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Les choix de Roy : un cadeau pour personne

Par Julien Faure, au Parc des Princes
4 minutes

Alors qu’il semblait résigné dès le tirage au sort, Éric Roy a donné l’impression d’abandonner avant même de commencer le match retour contre le PSG en alignant une composition d’équipe loin d’être type. Les cadres brestois étaient sur le banc des remplaçants, et lui se retrouve sur celui des accusés, même si la faute n’est pas entièrement sienne.

Les choix de Roy : un cadeau pour personne

Il ne donnait pas cher de la peau du Stade brestois, en appelant au héros de Mission : Impossible lorsqu’il avait appris que son groupe serait opposé au PSG en barrages de Ligue des champions. Éric Roy avait finalement raison : son équipe n’a pas fait un pli. Bien que balayés à Roudourou au match aller, les Ty Zefs n’auraient peut-être pas eu à subir une telle humiliation au Parc des Princes si leur chef de meute n’avait pas envoyé autant de signaux négatifs. Certes, Paris s’est transformé en un rouleau compresseur, mais laisser la quasi-totalité des cadres habituels en survêt au coup d’envoi d’un match où les Pirates n’avaient plus rien à perdre revenait à troquer d’entrée le drapeau à la tête de mort pour un triste drapeau blanc.

Échec au Roy

La veille pourtant, « King Eric » n’avait montré aucun signe de résignation en conférence de presse. Pire : il faisait même planer au-dessus de la capitale le spectre de la remontada. « Quand on va gagner 4-0, ils vont se dire : “Incroyable !” », osait-il même devant les micros. « Vous ne devez pas connaître trop ma carrière, mais j’ai joué un match où je perdais 4-0 à la mi-temps et où j’ai gagné 5-4 (Marseille-Montpellier 1998, NDLR). Alors, 3-0 avec encore 90 minutes à jouer, c’est quelque chose qui est dans mes cordes », surenchérissait-il. Les 2 000 fidèles postés en parcage ont visiblement mordu à l’hameçon : « Y a moins de buts à marquer que le Barça : Allez les gars ! », affichaient-ils sur une banderole. 90 minutes plus tard, leur équipe en terminait avec une double confrontation où elle en a pris 10 dans la musette. Incroyable.

Qui sait ce que l’Azuréen avait réellement en tête au moment de remplir sa feuille de match ? Récompenser et faire croquer ceux qui sont habituellement dans l’ombre, un choix foncièrement humain quand on est à la tête d’un club qui ne jouera pas la Ligue des champions tous les ans ? Faire souffler ses chouchous pour déjà penser au championnat et à la Coupe de France ? C’est bien beau, mais pour donner des minutes aux gardiens remplaçants, il existe des 32es de finale de coupe ou des 34es journées. Quoi qu’il en soit, Roy n’a émis aucun regret quant à son onze de départ. « Sans avoir de certitude, j’avais la conviction qu’avec cette équipe, on pouvait faire un bon résultat. C’était plus compliqué, mais ceux qui ont joué ont essayé de faire le max, mais c’était largement insuffisant pour les battre. »

Rien ne dit d’ailleurs qu’avec ses titulaires, Brest aurait renversé la vapeur. Rien ne dit que Hugo Magnetti aurait fait mieux que Mathias Pereira Lage, à la 12e minute, quand le score était de 0-0 et que le milieu a vu sa frappe être repoussée in extremis par Marquinhos. Rien ne dit qu’Ajorque aurait pu reprendre la frappe sur le poteau de Pierre Lees-Melou. Rien ne dit que Marco Bizot en aurait encaissé 4 au lieu de 7. Mais ça n’aurait rien coûté d’essayer. Roy y croyait peut-être mardi, mais lorsqu’on voyait encore Luis Enrique debout dans sa zone technique à multiplier les grands gestes à la 50e minute, le meilleur entraîneur de Ligue 1 en 2024 était quant à lui déjà assis sur son banc. Au point de ne pas reconnaître ce technicien d’ordinaire plein de bonnes ondes et de bonnes idées. Difficile de transmettre ainsi la flamme à ses gars, eux qui ont rapidement lâché tout pressing, espoir, contre-pressing et contre-espoir. Lees-Melou et ses copains n’ont pas joué le match qu’il auraient dû, c’est sûr. Mais si l’élégant milieu parlait de « faute professionnelle », son N+1 préférait déjà regarder dans le rétro : « La déception est sur le score, mais j’ai envie de retenir le magnifique parcours de mon équipe. » Si le PSG affirme depuis 15 piges vouloir « Dream Bigger », Roy, lui, en a oublié en rêver. Même en petit, ça aurait déjà été bien.

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