Ligue des champions, Huitièmes, acte 2
Real Madrid – Liverpool FC :
14 Ligues des champions à eux deux. Neuf pour le Real, cinq pour Liverpool. Autant dire que la coupe aux grandes oreilles, ils connaissent. Deuxièmes de Liga et Premier League, les deux clubs suivent des trajectoires opposées. Au moment du tirage, on ne donnait pas cher de la peau du club espagnol. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts : le Real vient d’enchaîner neuf victoires consécutives alors que Liverpool s’est fait larguer par Manchester.
Il n’en fallait pas plus pour enflammer les Madrilènes. A la télévision espagnole, Vicente Boluda, président par intérim, se la joue carrément Nostradamus en pleine possession de ses moyens : « Nous gagnerons 3-0 ici et nous l’emporterons également 2-1 là-bas » . On parie ?
Bonne nouvelle pour les Reds qui enregistrent le retour de Captain Gerrard après un mois d’absence. Même sur une jambe, Steevie peut faire basculer un match à lui tout seul. Il l’a déjà prouvé.
La stat qui tue : La dernière fois que les deux équipes se sont rencontrées en Coupe d’Europe, c’était à l’occasion de la finale de la Ligue des Champions 1981, disputée à Paris au Parc des Princes. Les Reds l’avaient emporté 1-0 grâce à un but du défenseur Alan Kennedy.
Chelsea – Juventus Turin :
Deux grosses cylindrées, un duel d’outsiders… et un match chiant à mourir ? Les deux équipes ne sont pas adeptes des grandes envolées, qu’elles soient lyriques, footballistiques ou autres saloperies en –ique. Loin s’en faut.
Chelsea pourra normalement compter sur son duo d’attaque Drogba – Anelka. Depuis l’arrivée d’Hiddink, on sait que cette doublette a de l’avenir. Auteur d’un match sérieux, à défaut d’être génial, contre Aston Villa, les Blues se sont partiellement rassurés. Une victoire contre la Juve pourrait définitivement lancer l’ère Hiddink.
Côté Juve, c’est le match des retours. D’abord le retour du club à ce niveau de la compétition après deux ans de purgatoire. Ensuite, le retour de Claudio Ranieri à Stamford Bridge où il a officié de 2000 à 2004, tournant définitivement la page italienne du club londonien. Enfin, le retour d’Alessandro Del Piero en attaque aux côtés d’Amauri. David Trezeguet, auteur d’un but le week-end dernier, retrouvera lui le banc de touche.
La stat qui tue : La Juve a perdu ses six derniers matchs à l’extérieur dans des rencontres européennes à élimination directe. Le club londonien est invaincu à domicile sur les quinze derniers matchs européens.
Sporting Portugal – Bayern Munich :
Faux pas interdit. La grosse machine bavaroise devait conquérir l’Allemagne avec 37 points d’avance, puis ensuite marcher sur l’Europe. Problème, les Munichois, seulement quatrièmes en championnat, ont encaissé samedi leur troisième défaite en quatre rencontres depuis la reprise fin janvier.
Du coup, les dirigeants du Bayern haussent le ton. Ils ne toléreront pas une nouvelle déconvenue. « Nous devons essayer de réguler les choses à Lisbonne » avertit Karl-Heinz Rummenigge. Achtung ! Réguler… une fois n’est pas coutume, on use de langue de bois en Bavière. Si Klinsmann n’est pas officiellement menacé, une contre-performance face aux Portugais fragiliserait encore un peu plus la position du casque blond.
Le Sporting, lui, jouera sans pression. Il vient de remporter le 150ème derby de Lisbonne en battant le Benfica le wek-end dernier, et s’est relancé dans la lutte pour le titre de champion. Avec Liedson, Moutinho et Postiga, les Lisboètes possèdent assez de talent pour créer la surprise de ces huitièmes.
La stat qui tue : En 14 confrontations contre des clubs allemands, le Sporting a toujours échoué. De son côté, le Bayern n’a perdu qu’une fois en 20 matchs contre des clubs portugais.
Villarreal – Panathinaïkos :
Le sous-marin jaune n’est plus insubmersible. La vanne est facile, mais elle résume assez bien la position de Villarreal. Le club de la province de Castellon n’a plus rien à voir avec la terreur demi-finaliste de la C1 en 2006. Mais sans faire de bruit, Villarreal est tout de même quatrième de la Liga. Et elle reste redoutable à jouer avec des joueurs de talent comme Rossi, Pirès ( ?), Senna ou Cazorla.
Les Grecs partent pourtant confiants car ils n’ont plus rien à espérer en championnat. Le Pana a la tête entièrement tournée vers l’Europe. Sorti premier de son groupe (devant l’Inter), le Panathinaïkos aborde ce match en toute sérénité : « La qualification ne dépend que de nous, de la manière dont on arrivera à jouer. Nous avons déjà battu l’Inter, alors Villarreal, pourquoi pas ? » , a même lancé le milieu de terrain brésilien du club grec, Gilberto Silva. Dit comme ça, on y croit.
La stat qui tue : Villarreal est invaincu depuis dix matchs au Madrigal en Coupe des champions. Le Pana a perdu lors de ses neufs déplacements en Espagne.
Maxime Goldbaum
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