- C1
- J5
- Bologne-Lille (1-2)
Lille maîtrise Bologne avec un grand Mukau
La belle série se poursuit pour Lille, vainqueur à Bologne (1-2) pour se rapprocher d’une qualification en barrages. Un succès qui porte le sceau de Ngal’ayel Mukau, 20 ans au compteur et auteur d’un doublé inattendu en Italie.
Bologne 1-2 Lille
Buts : Lucumi (63e) pour Bologne // Mukau (44e, 66e) pour les Dogues
C’était un soir pour assister à la naissance d’un joueur, ce mercredi, dans le très charmant stade Renato Dall’Ara. Il s’appelle Ngal’ayel Mukau, il a 20 piges au compteur depuis moins d’un mois, et il a choisi la Ligue des champions pour faire trembler des filets pour la première fois de sa jeune carrière professionnelle. Pas une fois, mais deux, pour guider le LOSC vers un nouveau succès sur la piste aux étoiles, sur la pelouse de Bologne (1-2), et donc vers une qualification pour les barrages au minimum (12es avec 10 points ce soir).
Je me présente, je m’appelle Mukau
Le milieu arrivé de Malines cet été a tiré son épingle du jeu dans un onze rajeuni par Bruno Genesio, avec les titularisations de Matías Fernández-Pardo ou encore d’Osame Sarhaoui pour accompagner Jonathan David sur la ligne offensive. Le Canadien a l’habitude d’être celui qui débloque les situations pour Lille, mais il a laissé la vedette à Mukau, souvent très proche de lui sur le terrain, quasiment dans le rôle d’un deuxième attaquant sur les phases de possession lilloises. Il s’est trouvé au bon endroit au bon moment, quelques secondes avant la pause, quand Stefan Posch a malencontreusement dégagé le ballon sur son copain Sam Beukema, ce qui a profité à David et à Mukau, qui s’y est repris à deux fois pour tromper Skorupski (0-1, 44e). L’histoire aurait pu être différente si Thijs Dallinga n’avait pas été hors jeu d’une poignée de millimètres au moment de lancer les hostilités et d’ajuster Lucas Chevalier (4e), qui fêtait sa 100e sous le maillot lillois. Le néo-international français a souvent été impeccable, encore une fois, même si Bologne n’a pas été très dangereux. Orsolini a essayé de secouer le cocotier plusieurs fois, comme sur cette situation sauvée par le portier lillois, qui a pris de la place devant Giovanni Fabian et Dallinga (59e), après déjà une bonne sortie face à Lykogiánnis (57e).
Le doublé pour Ngal'ayel Mukau et Lille reprend l'avantage 🤩#BolognaLOSC | #UCL pic.twitter.com/TgcMNCD89g
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 27, 2024
Le chouchou de Pierre-Mauroy a quand même fini par céder, et Bologne, muet depuis le début de la compétition, a trouvé la clé pour offrir un peu de bonheur à son public. À l’heure de jeu, Lykogiánnis a bien enroulé un coup franc excentré, et Jhon Lucumí a surgi pour caler un plat du pied pour surprendre Chevalier (1-1, 63e). Le LOSC ne s’est pas formalisé, surtout pas Fernandez-Pardo, très remuant tout le long de la rencontre et souvent dangereux, lui qui aurait pu être passeur décisif en première période si le coup de casque d’Alexsandro n’avait pas heurté le poteau (13e). Il a aussi vu Skorupski calmer ses accélérations à deux ou trois reprises, mais le gardien de Bologne a vu l’ailier déborder, gagner son duel avec Ferguson et servir… Mukau pour le doublé en toute tranquillité (1-2, 66e). Une juste récompense pour une équipe lilloise décidément pas fatiguée, malgré une vingtième rencontre cette saison, et tout en maîtrise durant cette partie. Les Dogues ont même eu les occasions pour se mettre à l’abri (Fernandez-Pardo, Sarhaoui, David, Bouaddi), ne laissant que des petites miettes à Bologne, toujours bloqué à un point dans cette Ligue des champions où Lille peut désormais commencer à sérieusement envisager d’être au rendez-vous en février.
Bologne (4-2-3-1) : Skorupski – Posch (Holm, 85e), Beukema, Lucumi, Lykogiánnis (Miranda, 68e) – Freuler, Ferguson – Orsolini (Odgaard, 68e), Fabbian (Castro, 75e), Ndoye (Iling-Junior, 85e) – Dallinga. Entraîneur : Vincenzo Italiano.
Lille (4-3-3) : Chevalier – Meunier (Mandi, 74e), Diakité, Alexsandro, Gudmunsson – Mukau (Haraldsson, 86e), André, Bouaddi – Sahraoui (Zhegrova, 74e), David, Fernandez-Pardo (Bakker, 86e). Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Clément Gavard