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Ligue des nations : 5 bonnes raisons de suivre le Final Four
Le Final Four de la Ligue des nations se déroule de mercredi à dimanche, aux Pays-Bas. Cette fois, la France ne fait pas partie des invités du dernier carré. Mais ce n’est pas une raison valable pour bouder des rencontres aux multiples intérêts.
Parce qu’on veut voir ce que valent les Oranje quand ils ne sont pas malades
Ils nous doivent une revanche. Fin mars, l’affiche entre la France et les Pays-Bas avait des airs de choc européen particulièrement intéressant à suivre. Mais le choc s’est rapidement transformé en rencontre à sens unique. 2-0 après huit minutes, 3-0 à la pause, 4-0 au coup de sifflet final : les partenaires de Kylian Mbappé, auteur d’un doublé ce soir-là, ont éparpillé des Néerlandais très friables et totalement inoffensifs. Il faut dire que les Oranje s’étaient pointés à Saint-Denis avec une équipe amoindrie, cinq joueurs (dont Cody Gakpo, Matthijs de Ligt et Sven Botman) ayant dû déclarer forfait en raison d’une infection virale. Une hécatombe causée, selon les médias néerlandais, par un poulet au curry apparemment difficile à digérer. On espère que Memphis Depay et consorts montreront un meilleur visage devant leur public – avec une demi-finale dès ce mercredi face à la Croatie – pour décrocher un deuxième trophée international, après l’Euro 1988. Pour cela, il faudra commencer par la jouer plat du pied sécurité au buffet.
These #NationsLeague goals 🔥#NothingLikeOranje
— OnsOranje (@OnsOranje) June 12, 2023
Parce que ce sera (peut-être) la dernière danse croate de Luka Modrić
Un immense artiste s’apprête à quitter la scène. Après avoir décroché la médaille de bronze avec la Croatie lors du dernier Mondial, Luka Modrić a affirmé qu’il comptait étirer sa très longue carrière internationale (164 sélections empilées depuis 2006, tout de même) jusqu’au Final Four de la Ligue des nations. Et ensuite ? Le Ballon d’or 2018 n’a pas annoncé de date précise de départ à la retraite, mais il pourrait céder au chant des sirènes saoudiennes et son avenir en équipe nationale s’en trouverait forcément compromis. Alors, dans le doute, on préfère ne rien rater des flamboyances du génial milieu de 37 ans. Qui mérite sincèrement de décrocher enfin un titre avec les Vatreni.
Parce que Robin Le Normand va faire ses débuts avec la Roja
À 26 ans, Robin Le Normand est enfin sur le point de disputer ses premières minutes en sélection. Ce ne sera cependant pas sous le maillot bleu, puisque le natif des Côtes d’Armor a obtenu le 24 mai dernier la nationalité espagnole. Il a été convoqué dans la foulée par Luis de la Fuente, tout heureux de pouvoir compter sur un atout supplémentaire en défense centrale. Le pilier de la Real Sociedad devrait être associé dès le match de jeudi contre l’Italie à un autre joueur qui a longtemps attendu une marque de confiance de Didier Deschamps, avant de tourner définitivement son regard de l’autre côté des Pyrénées, à savoir Aymeric Laporte. Elle ne vous hype pas, cette nouvelle charnière El Normando-Lapuerta ?
🇪🇸 Le Normand : "Deschamps m'a dit qu'il comptait sur moi, qu'il me regardait" #Interview #beinsports pic.twitter.com/xM55udQRRC
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) June 11, 2023
Parce qu’on ne sait pas du tout où en est l’Italie
On aimerait bien regarder jouer l’Italie un peu plus souvent. Mais sa vilaine manie de rater le train pour la Coupe du monde ne nous aide pas. Absente au Qatar, la Nazionale n’a disputé que deux matchs depuis novembre, avec pour bilan une défaite contre l’Angleterre (1-2) et une victoire à Malte (0-2). Pas de quoi en tirer de grands enseignements, sinon que Roberto Mancini est face à un sacré chantier. Pour le mener à bien, il a décidé de s’appuyer sur plusieurs cadres intéristes (Francesco Acerbi, Alessandro Bastoni, Nicolo Barella…), l’éternel Leonardo Bonucci ou encore Marco Verratti. De l’expérience, certes, mais aussi une grosse zone d’ombre en attaque, où le réservoir est si faible que la doublure de Ciro Immobile au poste d’avant-centre se nomme Mateo Retegui et évolue au CA Tigre, en Argentine. Oui, les Azzurri ont du boulot.
Parce que le dernier Final Four était incroyable
On n’attendait pas grand-chose du Final Four 2021, disputé dans le nord de l’Italie. Et pourtant, difficile de ne pas en garder un excellent souvenir. D’accord, Karim Benzema et ses coéquipiers avaient soulevé le trophée (le seul en sélection pour l’ex-Madrilène), et ça a forcément un impact. Il n’empêche, le niveau de jeu avait été de très bonne facture, battant en brèche l’idée selon laquelle cette Ligue des nations ne vaut pas davantage, dans l’esprit des joueurs, que de simples matchs amicaux. Les amateurs de rebondissements et de retournements de situation en avaient également eu pour leur argent, avec en point d’orgue la demie entre la Belgique et la France (2-0 pour les Diables rouges à la mi-temps, 3-2 pour les Tricolores à la fin, but victorieux de Theo Hernandez à la 90e). Seul bémol : les tribunes n’avaient pas fait le plein, sans doute en raison de la programmation automnale – début octobre – et de la menace sanitaire. Aux Néerlandais et à leur sens de l’accueil d’y remédier.
Par Raphaël Brosse