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Le PSG nouveau est-il (vraiment) arrivé ?

Par Julien Faure

Entre un effectif sans tête qui dépasse, et Luis Enrique qui s’impose toujours un peu plus comme l’unique patron dans la capitale, à l’image de la mise à l’écart d’Ousmane Dembélé, le PSG continue de définir sa nouvelle ligne de conduite. Fini de s’égarer, ici c’est le collectif qui prime.

Le PSG nouveau est-il (vraiment) arrivé ?

En cette fin de période des vendanges, qui se terminent traditionnellement début octobre, le Paris Saint-Germain récolte toujours un peu plus les fruits du travail de son vigneron en chef, le plus acharné qu’il ait connu, c’est certain. Luis Enrique, récoltant de son état, continue chaque jour de bâtir une équipe à son image, quitte à froisser, pour inscrire la nouvelle politique du club parisien dans le temps long.

Luis Enrique soigne sa vigne

On le savait, Luis Enrique n’est pas un entraîneur comme les autres. Pointilleux et peu enclin à laisser un de ses joueurs sortir du cadre, le natif de Gijón cultive sa philosophie sur le pré mais pas que, en témoigne sa dernière trouvaille : écarter son joueur le plus décisif, Ousmane Dembélé pour ne pas le citer, avant son plus gros test du début de saison. Si l’incident semble minime, Luis Enrique a tout de même décidé de trancher dans le vif, lui qui ne démordait pas du bien-fondé de son choix en conférence de presse. « Je considère que cette semaine est importante, je considère que ce match est important et je veux que mes joueurs soient dans les meilleures dispositions possibles. » Au moins, l’Asturien est convaincu : « J’ai pris la meilleure décision possible. »

Mais là où Enrique s’impose comme le seul capitaine à bord, c’est par sa façon de faire passer une telle décision pour un non-événement. Les individualités, très peu pour lui. « J’ai signé dans ce club pour créer une équipe, pour faire une équipe avec une identité, pour faire une équipe osée qui joue au football, a-t-il souligné. Est-ce que j’ai été engagé pour gagner des titres et gagner la Ligue des champions ? Certainement pas. J’ai été engagé pour essayer de faire du mieux possible, pour créer la meilleure équipe possible sur le terrain. »

J’ai pris la meilleure décision possible.

Luis Enrique en conférence de presse

Un discours qui peut surprendre alors que la coupe aux grandes oreilles a toujours été le rêve des propriétaires du club. Luis Enrique, même en incarnant presque intégralement ce nouveau PSG, n’oublie pas de se mettre au même niveau que les autres et c’est peut-être ce qui donne un poids considérable à ses choix. « Si ce n’est pas le cas, je rentre chez moi », a-t-il martelé.

Il n’y a plus de mauvaise herbe…

Écarter Dembélé reste toutefois surprenant tant le champion du monde 2018 n’a que peu d’égal au sein de l’effectif parisien. De par son rendement et son vécu, il est le joueur clé du club par excellence, même s’il est aussi son meilleur vendangeur. Enrique donne ainsi encore un peu plus l’impression que la réussite de ce PSG passera avec et par lui, ou implosera. Comme un viticulteur qui ne voudrait pas dévoiler sa recette et pourrait mourir s’il ne continuait à récolter selon sa technique ancestrale.

Mais depuis le départ de Kylian Mbappé, un garçon qui accaparait toute l’attention autour de sa personne, Paris a refermé le chapitre du bling-bling, encore à son paroxysme il y a deux ans et qui semble définitivement enterré. Déjà l’an dernier, le natif de Bondy avait largement goûté au banc dès lors qu’il ne s’inscrivait plus dans le projet du club au-delà du mois de juin. Autant de stars que de tracas pour Paris, qui a donc choisi de planter ses propres graines, qui suivront la direction indiquée par leur tuteur. Lundi, ce dernier se montrait assez clair à ce sujet. « J’essaye de transmettre à mes joueurs la même identité et cela quel que soit le joueur », a-t-il rappelé devant les micros.

Conscient d’avoir toutes les cartes en main, il avait concédé fin août être « dans un projet à (sa) mesure ». Une vérité qui tend à devenir immuable alors que le message envoyé à Ousmane est limpide : le premier danger potentiel à l’égard du groupe sera vite mis hors d’état de nuire, peu importent les échéances sportives et leur difficulté.

… on en a replanté des plus jeunes

On l’a dit, à Paris, les stars c’est fini. Résultat, sur les quatre recrues de l’été, aucune ne dépasse les 25 ans, et même 22 si l’on exclut le gardien Matvey Safonov. Certains pourraient craindre que leur club ne prenne un virage à 180° et ne ressemble bientôt plus à Monaco ou Leipzig qu’à un candidat crédible à la C1. Mais si l’on se fie aux conseils du site Gamm vert, Paris a bien agi. « Après plusieurs années de fructification, il faut rajeunir la vigne, peut-on ainsi apprendre. Coupez entièrement le vieux bois au-dessus d’une jeune pousse venue naturellement sur la branche principale ou à la base du pied de vigne. » Une consigne que le PSG semble avoir prise aux pieds de la lettre. Paris n’a d’ailleurs pas fait fi du talent. L’arrivée de joueurs encore trop jeune pour prendre trop de place comme le discret William Pacho, l’humble virtuose João Neves ou le virevoltant Désiré Doué s’inscrit ainsi dans la ligne de politique générale du club, où les joueurs sont au diapason du coach et du projet, et rien d’autre.

Le PSG de cette année est la continuation de celui de l’année dernière.

Achraf Hakimi en conférence de presse

Son secteur offensif est peut-être encore un peu juste et aurait besoin d’une nouvelle récolte quand viendra l’hiver, certes. Ses leaders ne sont pas encore arrivés à maturation, mais commencent à prendre conscience de leur statut, à l’image d’Achraf Hakimi. « J’ai un rôle important à jouer sur le terrain et en dehors. C’est une grande responsabilité que j’accepte volontiers, a déclaré le Marocain devant la presse avant de donner son avis sur ce PSG new look. On a un effectif extrêmement jeune mais expérimenté. Il y a de l’union entre les joueurs. Le PSG de cette année est la continuation de celui de l’année dernière. » Comme le bon vin, le Paris Saint-Germain continue donc doucement sa mue, tout en affinant chaque jour un peu plus ses arômes. En 2024, le beaujolais nouveau tombe le 21 novembre. Avec un gros mois d’avance, le PSG nouveau, lui, n’attend plus que d’être débouché.

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Par Julien Faure

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