- France
- Ligue 1
- 22e journée
- Lille/Rennes (1-1)
Lille n’avance plus
Après deux défaites en 2014, Lille comptait lancer enfin son année en recevant un Rennes mal en point. C'est raté (1-1), la faute à des Bretons bien en place et à un Costil impérial.
Lille – Rennes (1–1) S. Kalou (33′) pour Lille , A. Doucouré (40′) pour Rennes.
D’un côté, Lille, meilleure défense et pire attaque de la première partie de tableau. De l’autre, Rennes, aucun but marqué et aucun but encaissé depuis la reprise en Ligue 1. Comme vous, cette « affiche » du vendredi soir ne nous excitait qu’à moitié. Et pourtant, elle valait le coup. Chacune dans son style, les deux équipes ont livré une belle bataille dont personne n’est sorti vainqueur (1-1). Les locaux sont allés chercher la victoire à coups de débordements, de corners, de tirs lointains quand Rennes fermait la boutique à double tour. Mais ils ont buté sur un Costil impérial. Les Bretons, eux, ont été menaçants en contre, n’ont jamais lâché et ont failli aller prendre les trois points en fin de match. Mais Enyeama, lui aussi, a assuré. Cette saison, Lille n’avait encore jamais été tenu en échec à la maison en L1. Un résultat qui n’arrange finalement personne : les Nordistes risquent de voir les poursuivants continuer à se rapprocher, et Rennes ne fait pas le trou avec la zone rouge.
Un grand Suédois, une déchirure, un but bizarre et Abdoulaye Doucouré
Pour le coup d’envoi à Pierre-Mauroy, une nouvelle tête. Un beau blond. Ola Toivonen, la recrue suédoise du Stade rennais, est titulaire en pointe, entre Pitroipa et Alessandrini. Le pauvre Kana-Biyik, lui, rend un bel hommage à Abou Diaby en se pétant avant d’atteindre la première minute de jeu. L’occasion pour le jeune Bakayoko, qui n’a rien à voir avec Ibrahima, de se tester en défense centrale. Comme d’habitude, Lille est costaud, maître du jeu à la maison, mais brouillon. Enfin titularisé, Mendes dépose un caviar sur la tronche de Roux, qui réussit à ne pas cadrer. L’homme le plus dangereux est donc Basa, qui trouve Costil sur sa route sur ses deux coups de tête. Au-dessus techniquement, Kalou est celui qui fait des différences balle au pied, et qui ouvre le score d’un drôle d’enchaînement cuisse-tête (34e). Le LOSC croit avoir fait le plus dur, mais les absences de Kjær et Balmont fragilisent la meilleure défense du championnat. Jusque-là peu en réussite, mais très mobile, Alessandrini dépose un centre parfait pour Doucouré (43e), 21 ans ce mois-ci, deux pions en L1 et deux ruptures des ligaments croisés à son palmarès.
Super Costil
Pour sa première en France, Toivonen se distingue en prenant tous les ballons de la tête et en se déplaçant bien entre Basa et Rozehnal. Mais la domination est bien lilloise. Les corners s’enchaînent, Mendes offre une belle photo détente à l’horizontale à Costil, encore décisif cinq minutes plus tard sur un missile de Rodelin. La bande à Girard fait bien circuler le cuir, celle à Montanier tient le coup et joue sa chance en contre, avec Oliveira dans le rôle de Toivonen, mais capitaine Mavuba est systématiquement là pour colmater les brèches. Servi au deuxième poteau, Kalou n’est pas loin de poser son coup de crête à la Jojo Ayew, mais M’Bengue intervient de justesse. La partie est agréable, rythmée, disputée. Pitroipa plonge au premier poteau, mais ne peut reprendre correctement le nouveau bon centre d’Alessandrino. Dans la foulée, c’est Roux qui est parfaitement servi en retrait, mais Super Costil est encore là pour sauver les siens. La balle de match est pour Doucouré, encore lui, seul face à Enyeama. Duel perdu. Ingrat, le public lillois siffle les siens, assurés de conserver leur place sur le podium ce week-end.
par Léo Ruiz