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Ligue des champions : Paris, déjà l’heure de montrer les muscles
Pour sa dixième participation de rang à une phase de groupes de C1, le PSG a presque tiré le pire groupe possible (et uniquement composé de vieilles connaissances), avec le chat noir Manchester City, le coriace RB Leipzig et le plus modeste FC Bruges. Dès son entrée en lice en Europe, le nouveau Paris va devoir répondre présent.
Dix ans que le Paris Saint-Germain fait partie, sans discontinuer, du paysage de la coupe aux grandes oreilles. Cette année, sa présence dans le chapeau 2 – à cause de sa place de dauphin du LOSC en Ligue 1 – lui promettait un groupe relevé, et ça n’a pas loupé : en plus de retrouvailles qui promettent avec Manchester City, les nouveaux copains de Leo Messi se coltineront Leipzig et le FC Bruges. Les hommes de Mauricio Pochettino sont passés à côté du vrai groupe de la mort en évitant l’AC Milan, mais ce menu est déjà alléchant.
Le jour de la marmotte
Paname n’a tout simplement jamais battu la formation mancunienne, championne d’Angleterre, mais battue en finale de C1 par Chelsea l’an passé (1-0) et qui s’est depuis attaché les services de Jack Grealish. Outre la double défaite de l’an passé (1-2 au Parc des Princes puis 2-0 outre-Manche, signés Riyad Mahrez) et le fiasco en quarts de finale 2015-2016 (2-2 à Paris puis 1-0 à Manchester avec Kevin De Bruyne buteur face au 3-5-2 parisien), il n’y a eu qu’une autre confrontation sèche, en 2008-2009 en Coupe UEFA, pour un 0-0 tout nul au City of Manchester Stadium (malgré les présences de Jô côté City et de Fabrice Pancrate et Mateja Kežman à Paris). À noter, donc que les deux bourreaux du PSG, Mahrez et KDB, seront encore de la partie cette saison. Et l’on aura droit, dès la reprise, à une affiche aux airs de finale entre les deux équipes européennes les plus ambitieuses du moment.
3 – Paris va affronter Leipzig pour la 3e saison de suite en #LDC, après une qualification en 1/2 en 2019/20, et une victoire et une défaite en groupes en 2020/21. Il n’y a que Chelsea (13/14 à 15/16) que le PSG avait déjà joué 3 saisons de suite dans son histoire ??. Classique. pic.twitter.com/9RHetd3m3P
— OptaJean (@OptaJean) August 26, 2021
Face à Leipzig, deuxième de BuLi en mai dernier en dessous de l’ogre Bayern, mais devant Dortmund, Paris a de bons et de mauvais souvenirs. Il y avait eu ce 3-0 sans contestation possible en demi-finales du Final 8 2019-2020, par un PSG en pleine bourre avec un Ángel Di María XXL. Mais il y avait aussi eu cette défaite en poule en Allemagne (2-1) à cause notamment de Christopher Nkunku – qui sera toujours là cette année, au contraire de Julian Nagelsmann – avant la réponse au retour (victoire 1-0 dans la capitale) ; Leipzig avait terminé deuxième avant de prendre Liverpool en pleine face en huitièmes (2-0 à l’aller et au retour). À l’image de ce duel contre les buveurs de taurine, l’équipe de la capitale a dû serrer les dents ces dernières années en phase de poules, même si elle s’en est toujours sortie : ce fut compliqué jusqu’au bout en 2018-2019 (revers contre Liverpool et deux nuls contre le Napoli), il y eut quelques sueurs froides en 2020-2021 (défaites inaugurales contre Manchester United et donc Leipzig), alors que la campagne 2019-2020 (Real Madrid, Galatasaray, Club Bruges) avait été plutôt tranquille.
Et c’est sans doute l’adjectif qui décrit le mieux la seule opposition de l’histoire du PSG face aux Brugeois, il y a deux ans : un 0-5 en Belgique avec une entrée stratosphérique de Kylian Mbappé (entrée à la 52e et trois buts entre la 61e et la 85e), puis un petit succès en France grâce à Mauro Icardi (1-0). L’équipe de Stanley Nsoki, qui retrouvera donc son club formateur, est néanmoins championne en titre outre-Quiévrain. Et elle avait réussi à accrocher la troisième place de son groupe l’an passée, en prenant huit points dans un groupe composé du Zénith, de Dortmund et de la Lazio. Qui sait, Paris pourrait perdre ses repères face aux Blauw en Zwart, sans Thomas Meunier.
Par Jérémie Baron