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- Panathinaïkos-Rennes (1-2)
Rennes refroidit le Panathinaïkos
Après trois défaites d'affilée, dont une à Villarreal, le Stade rennais a retrouvé le goût de la victoire sur la pelouse du Panathinaïkos (1-2). Les Bretons passent premiers de leur groupe.
Panathinaïkos 1-2 Rennes
Buts : Ioannídis (61e, SP) pour le Pana // Gouiri (7e) et Kalimuendo (49e) pour les Rouge et Noir
Pour mettre fin à la mauvaise série de trois défaites, Bruno Genesio avait décidé de ne rien changer, ou presque, après le match perdu à Lorient le week-end dernier. Le même onze, avec Warmed Omari, relancé après ses erreurs et Nemanja Matić à la place de Baptiste Santamaria, pour ramener quelque chose du stade Apóstolos Nikolaïdis, où l’OM s’était incliné en août. Des paris gagnants, puisque le Stade rennais s’est imposé dans la souffrance contre le Panathinaïkos (1-2) pour prendre la première place du groupe F et se remettre la tête à l’endroit.
Un but d’avance et de la casse
Il y avait du bruit et un stade plein pour accueillir les Bretons à Athènes, où ils ont commencé la partie comme une équipe habituée aux chaudes ambiances et aux joutes européennes. Sebastián Palacios a trop croisé le premier tir du match, mais les visiteurs ont rapidement mis le pied sur le ballon et sont passés devant au tableau d’affichage sans attendre un quart d’heure d’observation. Chose rare : un centre a fait mouche pour Rennes. L’auteur se nomme Enzo Le Fée, laissé seul à droite et qui a vu Amine Gouiri profiter de l’hésitation grecque pour envoyer le ballon au fond (0-1, 7e). Une bonne dose de confiance et deux balles de break pour les Rouge et Noir, Benjamin Bourigeaud subissant le retour de Tin Jedvaj après une bévue d’Alberto Brignoli et Gouiri fracassant le poteau gauche du portier du Pana quelques minutes plus tard. Du talent devant, mais toujours des difficultés une fois le cuir dans les pieds adverses, alors que Le Fée et Bourigeaud ont pris des coups, le second devant laisser sa place à la demi-heure. Cette fois, les Rennais ont répondu dans les duels, quitte à faire faute. Jeanuël Belocian, qui s’en est pris à Matić du haut de ses 18 ans, et Adrien Truffert ont eu le droit à leur biscotte. La défense rennaise a dû faire le dos rond, laissant quand même Filip Đuričić, Bernard et Fótis Ioannídis chiper des opportunités, mais soit ils n’ont pas cadré, soit ils ont trouvé Steve Mandanda sur leur chemin.
La victoire en souffrant
Les hommes de Genesio ont reculé et moins existé dans le camp grec, où Blas et Nemanja Matić ont tenté leur chance, jusqu’à une pause bienvenue pour souffler et laisser aux vestiaires Le Fée, diminué et remplacé par Fabian Rieder. Le Suisse n’a eu besoin que d’un coup franc excentré pour se distinguer et trouver dans la surface Arnaud Kalimuendo, auteur d’une très belle madjer pour tromper Brignoli et permettre à Rennes de lancer la seconde période comme la première (0-2, 49e). Les Bretons auraient pu avancer tranquillement vers la victoire, mais ils ont commencé à rendre le ballon trop vite, et la sanction est tombée : un penalty très généreux accordé avec la VAR au Pana à la suite d’un contact entre Assignon et Palacios, dont s’est chargé sans trembler Ioannídis (1-2, 61e).
De quoi agiter le public athénien, pousser leur coach à opérer un triple changement et voir les Rennais passer en mode souffrance. Truffert a pris un risque en frôlant la faute dans la surface devant Đuričić, Belocian a célébré une intervention salutaire et Kalimuendo a manqué l’occasion d’offrir un bol d’air à ses partenaires en tombant sur la main ferme de Brignoli. Le gardien italien a également écœuré Gouiri d’une belle horizontale, alors que le Pana a cru surprendre le SRFC sur une mauvaise communication des entrants Arthur Theate et Désiré Doué. La fatigue a pris le dessus sur tout le reste dans une fin de partie où les visiteurs ont montré de la personnalité, même s’il a fallu que Mandanda éteigne les étincelles en même temps que le stade semblait sombrer dans le silence, alors que le Pana a touché la barre avant de voir Belocian sauver la patrie sur sa ligne au bout du temps additionnel. Le signe, peut-être, que la roue a commencé à tourner dans le bon sens pour le Stade rennais.
Panathinaïkos (4-3-3) : Brignoli – Vagiannidis (Kotsiras, 80e), Schenkeveld, Jedvaj, Mladenović – Čerin (Vilhena, 62e), Đuričić (Šporar, 74e), Willian Arão – Palacios (Mancini, 62e), Ioannidis, Bernard (Cantalapiedra, 62e). Entraîneur : Ivan Jovanovic
Rennes (4-3-3) : Mandanda – Assignon, Omari, Belocian, Truffert (Theate, 80e) – Matić, Le Fée (Rieder, 46e), Bourigeaud (Santamaria, 30e) – Blas, Kalimuendo (D. Doué, 80e), Gouiri (Terrier, 90e). Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Clément Gavard