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Et si Liverpool avait touché le gros Slot ?
Près de trois mois après ses débuts officiels sur le banc des Reds, Arne Slot semble déjà faire l’unanimité à Liverpool, alors que se profile un bon test européen avec la réception du Bayer Leverkusen, club mené par l’ancienne idole d’Anfield, Xabi Alonso.
Il avait été dragué par Jürgen Klopp, courtisé par Liverpool, mais ce mardi soir, c’est bien sur le banc visiteur et dans le costume du coach adverse que Xabi Alonso arrivera à Anfield avec le Bayer Leverkusen (21h). À la place, les Reds ont confié leur destinée à Arne Slot, débarqué de Feyenoord entouré de beaucoup de points d’interrogation et sans aucune avance ou dragouille par médias interposés préalable. Aujourd’hui pourtant, les points, personne n’en a plus que lui dans les compétitions où il est engagé, que ce soit en Premier League ou en Ligue des champions, et son équipe cavale gentiment en tête de ces deux classements (ex aequo avec Aston Villa en C1), sans se la prendre, bien au contraire.
Des débuts idylliques
Treize victoires, un nul et une toute petite défaite contre Nottingham Forest. Voilà pour le bilan comptable, auquel on peut par exemple ajouter 33 buts marqués pour 10 encaissés ou encore 7 clean sheets, le tout sans Alisson, blessé depuis début octobre et vraisemblablement encore absent jusqu’à la mi-novembre au minimum. Dans un 4-2-3-1 parfaitement intégré, qui peut parfois se transformer en 4-3-3, le Liverpool de Slot fait avec ses forces. S’il ne refuse pas la possession, il sait s’adapter à la physionomie du match, en laissant celle-ci à son adversaire si nécessaire, comme contre Chelsea ou United par exemple. Mais surtout, Liverpool a retrouvé sa capacité à exploser en contre ou en transition rapide, tout autant que sa dangerosité sur coup de pied arrêté, des armes qui en avaient fait la meilleure équipe d’Angleterre en 2020 et la meilleure d’Europe en 2019.
8/10 – Liverpool have now won eight of their 10 Premier League games under Arne Slot (D1 L1), the most ever by a Reds manager in his first 10 top-flight matches in charge of the club. Seamless. pic.twitter.com/J0HWXJLmbB
— OptaJoe (@OptaJoe) November 2, 2024
On les annonçait au cœur d’un enchaînement calendaire infernal en plein automne, où la machine allait prendre l’eau. Que nenni, les Reds n’ont plus connu la défaite depuis septembre et le faux pas face à Forest, tout de même troisième de PL après 10 journées. Mieux, ils n’ont même pas subi le joug du tombeur de gros Bournemouth, balayé en posant la manette. Ce rythme infernal n’est d’ailleurs pas fini, car après Leverkusen, il faudra encore se coltiner Aston Villa, le Real ou encore Manchester City d’ici début décembre, pour véritablement se jauger, mais l’essentiel est là. Depuis le début de saison, Liverpool a fait tomber Manchester United, le Milan, Chelsea, Brighton par deux fois et tenu tête à un Arsenal déchaîné à l’Emirates fin octobre. Les Italiens encore en rodage lors de la première journée de Ligue des champions et les tests Bologne et Leipzig, passés sans trop d’embûches, n’ont pas encore permis de révéler de quel bois seraient faits les hommes du nord de l’Angleterre sur la scène européenne. Alors les champions d’Allemagne arrivent à point nommé.
Oh Salah, here we go again
Pour autant, rien n’était acquis avant les débuts sur le banc du mage néerlandais et on pouvait se demander s’il arriverait à assumer la relève de l’entraîneur le plus marquant du XXIe siècle chez les sextuples champions d’Europe. La question avait le mérite d’être posée : Arsenal a mis longtemps à digérer le départ d’Arsène Wenger, Manchester United cherche encore à oublier Sir Alex Ferguson, quand – à une autre échelle – Lorient ou Angers ont dû se reconstruire après les fins de règne des non moins éminents Christian Gourcuff et Stéphane Moulin.
LA SPÉCIALE MOHAMED SALAH ! ☄️
L'Egyptien nettoie la lucarne sur un contre chirurgical et les Reds renversent Brighton en 2 minutes ! 😱#LIVBHA | #PremierLeague pic.twitter.com/JBPNZ3ujUy
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 2, 2024
Mais là où Arne Slot ne s’est pas trompé, c’est certainement en redonnant à Mohamed Salah l’allant qu’il avait peut-être un peu perdu, alors que l’Égyptien a déjà annoncé que ce serait sa dernière saison à Anfield. Auteur de 9 buts et 7 passes décisives en 15 matchs jusqu’ici cette saison, le Pharaon dirige de nouveau les affaires courantes, tandis que certains leaders comme Trent Alexander-Arnold ou Virgil van Dijk retrouvent eux aussi peu à peu leur standing. À leurs côtés, le trio composé d’Alexis Mac Allister, Ryan Gravenberch et Dominik Szoboszlai s’affirme de plus en plus, tandis que l’armada offensive continue de se compléter à chaque match. Un ensemble solide qui carbure pour l’instant à plein régime et qui attend toujours de voir ce que pourrait lui apporter un joueur comme Federico Chiesa. Dans le Merseyside, tout le monde a aujourd’hui le sourire, et faire tomber une équipe qui, même un peu moins flamboyante que l’an dernier, n’a perdu que deux fois en 2024 pourrait même figer le smile quelques semaines supplémentaires.
Par Julien Faure