- C1
- Gr. G
- Lille-Wolfsbourg (0-0)
Lille bute sur Wolfsburg
Face à une équipe de Wolfsbourg largement à sa portée et réduite à dix, le LOSC n'a pas réussi à trouver la clé pour décrocher la victoire au stade Pierre-Mauroy, ce mardi soir (0-0). Un nul au goût amer en bouche pour les joueurs de Jocelyn Gourvennec qui ont toutefois prouvé qu'ils avaient bel et bien leur place dans cette compétition.
Lille 0-0 Wolfsbourg
La fierté et la déception sont deux sentiments qui apparaissent opposés et incompatibles. C’est pourtant bien ce qu’a dû ressentir Jocelyn Gourvennec sur les coups de 23h, au cœur d’une nuit lilloise qui aurait dû se terminer dans l’ivresse d’un succès européen. Fier, l’ancien coach de Guingamp peut l’être tant ses hommes ont répondu à son appel, tant ils ont dominé une équipe de Wolfsbourg qui avait tout sauf l’air d’un grand d’Europe. Déçu, il l’est aussi. Car à onze contre dix pendant plus d’une demi-heure, au terme d’une rencontre qu’ils ont dominée de bout en bout, les Lillois ne sont pas parvenus à décrocher un succès qui les aurait placés provisoirement en tête du groupe H en raison du nul un peu plus tôt dans la journée entre Séville et Salzbourg (1-1).
Yılmaz donne le ton
Au moment où Danny Makkelie porte son sifflet à la bouche, la troupe de Jocelyn Gourvennec est déjà en mission. Le plan, les Dogues le connaissent et l’appliquent à la perfection : pendant vingt minutes, les Loups sont condamnés à rester en meute et à abuser de longs ballons ou de passes imprécises. Le leader de Bundesliga (hormis Josuha Guilavogui qui fait ce qu’il peut) est groggy et apparaît sans repères dans un stade Pierre-Mauroy qui ne demande, lui, qu’à s’enflammer. Depuis l’échauffement, Burak Yılmaz l’a compris et n’hésite pas à porter, à galvaniser même une équipe lilloise en demande d’un leader. Fort logiquement, le Turc fait passer le premier frisson sur coup franc, au quart d’heure de jeu, finalement bien jugé par Koen Casteels.
Sur le corner qui suit, Sven Botman catapulte le cuir juste au-dessus avec un KO en prime. Le LOSC a pris la mesure de l’événement et va même terminer la première période sans concéder le moindre tir. Seul hic : ni un tir trop mou de Yılmaz, ni une belle frappe lointaine d’Angel Gomes ne parviendront à concrétiser la domination lilloise. À la pause, Lille rentre néanmoins au chaud rassuré : il est tout sauf la proie facile annoncée.
Quand ça ne veut pas…
Le deuxième round commence et voilà que le LOSC remet le pied sur l’accélérateur. Jonathan David voit son but refusé pour un ballon sorti au préalable en touche, Yılmaz rate le cadre de peu de la tête, tandis qu’Angel Gomes manque de précision sur une frappe enroulée. Ce qui aurait pu être le tournant du match intervient à l’heure de jeu : à la rue depuis le coup d’envoi, John Brooks empêche une contre-attaque lilloise de la main et laisse ses coéquipiers à dix pour une demi-heure. Les tambours lillois redoublent d’intensité, les occasions pleuvent, mais face à David puis Yılmaz, Casteels se montre infranchissable.
Gourvennec s’impatiente et décide alors de faire entrer Yusuf Yazıcı et Isaac Lihadji pour forcer la décision. Malgré les efforts de Yılmaz et un coup franc envoyé dans le mur, malgré une tête non cadrée de Fonte dans un but vide, Wolfsbourg ne cède pas. Dans le temps additionnel, preuve que les vents étaient contraires au LOSC, le tacle irrégulier de Guilavogui sur Amadou Onana est finalement jugé en dehors de la surface, alors que l’arbitre avait désigné le point de penalty dans un premier temps (90e+6). Au coup de sifflet final, ce match nul a un arrière-goût amer. Comment pourrait-il en être autrement ?
Lille (4-4-2) : Grbić – Reinildo, Botman, Fonte, Çelik – David, André, Xeka (Onana, 83e), Ikoné (Lihadji, 74e) – Yılmaz, Gomes (Yazıcı, 74e). Entraîneur : Jocelyn Gourvennec.
Wolfsburg (4-2-3-1) : Casteels – Roussillon (Gerhardt, 83e), Brooks, Lacroix, Mbabu – Arnold, Guilavogui – Steffen (Waldschmidt, 61e), Philipp (Bornauw, 66e), Baku (Lukebakio, 61e) – Weghorst (Nmecha, 66e). Entraîneur : Mark van Bommel.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Andrea Chazy, au stade Pierre-Mauroy