- France
- Ligue 1
- 13e journée
Lille bétonne, Bastia étonne
5 matchs, autant de buts, 4 nuls, 3 cartons rouges, de la pluie et du vent, bienvenue en Ligue 1. Lorient et Reims se neutralisent logiquement, Bastia effraie Rennes, Enyeama consolide son mur, Toulouse joue enfin à domicile et Montpellier continue sa série de nuls.
Lorient – Reims : 0-0
Ce soir, il fait moche à Lorient. Que ce soit en matière de qualité de jeu ou de météo, le Moustoir n’attire pas le soleil. Des intentions, mais pas de réalisation. Reims, qui était pourtant sur une bonne série, subit. Lorient garde le ballon sans en faire quoi que ce soit. La première mi-temps a pour seul mérite de tester le courage de ses supporters. Heureusement qu’en deuxième mi-temps, le jeu reprend le dessus sur la pluie. Des fautes tactiques, des relances ratées, un carton rouge pour Barthelmé et, logiquement, quelques occasions sont à signaler. Mais comme tout bon match de Ligue 1, aucun but n’est à mentionner. Reims marque le pas, Lorient n’en prend pas quatre. Les deux équipes s’en contentent.
Bastia – Rennes : 1-0
But : Bruno (8e)
Palmieri n’attend pas le coup d’envoi pour se mettre en jambes. D’entrée de jeu, il sèche Pitroipa bien comme il faut. Un bon tacle comme seuls les Corses savent les faire, juste histoire de donner le ton. Bastia est super chaud. Romaric prend le relai peu de temps après en s’essuyant la semelle sur le tibia de Bakayoko. Rennes prend peur, et l’agressivité de Bastia paye. Bruno, avec une certaine réussite, tape un premier et dernier coup sur les Bretons. Il ne leur en faut pas plus pour l’emporter face à des Bretons méconnaissables. Les occasions se sont faites beaucoup moins nombreuses que les fautes. Peu importe, Bastia continue de gagner et de faire peur à domicile. Ce n’est pas Rennes qui dira le contraire.
Guingamp – Lille : 0-0
765 minutes. Enyeama passe du bon temps dans ses cages sans jamais avoir à se retourner. Tout va bien pour lui. Sinon, Lille ne brille pas. C’est même Guingamp qui joue ses cartes ce soir : possession, occasions et intensité sont clairement de son côté. Mais le mur construit devant la surface lilloise tient bon. Les Guingampais ont au moins le mérite d’avoir essayer de gagner. Un peu trop même, à l’image de leur capitaine Mathis, expulsé dans les dernières minutes. Quant à sa défense, Guingamp doit sa virginité à quelques vendanges adverses. La palme revient à Salomon Kalou qui recrache dans les tribunes un caviar de Roux. Les deux équipes poursuivent leur série de résultats et de records positifs sans trop s’être foulées.
Toulouse – AC Ajaccio : 1-1
Buts : Lasne (7e) pour Ajaccio, Sylla (42e) pour Toulouse
20 000 supporters au Stadium, c’est du jamais vu. De vrais supporters, de vraies couleurs et du bruit. Le TFC joue l’un de ses premiers matchs à domicile. Et sur le terrain, ça se ressent. Enfin presque. Les Ajacciens en intérim jouent rapidement les trouble-fête. Sans vraiment toucher le ballon, Ajaccio refroidit le stade par l’intermédiaire de Paul Lasne qui réalise une petite merveille. Mais à force de confisquer le ballon, Toulouse se reprend grâce à un énième centre plus ou moins raté d’Aurier (merci la motte de terre), bien repris par Sylla. Les Violets contrôlent le match sans réussir à prendre l’avantage au score. Ce soir, Christian Bracconi fait mieux que Ravanelli. Il prend un point pour son premier match.
Valenciennes – Montpellier : 1-1
But : Angoua (6e) pour Valenciennes, Stambouli (91e)
Quand Loulou Nicollin fait un déplacement, c’est que son équipe va vraiment mal. Montpellier patauge en Ligue 1 cette saison avec une seule victoire en neufs journées et aucune à l’extérieur. Loulou a donc la mine des mauvais jours. Caché derrière son manteau, il assiste à une entame de match dégueulasse de la part de ses joueurs. Leur défense trop fébrile profite à une attaque valenciennoise pourtant très peu prolifique. Valenciennes croit bon de se reposer sur ce but d’avance, mais ils ont oublié qu’ils affrontaient ce soir le roi des matchs nuls. Après une expulsion sévère de Deplagne pour un balayage sur Dossevi, Montpellier finit par sursauter dans son orgueil en toute fin de match grâce à son capitaine. Benjamin Stambouli contient sa joie. Les Héraultais avancent toujours point par point. Mais pas vraiment de quoi donner le sourire à Loulou.
Par Ugo Bocchi