Ligue Europa – Play-offs – Présentation
Toulouse se déplace à Trabzon sur les bords de la mer Noire, Guingamp s'attaque à un big Hambourg dans son antre du Roudourou, et Lille dispute un quasi derby chez les Flamands de Genk. Focus.
EA Guingamp – Hambourg SV
Faut pas se mentir, ça sent le sapin pour Trincamp… euh, Guingamp qui, douze ans après sa première participation européenne face à l’Inter de Djorkaeff, reçoit une équipe d’Hambourg en pleine bourre (4-1 face à Dortmund samedi). Gare à l’indigestion, d’autant que les Allemands, demi-finalistes de la compétition l’an dernier, auront à cœur cette saison d’aller au bout, la finale se déroulant dans leur Nordbank Arena.
C’est surtout leur secteur offensif qui impressionne, puisqu’aux habituels Petric, Guerrero et Pitroïpa sont venus s’ajouter cette année deux grands espoirs : le Suédois Marcus Berg, arraché 9 millions d’euros à Groningen (41 buts en deux saisons) et la dernière pépite Oranje, Eljero Elia. Ne pas oublier non plus Zé Roberto, plus en forme que jamais malgré ses 35 piges. Les Bretons vont devoir serrer les fesses en début de partie, les Allemands étant spécialistes des débuts éclairs (4 de leurs 5 buts en championnat ont été inscrits dans le premier quart d’heure).
En face, l’En Avant sera privé de son capitaine Bassila, blessé. Gageons néanmoins que son habituel compère de la défense Bakary Koné saura se montrer à la hauteur de sa grandissante réputation. Pour scorer, en l’absence du dernier venu Allaoui, non qualifié, et en attendant la possible signature de Wiltord, il faudra s’en remettre au duo Grax – Scarpelli. Bonne nouvelle, l’habituel portier allemand et capitaine Franck Rost, gêné par un souci au talon, a finalement déclaré forfait.
Trabzonspor – Toulouse FC
Avec leurs noms qui finissent tous par « spor » , faut reconnaître qu’on finit fatalement par confondre un peu tous les clubs turcs autres que les trois gros d’Istanbul, Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas. Alors qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, Trabzonspor, c’est la plus forte des équipes en « spor » , la quatrième roue égarée tout à l’est, au bord de la mer noire. Deux vétérans de la L1 y jouent, le gardien sénégalais Tony Sylva et ce bon vieux Rigobert Song. Mais la vraie star de l’équipe, c’est un autre Africain, récemment naturalisé turc : Ibrahima Yattara, feu follet guinéen, meilleur joueur du championnat en 2005, sans oublier les deux buteurs Umut Bulut et Gökhan Ünal. Bon, ça tombe bien pour le TFC, Gökhan et Yattara sont incertains pour le match ce soir.Côté Toulousain, Yohan Pelé fait son retour dans le groupe après sa fracture de la main droite mais devrait encore être un peu juste. Sinon ce sera du classique, avec Grosquik Gignac devant Didot, Machado, Sissoko et Capoue (Braaten galère). Sadran aimerait qu’on parle de son club et ça passe par un beau parcours en coupe d’Europe. Il en a assurément les moyens.
RC Genk – Lille OSC
Non content de se fader des derbys à la pelle en L1 cette saison, le LOSC s’offre un très court (200 bornes) déplacement en Belgique pour cette première rencontre européenne. Première d’une longue série ? Il y a de quoi espérer à la vue du modeste pédigrée de son adversaire. Genk n’a fini que 8e du dernier championnat et ne doit cette participation à la coupe d’Europe qu’au titre de vainqueur de la coupe de Belgique. La nouvelle saison commence mal avec seulement deux points récoltés en trois matchs et toujours aucune victoire. L’entraîneur Hein Vanhaezebrouck (un nom à rouler en chasse patate direction Roubaix) doit en plus composer avec trois absents parmi son onze titulaire : le défenseur brésilien Joao Carlos et les deux attaquants Marvin Ogunjimi et Stein Huysegems.
On a vu pire pour un LOSC encore en phase de rodage en L1, surpris par les Merlus puis battu avec les honneurs à Montpellier dimanche par l’armada Deschamps. Zéro point en deux journées, c’est moche mais il n’y a pas (encore) matière à inquiétude pour le sergent Garcia, qui semble tout de même disposer cette saison d’un bel effectif, malgré la perte de Bastos. Dans ses grands jours, le trio Mavuba–Cabaye–Balmont fait penser à une version light de la grande époque du trident lyonnais Diarra–Essien–Juninho. Et puis devant il y a Eden Hazard, la pépite belge si convoitée et si protégée (remplaçant face à l’OM…), déjà capable à 18 ans de faire la différence d’une accélération, d’un coup de rein. Le Wallon peut faire mal aux Flamands.
Les autres matchs à suivre
Pas de gros dangers en perspective pour les Italiens avec un déplacement de la Roma chez les Slovaques de Kosice et deux petits clubs nordiques à la maison : Elfsborg (qui a quand même sorti le Sporting Braga au tour précédent) pour la Lazio, Odense pour le Genoa.
Côté anglais, ça paraît déjà plus chiant avec un habitué européen, le Rapid de Vienne, pour une équipe d’Aston Villa qui a mal débuté sa saison (0-2 à Villa Park contre Wigan) et les inconnus russes d’Amkar Perm pour Fulham (qui devra se déplacer 1500 bornes à l’est de Moscou au retour).
Instant norvégien pour les Espagnols avec Stabaek pour Valence et Tromso pour Bilbao ; Villarreal chez les Hollandais de Nac Breda.
La palme de l’exotisme pour le dernier finaliste de la Coupe UEFA, le Werder Brême, qui reçoit l’Aktobe Lento avant, donc, un déplacement chez Borat.
Prix spécial enfin pour la double confrontation entre le National Madeira et le Zénith Saint-Pétersbourg, quasiment les deux extrêmes nord-est/sud-ouest de la compétition.
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