- C3
- 8es
- OM-Villarreal (4-0)
L'OM torpille Villarreal
Depuis le tirage au sort, tout Marseille rêvait d'une revanche sur Marcelino. C'est chose faite après un huitième de finale aller à sens unique, qui a vu l'OM éparpiller le Villarreal de son ancien coach (4-0).
Olympique de Marseille 4-0 Villarreal
Buts : Veretout (23e), Mosquera (28e, CSC), Aubameyang (42e, SP & 59e)
Comme quoi : la place d’un sous-marin n’est pas dans un Vieux-Port. Venus à Marseille avec l’ancien – et éphémère – commandant local, Marcelino, les Espagnols ont coulé au Vélodrome, foudroyés par la hargne olympienne en huitièmes de finale allers de Ligue Europa. Surmotivés à l’idée d’en découdre avec leur ancien coach, les Olympiens n’ont fait qu’une bouchée de Villarreal, mené 4-0 à l’heure de jeu avant de finir la rencontre à dix. À mi-chemin, les Phocéens ont un pied en quarts de finale de C3, l’autre dans la figure de petit Marcel.
Le Mosquera show
Dans un Vélodrome privé du virage Depé, mais volcanique, les Olympiens ont vite appliqué les trois verbes du tifo du virage sud : combattre, lutter et vaincre. La première torpille de la soirée a certes été décochée par le Sous-Marin jaune, mais la frappe de Francis Coquelin a été contrée par Leonardo Balerdi. La suite ? Une succession de duels âpres, et une montée en puissance de l’OM. Peu à peu, les hommes de Jean-Louis Gasset ont fait reculer Villarreal, même si les centres manquaient alors de précision. La vitesse d’Ismaïla Sarr et les combinaisons entre Amine Harit et Iliman Ndiaye ont donné le tournis aux Espagnols, qui ont fini par perdre la tête. La faute à celle de Jordan Veretout d’abord, en position de numéro 9 dans les six mètres sur un centre de Jonathan Clauss, lui-même servi sur un plateau par Ndiaye (1-0, 23e). La faute, surtout, à Yerson Mosquera.
Le défenseur colombien de 22 ans a démarré son festival cinq minutes après l’ouverture du score, bien malgré lui. Après un énième numéro côté gauche, Harit repique dans la surface, et cherche en retrait vers le point de penalty. Un double coup de billard plus tard, Mosquera dévie au fond de ses propres filets (2-0, 28e). Tout le Vélodrome saute, à l’unisson, extatique. Le public se lève de nouveau quelques minutes plus tard, lorsque Ndiaye se retrouve seul face à Pepe Reina. Mais le vétéran ibérique sort vainqueur de son duel (35e). Ce n’est que partie remise pour les Marseillais. Juste avant la pause, Sarr déboule une nouvelle fois côté droit, et s’écroule dans la surface, fauché en pleine course par Mosquera. Après consultation de la VAR, Serdar Gözübüyük désigne bien le point de penalty. Aubameyang s’avance en qualité de meilleur buteur de l’histoire de la Ligue Europa, et trompe Pepe Reina (3-0, 42e).
L’orfèvre Aubameyang
Rentré aux vestiaires avant la pause, Marcelino n’a pas eu le plaisir d’assister aux chants assourdissants qui lui ont été destinés. Mais l’Asturien n’avait pas besoin de ça pour avoir mal au crâne. Le temps de se remettre les idées à l’endroit, l’Espagnol a alors lancé trois titulaires habituels à la pause : Parejo, Sorloth et A. Moreno. L’effet s’est très vite fait ressentir, avec un Sous-Marin tout de suite beaucoup plus menaçant, et passé tout proche d’obtenir un penalty sur une faute de Balerdi à quelques centimètres de la surface. Mais il ne s’agissait là que d’un pétard mouillé, car ce sont bien les Marseillais qui ont repris le contrôle des évènements et fait disjoncter les Espagnols, à l’image d’Alberto Moreno, averti pour une faute sur Ndiaye.
Une nouvelle fois très en vue, le Sénégalais a dans la foulée hérité d’une balle de but parfaite, seul au point de penalty, au bout d’un beau mouvement collectif. Mais, comme en première période, le plus normand des Minots a mangé la feuille. On se dit alors que l’OM va finir par payer cette imprécision, comme d’habitude. Mais non. Ce sont bien les Phocéens qui inscrivent le quatrième pion de la soirée, et quel pion… Au bout d’un contre, excentré sur la gauche de la surface, Pierre-Emerick Aubameyang pique un lob en angle fermé : le ballon vient caresser la barre pour finir dans la lucarne opposée, un délice (4-0, 59e). Sonné, le Sous-Marin jaune touche le fond sur l’engagement, avec un deuxième jaune stupide pour Alberto Moreno, expulsé quinze minutes après son entrée (60e). Chambreur, le Vélodrome l’a compris : ce soir, l’OM est intouchable. La revanche sur Marcelino est totale, et la voie pour les quarts de finale royale.
Marseille (4-4-2): Lopez – Clauss (Meïté, 60e), Mbemba, Balerdi, Merlin (Soglo, 85e) – Kondogbia, Veretout (Luis Henrique, 74e), Harit, Ndiaye (Ounahi, 60e) – Sarr, Aubameyang (Moumbagna, 85e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset
Villarreal (4-4-2): Reina – Mosquera, Mandi (Alberto Moreno, 60e), Bailly, Jorge Cuenca – Baena (Sorloth, 46e), Coquelin (Capoue, 69e), Comesana (Parejo, 46e), Akhomach – Gonçalo Guedes, Gerard Moreno (Femenia, 65e). Entraîneur : Marcelino
Par Adrien Hémard Dohain, au Vélodrome