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PSG-Real Sociedad : le festival de calme
Sous l'impulsion de Luis Enrique, le PSG veut aborder son huitième de finale aller de Ligue des champions contre la Real Sociedad avec calme et tranquillité.
Voilà venu le moment, comme chaque année depuis plus d’une décennie de l’ère QSI, de mettre toutes les certitudes et les doutes à la poubelle pour laisser deux matchs – ou un peu plus dans le meilleur des cas – décider de la réussite ou non de la saison du Paris Saint-Germain. Comme l’an dernier, le premier se jouera le jour de la Saint-Valentin, ce mercredi soir, au Parc des Princes. Il n’y avait pas vraiment eu de match, ni même de scénario rocambolesque trois semaines plus tard contre le Bayern Munich, qui avait montré la porte au PSG de Christophe Galtier, à « son maximum » à l’époque, selon les mots de Kylian Mbappé. Ce sera un autre Paris, celui de Luis Enrique, et une autre histoire contre la Real Sociedad, qui se présente peut-être comme l’adversaire le moins réputé rencontré par le club de la capitale en huitièmes de finale de la Ligue des champions depuis le Bayer Leverkusen. C’était en 2014, il y a dix ans (depuis, les tirages ont offert le Barça, le Real Madrid et Chelsea à deux reprises, ainsi que le Bayern, Dortmund et Manchester United).
Le PSG n’a plus dépassé ce stade de la compétition depuis 2021, ce qui ne remonte pas à si loin, mais il n’a atteint les quarts de finale que deux fois sur les sept dernières éditions. C’est peu pour un club aussi puissant financièrement, capable de claquer près de 100 millions d’euros pour attirer Randal Kolo Muani l’été dernier ou d’offrir des salaires défiant toute concurrence au niveau européen. Le champion de France en titre ne peut pas se cacher derrière une supposée malédiction ou un mauvais tirage, cette fois, puisqu’il a sans doute hérité du meilleur possible en décembre dernier, en tout cas sur le papier. La Real Sociedad n’appartient pas au même monde, c’est un autre football, un autre modèle et une expérience minuscule sur la scène continentale. Les Txuri-urdinak n’ont pointé le bout de leur nez en Ligue des champions que trois fois dans leur histoire, leur meilleur parcours étant un huitième de finale perdu contre l’OL en 2004, un temps où Xabi Alonso portait cette tunique basque, Raynald Denoueix faisait des merveilles sur le banc de la Real, et le PSG ne jouait pas de Coupe d’Europe.
« On dirait qu’on va jouer notre vie »
Le Paris Saint-Germain a changé, ce n’est plus le même club, plus les mêmes ambitions, et la Ligue des champions arrive à chaque fois comme un révélateur pour une équipe et son entraîneur. Ce dernier peut tout rafler sur le plan national, il aura échoué dès qu’il aura été mis dehors en C1. Ce sera le cas de Luis Enrique, qui a pu découvrir l’impact d’une telle attente dans l’environnement parisien. « Ça fait trois semaines que l’on ne parle que de la Ligue des champions. On dirait qu’on va jouer notre vie, disait-il ce week-end après le succès contre Lille. Nous devons aborder cette compétition avec beaucoup de tranquillité. Ça ne marche que comme ça. La Ligue des champions doit être un rêve, une grande motivation, mais pas un stress. Il faut être calme. Il y aura un futur, même sans Ligue des champions. Ça ne doit pas nous limiter. […] Le PSG ne doit pas subir une pression excessive. Ce serait un problème pour nous. Il faut avoir de l’attente, de l’excitation, beaucoup, même plus que n’importe qui, mais surtout pas de stress. » Un appel au calme – déjà lancé par Galtier, par exemple – véhiculé par celui qui avait soulevé la coupe aux grandes oreilles en 2015 avec le Barça.
Le technicien espagnol a répété le même mantra à la veille de la manche aller à domicile, insistant sur le besoin « de vivre de la façon la plus naturelle possible cette compétition, avoir un état d’esprit tranquille » et assurant que ses joueurs étaient « prêts ». Avant lui, Fabián Ruiz a tenu le même discours : « Ce qui se passe à l’extérieur, on ne peut pas le contrôler, mais nous, à l’intérieur, je peux vous assurer qu’on est tranquille. Le PSG doit être présent dans toutes les compétitions. On travaille pour progresser, mais on ne se sent pas obligés de la gagner. On veut la gagner, comme toutes les équipes, mais on ne sent pas de pression ou d’obligations particulières. » La mission est pour l’instant réussie, le PSG avançant vers cette échéance sans mauvais feuilleton – même l’avenir de Mbappé, qui devrait être titulaire après avoir été préservé ce week-end, ne fait pas grand bruit – et avec une invincibilité qui dure depuis quinze rencontres toutes compétitions confondues (11 victoires, 4 nuls).
Paris aura le statut de favori et d’autres avantages, comme une infirmerie de moins en moins remplie (seuls les absents longue durée Nuno Mendes, Presnel Kimpembe et Milan Skriniar vont manquer à l’appel), quand la Real Sociedad va se pointer au Parc des Princes sans être dans la forme de sa vie (1 succès sur ses 8 derniers matchs en Liga) et six joueurs forfaits (Alvaro Odriozola, Aritz Elustondo, Aihen Munoz, Kieran Tierney, Sheraldo Becker et Carlos Fernández). « Il faut leur prendre le ballon le plus tôt possible, ce qui est difficile, ne pas le perdre aussi, c’est qui est également difficile, a tout de même rappelé Luis Enrique. La Real Sociedad est un adversaire qui ne te donne pas le ballon et quand il est dans le pressing, il est très agressif. La Real a un grand niveau. » Ce n’est pas non plus un hasard si les Espagnols ont bouclé la phase de poules sans perdre un match et à la première place de leur groupe (composé de l’Inter, du RB Salzbourg et de Benfica), en allant par exemple gratter un 0-0 à Milan. L’automne parisien avait été moins convaincant, entre la claque reçue à Newcastle, la défaite contre l’AC Milan ou le nul à Dortmund. L’hiver et les trois semaines à venir doivent maintenant nous dire à quoi ressemblera le printemps.
@so_foot Et si c’était enfin la bonne année, pour Paris, le Qatar et Kylian Mbappé ?… Non, on plaisante. #mbappe #psg #paris #parissaintgermain #ldc #liguedeschampions #championsleague #uefachampionsleague #ucl #kyks #qatar #realsociedad #france #espagne #c1 #foot #football #footballtiktok #video #viral #meme #memetiktok #memes #humor #muyunbrothers #fyp #foryou #foryoupage #pourtoi #pourtoipage
Par Clément Gavard