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Au LOSC, ces joueurs aussi sont importants
Le LOSC va disputer son 21e match de la saison, ce mercredi soir, contre Bologne en Ligue des champions (21h). En plus de Jonathan David, Edon Zhegrova ou Lucas Chevalier qui monopolisent l’attention médiatique, les Dogues peuvent compter sur des jeunes et d’autres joueurs fiables qui ont su tirer leur épingle du jeu pour permettre aux Nordistes de performer sur tous les tableaux.
→ Matías Fernández-Pardo
Débarqué sur la pointe des pieds cet été malgré les dix millions d’euros claqués par le LOSC pour s’offrir ses services, le jeune Belgo-Espagnol (19 ans) commence peu à peu à se faire une place au sein de la rotation offensive de Pep Genesio. Préformé à Luchin, l’attaquant était ensuite parti faire ses classes dans sa Belgique natale : c’est à La Gantoise qu’il explose en fin de saison dernière, ses huit pions en douze matchs de Jupiler League forçant l’admiration de plusieurs cadors européens. Pourtant, c’est vers Lille que Fernandez-Pardo décide de parcourir les 80 bornes qui séparent la Planet Group Arena de Pierre-Mauroy, à l’instar de Jo’ David quatre ans avant lui. Avec déjà dix matchs au compteur cette saison, MFP enchaîne les entrées remarquées sur le front de l’attaque nordiste : celui dont la fine moustache ne parvient pas à dissimuler un visage juvénile a d’ailleurs profité de sa seule titularisation en Ligue 1 pour s’offrir un bijou resté en mémoire des supporters, une frappe en lucarne faisant suite à une remontée de terrain en solitaire face à Nice le 10 novembre dernier (2-2). Une titularisation qui en appelle très certainement d’autres.
🇧🇪 Matias Fernandez-Pardo 🇧🇪
Une première titularisation récompensée par un (joli) but 👍 pic.twitter.com/728oaDRPk2
— Ligue 1 McDonald's (@Ligue1) November 12, 2024
→ Ngal’ayel Mukau
Lui aussi transféré du Plat Pays cet été contre cinq millions d’euros, le jeune milieu de terrain belgo-congolais (20 ans) profite cette saison de l’enchaînement des matchs et des blessures de ses concurrents pour trouver du temps de jeu dans le cœur du terrain lillois. Maillon essentiel de la saison 2023-2024 du KV Malines, le gaucher commence à prendre ses marques dans l’entrejeu nordiste, bien aidé par la convalescence de Nabil Bentaleb, la non-qualification européenne d’André Gomes ou encore le risque de suspension quasi systématique du briscard Benjamin André. S’il a suivi le mois de septembre du LOSC derrière sa télé, la faute à une vilaine entorse face au PSG, le joueur qualifié de box to box par son entraîneur fait preuve d’une étonnante sérénité balle au pied lors de ses apparitions, en témoigne sa titularisation de patron à l’Estadio Metropolitano le mois dernier (1-3). Titulaire lors des deux derniers matchs de Ligue 1 où il était disponible (il était suspendu face à Rennes), Mukau surfe actuellement sur une belle vague de confiance, lui qui a fêté en novembre ses deux premières sélections avec des Léopards de la RDC déjà qualifiés pour la prochaine CAN.
→ Osame Sahraoui
Autre recrue estivale d’un club habitué à flairer les bons coups, Osame Sahraoui (23 ans) est arrivé dans le Nord avec une étiquette de dribbleur né. Selon les amateurs de highlights YouTube, il avait déjà martyrisé bon nombre de grands défenseurs bataves sous le maillot du HC Heerenveen un an et demi durant. Du haut de son mètre 74, Sahraoui est fidèle à sa réputation sous le maillot des Dogues, et donne bien souvent le tournis à ses adversaires malgré un manque d’efficacité évident devant le but. Doté d’un centre de gravité très bas, celui qui a récemment troqué le maillot de la sélection norvégienne pour la liquette des Lions de l’Atlas profite de la confiance régulière du coach Genesio pour faire ce qu’il sait faire le mieux : des différences. Provocateur balle au pied (parfois trop), Sahraoui n’a manqué qu’un seul match cette saison et trouve régulièrement sa place dans le XI, lui qui trône en tête du classement des passeurs lillois avec trois galettes distribuées. Son doublé de passes dé pour Jonathan David face au Havre fin septembre est d’ailleurs un régal : c’est cadeau, les highlightix !
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→ Mitchel Bakker
Si sa trogne lui en donnerait volontiers dix de plus, Mitchel Bakker n’affiche que 24 printemps sur sa CNI. Pourtant, le latéral néerlandais compte déjà une sacrée expérience, ayant arpenté la scène continentale sous le maillot de l’Ajax, du PSG, du Bayer Leverkusen, de l’Atalanta Bergame, et donc du LOSC, où il est prêté par les Bergamasques depuis cet été. Transfert surprise des dernières heures du mercato, malgré les moqueries de supporters parisiens habitués à vanner leurs anciens latéraux gauches (Digne, Kurzawa, Berchiche, Bernat…), l’international espoir oranje apporte de belles garanties à la structure défensive de Genesio depuis le début de saison, son sens de l’anticipation et sa robustesse dans les duels en faisant un élément important de l’effectif nordiste. Malgré sa vocation défensive, Bakker est bien souvent propulsé aux avant-postes lorsqu’il s’agit d’attaquer sans trop se mouiller, en témoigne sa titularisation au poste de milieu offensif gauche face à Rennes le week-end dernier (1-0) : si les plus tatillons y verront une corrélation avec la purge proposée, Bakker a toutefois le sens du but, comme il a déjà pu le prouver par deux fois cette saison face à Toulouse (2-1) et Nice (2-2).
→ Gabriel Gudmundsson
Quoi ? Comment ça, ils ne parlent pas d’Ousmane Touré ? Mais si, vous savez, le malheureux novice du match contre l’Atlético. Chacun son tour : « Gaby » n’est pas un petit nouveau, il est au club depuis 2021, mais il a mis du temps à trouver sa place sur le rectangle vert de Pierre-Mauroy. Après avoir été barré par la concurrence successive de Reinildo, Bradarić puis Ismaily, la grosse blessure au ménisque de ce dernier a permis à l’international suédois (12 sélections) de véritablement exploser cette saison. Déniché au FC Groningen il y a trois ans, le taiseux de 24 ans exprime enfin les attentes placées en lui et enchaîne les allers-retours le long de sa ligne gauche avec une ténacité qu’on ne lui connaissait pas, comme ce soir d’octobre héroïque face au Real Madrid (1-0). Fils de Niklas, ancien international blågult, Gabriel a disputé l’intégralité des rencontres du LOSC cette saison, preuve du côté indispensable de l’ailier de formation. Et alors que la concurrence avec Bakker laissait présager d’une alternance au poste de latéral gauche, Genesio voit dans leur complémentarité une option durable pour son équipe, au point de les aligner ensemble d’entrée sur le pré. Si Gudmundsson peine à se montrer véritablement précis sur le plan offensif (seulement trois passes décisives depuis son arrivée à Lille), sa puissance et ses longs déboulés répétés en font désormais une pièce maîtresse du LOSC, bien déterminé à se battre sur tous les fronts cette année.
Par François Goyet