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Lille régale, Nîmes à la folie
Des nouveaux maillots, des nouveaux joueurs et surtout beaucoup de spectacle : comme l'OM et l'ASM, le multiplex de Ligue 1 n'a pas raté sa rentrée. Mention très bien pour Nîmes, Lille et Reims. Nice et les clubs bretons filent aux rattrapages.
Nantes 1-3 Monaco
Buts : Sala (90e+2), pour Nantes // Lopes (69e), Jovetić (80e) et Falcao (83e) pour l’ASM
Nice 0-1 Reims
But : Doumbia (2e) pour Reims
Dans les années 1950, les Nice-Reims étaient des chocs entre les deux ogres du championnat de l’époque. En ce début d’août 2018, il s’agit d’un match entre deux équipes orphelines de leurs meilleurs atouts offensifs (Siebatcheu et Rigonato pour Reims, Pléa et Balotelli pour Nice). Et au petit jeu de celui qui trouvera un remplaçant au plus vite, Reims a pris un avantage grâce à sa recrue Moussa Doumbia qui, après deux petites minutes, réalise un numéro de soliste étrangement comparable à celui de Balotelli l’an dernier au Vélodrome, avant de tromper Cardinale au premier poteau. Dans ses maillots extérieurs aux couleurs d’une bouteille de champagne, le promu applique la recette maison : patienter, sabrer les offensives adverses, puis jaillir en contre aussi vite qu’un bouchon saute d’une bouteille pétillante. Sans vrai buteur, Nice se casse les dents. Reims offre la confirmation de la soirée : celle que le champagne est comme chez lui sur la Côte d’Azur.
Nice (4-3-3) : Cardinale – Attal, Herelle, Dante, Boscagli – Danilo, Tameze, Cyprien – Lees-Melou, Srarfi, Saint-Maximin. Entraîneur : Patrick Vieira.Reims (4-2-3-1) : Mendy – Konan, Abdelhamid, Fontaine, Métanire – Chavalerin, Romao – Martin, Doumbia, Oudin – Chavarría. Entraîneur : David Guion.
Angers 3-4 Nîmes
Buts : Capelle (33e), Fulgini (51e) et Traoré (55e) pour Angers // Thioub (4e), Depres (76e, 88e) et Ripart (85e) pour Nîmes
Au menu de l’ouverture de la saison dans un stade Raymond-Kopa peu garni, une alléchante affiche entre la Dalle angevine et un promu aux crocs acérés. Après vingt-cinq années sans Ligue 1, Nîmes fait preuve d’un gros appétit et ne fait qu’une bouchée des Angevins en début de match. Le chef de brigade Thioub prend les choses en main dès la 4e minute en ouvrant le score d’un slalom ponctué par un piqué : un régal. Mais il ne faut jamais manger trop vite, sous peine de caler. Ce qui se produit inévitablement : Pierrick Capelle tape du poing sur la table et ajuste Bernardoni (1-1, 33e), avant que Fulgini puis Traoré ne coupent l’appétit des Crocos au retour des vestiaires. Pas de quoi calmer des Nimois, tout sauf recro(co)quevillés derrière, qui, malgré la sortie de table de Miguel, expulsé, parviennent à remettre le couvert grâce à Depres à la 76e et Ripart à la 80e. Avant de renverser la table à trois minutes du terme grâce au super sub Depres, encore. 4-3, un vrai festin pour les Crocos !
Angers (4-2-3-1) : Butelle – Manceau, Traoré, Thomas, Bamba – Capelle, Mangani – Fulgini, Pajot, Tait – Bahoken Entraîneur : Stéphane Moulin.Nîmes (4-4-2) : Bernardoni – Miguel, Landre, Briancon, Alakouch – Dialog, Savanier, Bouanga, Thioub – Ripart, Bozok Entraîneur : Bernard Blaquart.
Lille 3-1 Rennes
Buts : Mothiba (45e), Pepe (54e) et Bamba (68e) pour Lille // Grenier (43e) pour Rennes
La déception de la saison passée face à une des révélations de la saison passée, c’est le programme du soir à Lille, où un LOSC en reconstruction reçoit un Stade rennais qui s’apprête à renouer avec les joutes européennes. Pas encore débarrassé de ses galères administratives, le LOSC ne peut aligner ses recrues Fonte et Remy, ce qui ne l’empêche pas de prendre le jeu à son compte mené par un trio offensif Benzia-Bamba-Pepe en feu. Et si Clément Grenier ouvre le score contre le cours du jeu en fin de première mi-temps, Mothiba répond par un enchaînement poitrine demi-volée impeccable. Mieux, les Lillois régalent collectivement, notamment sur leur deuxième but signé Nicolas Pepe, après un double une-deux avec Benzia sur toute la moitié de terrain rennaise. Lille épate. Rennes prend déjà la mouche.
Lille (4-3-3) : Maignan – Celik, Soumaoro, Dabila, Ballo-Touré – Mendes, Xeka, Benzia – Pépé, Mothiba, Bamba. Entraîneur : Christophe Galtier. Rennes (4-2-3-1) : Koubek – Baal, Mexer, Gelin, Traoré – Lea Siliki, André – Sarr, Grenier, Bourigeaud – Sakho. Entraîneur : Sabri Lamouchi.
Montpellier 1-2 Dijon
Buts : Pedro Mendes (5e) pour Montpellier // Tavares (51e) et Coulibaly (90e+1) pour Dijon
Dans une soirée marquée par la domination du 4-2-3-1, ce Montpellier-Dijon s’est démarqué d’entrée, à travers les choix tactiques des deux coachs : un 3-4-3 pour les Pailladins de Michel Der Zakarian, un audacieux 3-4-1-2 pour les Dijonnais d’Olivier Dall’Oglio. De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace ? Pour Dijon seulement, car côté montpelliérain ce système garantie surtout une assise défensive chère à MDZ. Et pourtant, ce sont bien les Héraultais qui prennent le jeu à leur compte, bien aidés par l’ouverture du score précoce de Pedro Mendes sur un but un peu moche, mais tout aussi efficace. Du MDZ dans le texte. Dans le dur, Dijon revient grâce à Tavares sur une action brouillonne au retour des vestiaires. Le sort semble sourire aux Dijonnais lorsque Aguilar concède un penalty, finalement repoussé héroïquement par Lecomte face à Saïd. Les Bourguignons poussent face à un Montpellier qui, fidèle à lui-même, se regroupe derrière. Et comme l’amour à Dijon, la délivrance tarde pour les hommes de Dall’Oglio qui prennent l’avantage en toute fin de temps additionnel, grâce à une volée rolandesque de Coulibaly. La victoire du jeu.
Montpellier (3-4-3) : Lecomte – Mendes, Congré, Hilton – Aguilar, Skhiri, Lasne, Poaty – Delort, Sio, Dolly. Entraîneur : Michel Der Zakarian. Dijon (3-4-1-2) :Runarsson – Lautoa, Coulibaly, Yambere – Rosier, Amalfitano, Loiodice, Haddadi – Sliti – Tavares, Saïd. Entraîneur : Olivier Dall’Oglio.
Saint-Étienne 2-1 Guingamp
Buts : Khazri (45e), Diony (80e) pour Saint-Étienne // Thuram (56e sp.)
En réaction à la signature du « traître » Jimmy Briand à Bordeaux, Nicolas Benezet s’est filmé en train d’allumer son barbecue à l’aide d’un maillot de son ex-capitaine. Si on n’a pas eu de nouvelles des chipos, ce geste n’a pas aidé l’ailier guingampais et les siens à mettre le feu dans le Chaudron. Les Verts, quant à eux, espèrent attirer deux ex-Marseillais (Cabella et Nkoudou) pour raviver la flamme, même si en attendant, Wahbi Khazri s’en occupe très bien. Servi par un centre-transversale de Diony, l’ancien Rennais ouvre le score d’une reprise de volée croisée incandescente. Mais au retour du vestiaire, Guingamp finit par s’embraser grâce à Marcus Coco qui pousse Ruffier à la faute. Thuram transforme le penalty. Sauf qu’à la pointe des Verts, il y a un attaquant resté muet la saison passée, qui veut à tout prix rallumer le feu sacré : Diony. D’une tête en fin de match, l’ancien Dijonnais délivre Geoffroy-Guichard, et se délivre lui-même par la même occasion, en témoigne son gros câlin avec ses coéquipiers. Dans un stade à moitié vide, les Verts font le plein.
Saint-Étienne (4-2-3-1) : Ruffier – Gabriel Silva, Subotić, Perrin, Kolodziejczak – Selnæs, M’Vila – Hamouma, Khazri, Monnet-Paquet – Diony. Entraîneur : Jean-Louis Gasset.Guingamp (4-2-3-1) : Johnsson – Rebocho, Eboa Eboa, Kerbrat, Ikoko – Blas, Phiri – Thuram, Benezet, Coco – Roux. Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Par Adrien Hémard