- C1
- J4
- PSG-Atlético (1-2)
PSG : derrière aussi, c’est inefficace
Inefficace en attaque ce mercredi lors de sa défaite face à l’Atlético de Madrid (1-2), le PSG a également prouvé que sa défense avait du boulot.
Cinq secondes. Voilà pendant combien de temps Nuno Mendes a regardé Antoine Griezmann, à deux mètres du Français, alors qu’il restait moins de 30 secondes à jouer. Une éternité et un boulevard laissé par le Portugais au maître colchonero, qui a eu tout le temps et l’espace d’envoyer une transversale vers Ángel Correa, assassin du PSG ce mercredi en Ligue des champions (1-2). Pour s’ouvrir le chemin du but, le super-sub n’a eu besoin que de feinter Vitinha, qui lui a poliment montré son dos, puis d’envoyer une bonne frappe du gauche, avec un petit rebond que n’a pas su lire Gianluigi Donnarumma. Les joueurs ont généralement une maxime toute prête pour qualifier le genre de match réalisé par les Parisiens au Parc des Princes : « On n’a pas été efficaces dans les deux surfaces ».
🚨 PARIS S'INCLINE FACE À L'ATLÉTICO À LA DERNIÈRE MINUTE !
Les Parisiens se sont fait piéger en toute fin de match par Correa 😳
Avec cette défaite 2-1, le PSG perd 2 places et se retrouve 25ème au classement 📊#PSGATM | #UCL pic.twitter.com/LrYkXwV0aM
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 6, 2024
Si l’attaque francilienne est critiquée depuis le début de la saison pour son manque d’efficacité, ce qu’elle a encore allègrement prouvé ce mercredi soir, son pendant défensif n’est guère plus rassurant. Pourtant, Willian Pacho ressemble à une très bonne pioche, et n’a pas grand-chose à se reprocher depuis son arrivée dans la capitale, et Marquinhos rend généralement de bonnes copies. Sans le coup de poignard de Correa, la charnière aurait même reçu un paquet de louanges méritées. Et elle n’est pas tant impliquée que ça sur les deux buts madrilènes, même si c’est le dos de l’Équatorien qui remet le ballon sur Nahuel Molina sur l’égalisation de l’Atlético. Pourtant, la défense du PSG est perméable depuis août, avec 13 buts encaissés en 14 rencontres, et seulement quatre clean-sheets (dont un de la part de Matvey Safonov).
Mendes et Donnarumma dans le viseur
Le ballon constamment dans leurs pieds (67,4% de possession en moyenne, 65,5% en Ligue des champions), les Parisiens ont la fâcheuse tendance d’encaisser des buts sur les rares situations adverses. Cela peut s’expliquer par une fébrilité incroyable sur les coups de pied arrêtés, mais aussi les lacunes défensives de certains de ses joueurs. Impliqué sur les deux buts contre les Colchoneros, Nuno Mendes a encore montré ses limites dans le secteur, ce qui est plutôt dommage lorsqu’on joue latéral, même moderne. Évidemment, la défense, comme le reste, n’est pas seulement une affaire de faillites individuelles, et l’animation collective est un gros problème, surtout face à la répétition de ce genre de scénario. Luis Enrique a beau parler de malchance et d’injustice concernant l’inefficacité offensive, il a rarement des mots pour qualifier les soucis défensifs. D’autant plus que cette saison, il lui est difficile de se cacher derrière l’excuse « Kylian Mbappé ne fait pas les replis ».
Outre Nuno Mendes, Donnarumma a lui aussi rappelé ses limites, elles plus inquiétantes au regard de son expérience et de la répétition de celles-ci. S’il ne peut rien sur le but de Molina, le gardien italien a ensuite manqué une occasion d’être décisif en Ligue des champions en laissant la frappe de Correa légèrement lober sa main droite. Comme face à Arsenal le 1er octobre (2-0), le Borussia Dortmund et Barcelone la saison passée, et tellement souvent depuis qu’il est arrivé à Paris, le portier n’a pas su faire en C1 ce qu’il fait souvent en Ligue 1. « Depuis que j’ai quitté l’Italie, je suis un peu trop sous le feu des critiques, cela me dérange un peu », s’était-il plaint dans une interview pour Sportmediaset, publiée le 1er novembre dernier. Le match contre l’Atlético ne va pas arranger son cas, alors que Safonov, seul gardien du PSG qui a gardé sa cage inviolée cette saison en LDC et qui ne se voit « pas comme un numéro 2 », va commencer à venir toquer à la porte de Luis Enrique.
Par Léo Tourbe