- France
- Coupe de la Ligue
- 8e finales
- Lille/Bordeaux (1-1, 6 tab 5)
Lille l’emporte aux tirs au but !
Lillois et Girondins se sont départagés aux tirs au but, après une partie plutôt plaisante. Les Dogues sont sortis vainqueurs d'une longue séance à 18 tireurs (1-1, 6 tab 5).
Lille – Bordeaux : 1-1 (6 tab 5)Buts : M. Frey (30e) pour Lille ; Mariano (17e) pour Bordeaux.
C’est le match des surprises. Les deux entraîneurs choisissent de faire tourner leurs effectifs, avant de faire tourner les joueurs… aux postes. Si certains titulaires habituels sont au repos côté lillois (Nolan Roux, Divock Origi, Rio Mavuba, Florent Balmont, puis Steeve Elana et Simon Kjær, restés chez eux), d’autres le sont aussi chez les Girondins (Cheick Diabaté, Grégory Sertic, sans oublier Cédric Carrasso blessé, Wahbi Khazri en tribune et Diego Rolán, puni). Marko Baša, lui, pas prévu au coup d’envoi, remballe la chasuble pour finalement suppléer Bakary Soumaoro, touché à l’échauffement. Quand Willy Sagnol change au dernier moment son système de jeu, comme pour brouiller les pistes : avec Tiago Ilori aligné en défense centrale, Nicolas Pallois arrière gauche, et un Julien Faubert, en sus, positionné milieu droit quelques minutes, puis vite mué en arrière latéral, du même côté, à l’avantage de Mariano. Ceci expliquant cela sur le but bordelais…
Une mi-temps sympa et équilibrée
La première période commence bien dans l’intention, avec des Dogues plus mordants que leurs visiteurs du soir. Et ça aboie dans un stade couvert sonnant vide, mais résonnant quand même à chaque offensive. Parce que Ronny Rodelin (5e) et Ryan Mendes (8e) y vont de leur coup de savate, mais sans succès devant Azbe Jug. Henri Saivet (6e et 12e) les imite, mais Vincent Enyeama lui gâche vite la joie de refrapper dans le cuir, après de longs mois d’absence. De la résistance pour le Nigérian, jusqu’à la 17e minute, donc, et la volée de l’intérieur du pied de Mariano, suite à un centre de l’exter’ de Thomas Touré. Les Marine et Blanc assurent, évoluent plus haut et maîtrisent la balle. Sauf que progressivement, c’est le LOSC qui reprend autant confiance que le jeu à son compte. Récompense ultime : dans une projection collective vers l’avant, et une inspiration géniale de Ronny Rodelin pour Djibril Sidibé, dans la surface adverse, Michael Frey termine au second poteau (30e). Sinon, par la suite, pas grand-chose à se mettre sous la dent pour les deux portiers, qui assistent malgré tout à un match ouvert et équilibré.
Tout sauf la prolongation
Au retour des vestiaires, il y a toujours des velléités offensives de part et d’autre, en dépit d’un certain déchet technique. Pourquoi ? Parce qu’il y a de la précipitation. Pourquoi ? Parce qu’aucun des deux coachs ne veut jouer une prolongation. Pourquoi ? Parce que les Lillois se déplacent à Marseille, et que les Bordelais reçoivent Lyon, dimanche, en championnat… C’est pour ça que Rodelin expédie deux frappes… Mais ses tentatives trouvent les gants de Jug (57e), puis ceux des stadiers placés derrière le but du Slovène (63e). Sertic, Balmont, Diabaté entrent en jeu, pour l’enjeu. Car il s’agit ici d’Europe, ou comme disent en masse les footeux, « le chemin le plus court » pour y accéder. Et Diabaté, lui, il veut claquer direct. Suite à un centre de la gauche de Thomas Touré, il en est doublement proche. Problème pour le Malien : sa tête croisée est stoppée par Enyeama (75e), tout comme sa volée en pivot (79e). Ce qui traduit une présence constante bordelaise dans le camp lillois. Ce qui agace aussi Girard, qui remplace Frey par Origi (82e) et Sébastien Corchia par Pape Souaré (87e). Mais sans résultat probant…
Crampes et tirs au but
Le camphre, la flotte, les crampes. Il faut un peu de tout pour faire une prolongation. Et pour Bordeaux, ça commence mal, avec la sortie d’Ilori (95e), touché à la cuisse (déjà meurtrie). Cédric Yambéré entre. Touré aussi, dans les trente mètres adverses, mais sa frappe instantanée est dévissée (95e). Mendes et Balmont pressent, Pallois et Sané restent solides. Rodelin place une tête piquée, Jug la capte (101e). Balmont, encore, délivre un missile plongeant excentré qui frôle la cage de Jug (103e). Fin du troisième acte. Moins d’intensité, plus de fatigue, les débats se réduisent quasi à néant, dans une quatrième période qui semble fatiguer tout le monde, et surtout les muscles. Mais David Rozehnal catapulte une tête judicieuse (111e), qui passe au-dessus. Sertic amorce une frappe à ras-de-terre qu’Enyeama repousse (112e). Origi, lui, croit marquer, mais son tir soudain au sol est éloigné par la main ferme de Jug (114e). Tirs au but et loterie. Une longue loterie puisqu’après 18 tentatives au total, et un tir dans les nuages de Mariono, Lille tire le gros lot. La qualif pour le tour suivant.
Par Laurent Brun