- France
- Ligue 1
- 15e journée
Lille dans la douleur, Sochaux en pleine torpeur
Quatre matchs et 11 buts ! Oui, oui, ce soir la Ligue 1 a régalé. Forcément, il y a quelques enseignements à en tirer : la confirmation qu'Enyeama est invincible, que Ben Yedder est un joueur de futsal et que Sochaux va mal, très mal. Guingamp et Lorient sont, eux, bien dans les temps.
Valenciennes-Lille : 0-1But : Rodelin (47e) pour le LOSC.
Le derby nordiste n’avait jamais été aussi déséquilibré. L’équipe qui marque le moins à domicile contre la meilleure défense du championnat, le 2e contre le 18e, il y avait, sur le papier, un monde d’écart entre ces deux formations. Pas de doute, Mathieu Dossevi avait vu juste en déclarant que si buteur il y avait, buzz il y aurait. 90 minutes plus tard, VA doit bien se rendre à l’évidence : pas de buteur et donc pas de buzz pour les hommes d’Ariel Jacobs. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé au cours d’une première mi-temps encourageante. Mais rien, non rien, ne semble pouvoir arriver à Vincent Enyeama qui en est, ce soir, à 945 minutes d’invincibilité. Pendant la mi-temps, Girard est pris d’une illumination et fait entrer Rodelin. Bien vu, une minute plus tard, le Réunionnais est à la base et à la conclusion d’un beau mouvement lillois et trouve l’ouverture. En infériorité numérique ou pas, le LOSC est décidément trop facile.
Lorient–Nice : 3-0Buts : K. Monnet-Paquet (17e), J.Amavi (csc 71e) et V. Aboubakar (93e) pour le FCL.
3 points séparaient avant ce match, Lorient, 17e, de Nice, 13e. 90 minutes plus tard, il ne reste plus rien de la « hype » niçoise du début de saison. Il se pourrait même que la nouvelle équipe en forme vienne du Morbihan. Au quart d’heure, Monnet-Paquet confirme. L’extérieur gauche traîne dans la surface et montre la voie à suivre à ses partenaires. En face, Brüls s’époumone, et Cvitanich gaspille coup sur coup les occasions offertes par un Audard aux gants en peau de pêche. Il n’en fallait pas tant pour Lorient qui prend ses aises s’offre en deuxième carton de suite. Largement suffisant pour renvoyer de bien pauvres Niçois dans le doute. Tout sourire, les Merlus continuent, eux, leur opération bol d’air.
Toulouse–Sochaux : 5-1Buts : Ben Yedder (28e ,45e et 61e sp), Sirieix (47e) et Souma (csc 92e) pour Toulouse. Mayuka (7e) pour les Doubistes.
Il y a des matchs qui valent bien plus que 3 points. Ce TFC-Sochaux en était un. Un Toulouse à la rue depuis un mois contre un Sochaux à la rue tout court. Une victoire aujourd’hui et le TFC peut envisager un peu plus sereinement la suite de sa saison. A contrario, une défaite lui promet à coup sûr une saison faite de galères et d’incertitudes. Une saison à la sochalienne en somme. Incapable de choisir, le TFC oublie d’entrer dans le match. La sanction est directe. Occasion, combinaison, frappe et but pour Mayuka. On joue depuis moins de 5 minutes au Stadium et l’on se demande comment le TFC va pouvoir renverser la situation. La réponse viendra bien assez vite et est signée par l’ensemble d’une défense sochalienne sans ressort à l’image d’un Simon Pouplin ridiculisé. Du coup, Wissam Ben Yedder, lui, ne se fait pas prier et se prend au jeu. Une fois, deux fois et même trois fois, voilà que Wissam retrouve ses sensations du futsal. Un régal. Entre-temps, et pour que la fête soit complète, Mr Desage n’oublie pas de refuser un but valable aux Sochaliens. Pas grave, Sochaux était vraiment trop faible pour revendiquer quoi que ce soit. Les semaines se suivent et se ressemblent pour Hervé Renard. Pour voir le PAF, il faudra attendre la semaine prochaine.
Guingamp – Nantes : 1-0But : Y.Sankharé (62e) pour l’EAG.
Quand Filip Djordjevic va, tout va pour les Canaris. Problème, après à peine 120 secondes, on avait bien compris que ce ne serait pas le soir du Serbe. C’est bien l’EAG qui entame le mieux la partie. C’est dommage parce que cela fait des semaines que les Bretons ne marquent plus en première mi-temps. Sans surprise, Guingamp attend donc l’heure de jeu pour concrétiser l’une de ses occasions. Suffisant pour empocher les 3 points et définitivement stopper le bel élan des Canaris.
Par Martin Grimberghs