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Lille, la Coupe de la Ligue en bouée de sauvetage ?
Sorti prématurément en Ligue Europa et en Coupe de France, distancé des places européennes en championnat, grippé dans le jeu... Lille vit clairement une saison pénible. Mais dans la grisaille, le LOSC garde un espoir, celui de remporter la Coupe de la Ligue. Dans une saison, un titre compte toujours, mais pour continuer d'y croire, il faut battre le FC Nantes à domicile, ce soir à 21h.
Ce mercredi soir, le LOSC défie Nantes. Un simple quart de finale de Coupe de la Ligue ? Probablement plus que cela pour une équipe plombée par un automne cauchemardesque : aucune victoire entre le 27 septembre – succès contre Bastia 1-0 – et le 14 décembre, date d’un 3-0 sur Toulouse. Durant cette période, les hommes de René Girard ont concédé cinq défaites et trois nuls en championnat, ainsi qu’une piteuse élimination en Ligue Europa avec, au passage, deux gifles 3-0 contre Everton et Wolfsburg, histoire de bien saisir la différence entre niveaux national et continental.
Si, depuis une semaine, les Dogues semblent aller un peu mieux – pas forcément dans le jeu, mais dans les résultats avec les victoires contre Évian et Caen -, ils paient néanmoins le gros trou d’air de fin 2014 : éliminés en C3, distancés en Ligue 1 (à six points du 5e Monaco, à onze de la première place directement qualificative pour l’Europe), ils ont même pris la porte en Coupe face à Bastia, visiblement mal remis de leur réveillon. Autant dire que le match de ce mercredi contre Nantes, c’est un peu une session de rattrapage pour un club qui avait débuté la saison avec la perspective de la Ligue des champions.
« Maintenir le groupe en éveil avec un objectif »
Et une session de rattrapage, beaucoup de candidats au bac vous le diront, il faut la chérir. En 2010, c’est en s’offrant la Coupe de la Ligue que l’OM de Didier Deschamps avait repris confiance et lancé sa fin de saison en boulet de canon, jusqu’à doubler tout le monde au finish et remporter le championnat. Bien que dénigrée, la Coupe de la Ligue n’en reste pas moins un trophée dans l’esprit des joueurs et des clubs, comme le rappelle Paul Fischer, adjoint de pablo Correa lorsque Nancy a remporté l’édition 2006 : « Une victoire en Coupe de la Ligue, c’est une saison plus que réussie pour un club comme Nancy, d’autant qu’on avait assuré le maintien assez vite. » Pour l’actuel directeur général de l’ASNL, une victoire dans ce type d’épreuve « c’est extra pour des clubs comme Toulouse ou Rennes, car cela ajoute un titre au palmarès, et en plus cela débouche sur la Coupe d’Europe. »
Quid de Lille, en difficulté financière, mais toujours ambitieux ? « Cela peut donner du sens à leur fin de saison. Une victoire finale, c’est une saison sauvée, avec une place en Ligue Europa, et surtout une finale au Stade de France avec un stade plein vu le potentiel public du club. Les finales et les parcours européens, sur le plan humain il n’y a rien de mieux pour faire progresser un groupe. » Paul Fischer se souvient qu’à Nancy, la victoire en Coupe de la Ligue, relativement tôt dans la saison, avait eu ses effets pervers : « Le match avant la finale, on en a pris six à Marseille. En temps normal, jouer l’OM c’est compliqué, mais là avec une finale derrière… » Mais pour l’emblématique joueur lorrain, le contexte à Nancy était très différent de celui de Lille car « l’objectif de la saison, c’était le maintien, et on l’avait assuré très vite, avant la finale » , ce qui explique sûrement qu’une fois la coupe en poche, les hommes de Pablo Correa aient enchaîné les mauvais résultats. « À Lille, les objectifs sont différents, pour l’instant ils sont en situation d’échec en Ligue 1, donc très clairement la Coupe de la Ligue est une opportunité de se rattraper et aussi un moyen de maintenir le groupe en éveil, avec un objectif. » Ce soir, les Canaris vont tout faire pour endormir les Dogues…
Par Nicolas Jucha