Longtemps en danger, Lyon s’est imposé sur un score flatteur, à Bakou (1-4), avec notamment deux pions de Georges Mikautadze.
Qarabağ 1-4 Lyon
Buts : Perri (88e, CSC) pour Qarabağ // Mikautadze (15e & 80e), Tolisso (63e) & Fofana (68e) pour l’OL
Un déplacement au bout de l’Europe, à 4000 kilomètres de chez soi, dans le climat singulier de l’Azerbaïdjan, c’est toujours quelque chose, et c’est souvent mémorable. Les joueurs de l’OL se souviendront donc que ce jeudi à Bakou, dans un stade Tofiq-Béhramov – clairsemé mais bruyant – où Nantes avait disparu il y a deux ans (3-0), ils se sont sortis d’un traquenard sans nom, avec finalement beaucoup d’arrogance : largement bougés et beaucoup inquiétés, ils ont pourtant cloué le bec de leur hôte (1-4), grâce notamment au doublé du roi Georges Mikautadze, auteur de ses deux premiers buts européens en club. Après sa défaite affligeante contre Beşiktaş (0-1) et son nul rageant à Hoffenheim (2-2), Lyon relance pour de bon son compteur en Ligue Europa, dont il est sixième au classement avant les matchs de la soirée.
Le fantôme de Juninho
Le septuple champion de France a eu la bonne idée de passer devant dès le premier quart d’heure, sur une action limpide après une récupération haute : grigris de Maitland-Niles, décalage de Rayan Cherki, offrande d’Ernest Nuamah et reprise de Georges Mikautadze (0-1, 15e). Si Mateusz Kochalski a ensuite dû s’employer pour devancer Malick Fofana (20e) ou capter les frappes écrasées des visiteurs, c’est surtout la cage de Lucas Perri, déjà rassurant en début de partie (6e), qui a subi les vagues : on peut citer un poteau de Patrick Andrade sur une mauvaise relance de Duje Ćaleta-Car (18e), une tête d’Oleksiy Kashchuk hors cadre (22e), un coup franc effrayant de Marko Janković (41e), une barre du bien nommé Juninho sur une galette de Marko Vešović (42e) ou encore une parade du gardien brésilien devant Yassine Benzia – ancien de la maison – après une ingénieuse combinaison dans les petits espaces, sur coup franc (45e).
Si elle n’a pas vraiment inversé la tendance dans le jeu, la mi-temps a permis aux Lyonnais de revenir sur le gazon avec une froideur nouvelle. Ainsi, après une énorme occasion pour Duje Ćaleta-Car et Nicolás Tagliafico (57e), ou les cavalcades de Cherki en solo (56e, 62e), les Gones se sont mis à l’abri au moment – coïncidence – où l’ambidextre de service cédait sa place. Il y a eu ce pétard envoyé en détente par Corentin Tolisso (0-2, 63e), lancé à la pause par Pierre Sage pour réajuster le dispositif rhodanien, puis deux autres pions, en contre, presque copiés sur l’ouverture du score : celui de Fofana, bien trouvé par Saïd Benrahma (0-3, 68e) et surtout celui du doublé pour Mikautadze, qui a fait danser la yüzbir à la défense locale après un centre de Maitland-Niles (0-4, 80e). De quoi se griffer le visage pour Qarabağ, qui a continué de tourner autour du pot tout le deuxième acte : Juninho, pas en réussite de la cabeza (57e, 67e), a finalement sauvé la face sur un penalty obtenu par Elvin Jafarguliyev (au duel avec Maitland-Niles, encore lui) et transformé laborieusement, le montant renvoyant le cuir sur le dos de Perri (1-4, 88e). Le voyage retour sera long, mais il sera heureux.
Les grands récits de Society: L'affaire Julie Michel
Les grands récits de Society: L'affaire Julie Michel
Le 19 juillet 2013, Julie Michel, une jeune Auxerroise de 27 ans partie seule sur les routes du Sud-Ouest, disparaissait dans les Pyrénées, laissant derrière elle sa voiture, quelques indices attestant d'une inquiétante emprise sectaire et beaucoup de mystères. Douze ans plus tard, la justice vient de rouvrir l'enquête sur ce cold case tombé dans l'oubli.