- Ligue 1
- J6
- Lille-Toulouse (1-2)
Lille dans la gueule du loup toulousain
Solides et solidaires, les Toulousains ont assuré le strict minimum pour battre le LOSC. Les rangs serrés et les quelques projections rapides ont suffi à piéger des Lillois qui peuvent nourrir des regrets.
Lille OSC 1-2 Toulouse FC
Buts : Basa (33e) pour le LOSC // Toivonen (12e et 78e) pour le TFC
Pour la deuxième fois de la soirée, Ola Toivonen perfore la défense lilloise en plein fer en profitant d’une récupération haute de ses coéquipiers. Cette fois-ci, c’est Diop qui sort dans les pieds d’un Lillois pour lui permettre de se retrouver face au jeu, avec un boulevard devant lui. Et encore une fois, il joue le coup à la perfection, en s’appuyant sur son jeune compère d’attaque Odsonne Edouard. Au bout d’un une-deux avec le joueur prêté par le PSG, il ajuste parfaitement Vincent Enyeama d’un plat du pied plein de sérénité. Avant ce match, il n’avait toujours pas tiré une seule fois pour Toulouse en ce début de saison, justifiant quelques doutes quant à son niveau. Et ce soir, il donne la victoire au Tef’ grâce à son doublé. « C’est un joueur controversé et pétri de talent que certains décrivent comme inefficace. Et c’est ce qui m’a attiré, c’est parce qu’il est animé d’un esprit de revanche. » Voilà les mots de Pascal Dupraz le concernant au moment de sa signature. Bien vu.
Basa 1-1 Basa
Dès les premières minutes du match, les Lillois mettent le pied sur le ballon avec autorité. Pourtant, avec près de 70% de possession de balle sur l’ensemble de la première mi-temps, le LOSC a énormément de mal à se montrer dangereux. Il faut dire qu’en face, le bloc toulousain est très compact, bien organisé, et très difficile à bouger. Le pressing constant des Toulousains débouche à la 12e minute sur le but d’Ola Toivonen suite à une récupération haute. Grâce à la fausse piste d’Edouard – titularisé pour pallier le forfait de dernière minute de Braithwaite – et à l’extrême lenteur d’exécution de Basa, le Suédois se fraye un chemin jusqu’au but pour ouvrir le score. Un cadeau qui conforte les Toulousains dans leurs idées, à savoir rangs serrés et agressivité sur le porteur. Surtout quand le porteur s’appelle Bauthéac.
En effet, l’ailier lillois subit trois grosses fautes en l’espace de six minutes, et sort du terrain le visage en sang pour se faire soigner. Un acharnement qui le rend très irritable, tout comme son coach. Parce que même si les trois fautes sont sanctionnées d’un carton jaune pour le Téfécé, Antonetti est excédé par tant de fautes grossières et se laissent emporter contre le quatrième arbitre. Résultat, l’entraîneur nordiste est expulsé. Les Lillois semblent alors peu à peu perdre pied dans ce match, mais le trop-plein d’agressivité des Toulousains finit par se retourner contre eux. Les Violets concèdent beaucoup de coups de pied arrêtés, et c’est sur une de ces situations que Marko Baša surgit pour planter une tête victorieuse peu après l’heure de jeu. Le Serbe vient de remettre sa feuille de match à zéro.
Les tout-droits de Toivonen
Au retour des vestiaires, les Lillois entament la seconde période comme ils avaient commencé la première. Sauf que cette fois-ci, l’emprise du LOSC est beaucoup plus nette. Nicolas de Préville prend le jeu à son compte et offre énormément de solutions. Un temps obsédés par le couloir droit, les Nordistes se mettent à varier. Palmieri pointe le bout de son nez à gauche, et apporte le danger par deux fois avec ses centres forts à ras de terre. Mais quand Lafont ne sort pas un arrêt exploit, ce sont Bauthéac et Rony Lopes qui passent inexplicablement à travers. En face, les Toulousains ont « le ballon qui brûlent les pieds » , comme le dit Pascal Dupraz au micro de Canal+. Ses hommes n’alignent pas deux passes et sont en extrême difficulté dans les première relances.
Mais bizarrement, les Lillois ne parviennent pas à enclencher la vitesse supérieure et donnent l’impression de manquer d’imagination et d’inspiration. Les sorties de De Préville et Bauthéac semblent avoir cassé la dynamique. Pire, sur une absence de l’arrière-garde lilloise, le stade Pierre-Mauroy se fait une belle frayeur quand Edouard frappe au-dessus du cadre peu après l’heure de jeu. Un avertissement, avant que Toivonen ne revienne jouer son numéro de perforateur sur la seule véritable incursion toulousaine de la seconde période. Suffisant pour voler un deuxième but et reprendre l’avantage. Un avantage définitif. Car les Lillois auront beau pousser de toutes leurs forces pendant les quinze dernières minutes, leur heure est bel et bien passée. Et les glissades d’Eder n’y changeront rien.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay