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Ligue Europa : prestige et ambitions pour l’OM, Rennes, Lens et Toulouse
Fortunes diverses pour les quatre clubs tricolores engagés en Ligue Europa : le destin a eu la main lourde avec Rennes et Toulouse, mais un peu plus légère pour Lens et l'OM.
→ Milan, le frisson rouge et noir
Le Stade rennais et Milan partagent les mêmes couleurs, une histoire d’amour frustrante avec Yoann Gourcuff et c’est à peu près tout. Les 15 et 22 février prochains, Rennes croisera pour la première fois de son histoire la route d’un géant blessé, demi-finaliste de la dernière Ligue des champions, mais victime du groupe de la mort cette saison. « On sait la dimension du club, tout son parcours en Coupe d’Europe depuis de nombreuses années, c’est une très, très grande affiche pour nous », salive déjà Florian Maurice, interrogé par RMC Sport.
3 – Rennes a perdu chacun de ses 3 déplacements en Italie en compétition européenne : contre la Juventus en 1999 (0-2), l’Udinese en 2011 (1-2) et la Lazio en 2019 (1-2). SanSiro😱. pic.twitter.com/RK9snfpHNy
— OptaJean (@OptaJean) December 18, 2023
Après avoir ferraillé avec Dortmund, Paris et Newcastle, ce sont donc des Lombards revanchards qui se déplaceront au Roazhon Park. Déjà distancé en championnat par le voisin interiste, qui compte neuf points d’avance, Milan sera bien le grand qui aura la pression dans cette double confrontation. Une configuration idéale pour le Stade rennais, qui pourra renfiler son costume d’outsider qui n’a rien à perdre. Et qui n’aura pas besoin de se justifier en cas d’élimination.
→ Le mauvais souvenir de Donetsk
Au fur et à mesure que le tirage avançait, le scénario de retrouvailles entre Galatasaray et l’OM, deux ans après leur confrontation en Ligue Europa, se dessinait. Mais c’est finalement le Sparta Prague qui a hérité de l’autre épouvantail de ces barrages, envoyant tout droit l’OM vers une double confrontation avec le Shakhtar Donetsk. Un tirage ni clément, ni catastrophique pour les Marseillais, qui se déplaceront à Hambourg le 15 février face à une équipe qui n’aura pas encore repris son championnat, en plus du contexte extrasportif délicat à cause du conflit en Ukraine. Le Shakhtar rappelle pourtant de mauvais souvenirs à l’OM. Dans leur histoire, les deux clubs ne se sont croisés qu’une fois : en quarts de finale de C3 en avril 2009. Confiant, l’OM de Gerets était alors tombé de haut, éliminé par les coéquipiers du jeune Willian. Alors attention à ne pas se voir trop beau de nouveau (demandez à Rennes et Monaco ce qu’ils en pensent).
→ Fribourg, la bonne pioche
Certes, le RC Lens a évité la Roma, principal épouvantail des cinq adversaires potentiels des Sang & Or dans ces barrages. Mais les Lensois n’ont pas tiré le gros lot non plus avec le SC Fribourg, 6e de Bundesliga et deuxième de son groupe de Ligue Europa derrière West Ham et devant l’Olympiakos. Un bilan flatteur pour l’équipe de Christian Streich, à la tête des Breisgau-Brasilianer depuis onze ans. Car dans les faits, Fribourg est une équipe joueuse, qui perd aussi souvent qu’elle gagne depuis le début de saison, qui inscrit moins de buts (19 en Bundesliga) qu’elle n’en prend (23 en Bundesliga). S’ils ont disputé un huitième de finale de C3 l’an passé face à la Juventus, les coéquipiers de Matthias Ginter (26,7 ans de moyenne d’âge) n’ont pas une expérience débordante de ces joutes. En tout cas, moins que celle accumulée par le RC Lens en phase de poules de Ligue des champions. Ce qui fait des Sang & Or des favoris. D’autant que la dernière fois que Lens avait affronté un club allemand en seizièmes de finale de C3 (Kaiserslautern en 1999), cela avait débouché sur une épopée jusqu’en demi-finales.
→ Benfica, tout bénef pour le Tef
Bien sûr, les Toulousains ne seront pas favoris face à Benfica, loin de là, même si les quarts-de-finaliste de la C1 2022-2023 sont passés totalement à côté de leur campagne de poules cette saison. Vainqueurs de Salzbourg sur le gong après avoir pris un point en cinq journées, les Lisboètes ne doivent leur présence en C3 qu’à ce succès arraché péniblement en Autriche. Un sursaut qui leur a permis de limiter la casse sur la scène européenne, alors que tout va bien pour eux en championnat.
11 – Avec Toulouse, Benfica va connaître un 11e adversaire français différent en compétition européenne. Aucun club n’aura joué contre plus d’équipes françaises sur la scène continentale. TourDeFrance. https://t.co/b2BJ5NAROg
— OptaJean (@OptaJean) December 18, 2023
À bientôt mi-parcours, le Benfica Lisbonne est leader avec deux points d’avance sur Porto et le Sporting, qui comptent un match en moins l’un face à l’autre. Pour le Tef, après avoir convoqué les souvenirs de Naples 1986, et en avoir écrit de nouveaux face à Liverpool en 2023, Toulouse a l’occasion d’accrocher une autre gloire européenne au Stadium. Ou de sortir par la grande porte. Bref, tout bénef pour le Tef.
Par Adrien Hémard-Dohain