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  • France – Ligue 2 – Présentation de la saison

Ligue 2 : attention, top départ !

Par Régis Delanoë
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Ligue 2 : attention, top départ !

Une semaine avant la Ligue 1, sa petite sœur de l'étage en dessous démarre la nouvelle saison avec une palanquée de prétendants à la montée pour – a priori – seulement deux places. Entre des relégués revanchards, des habitués de la bagarre en haut de tableau et des petits ambitieux qui veulent imiter le parcours du Gazélec la saison dernière, ce championnat de deuxième division ne manque clairement pas d'intérêt et de suspense. PNC aux portes, armement des toboggans, vérification de la porte opposée, L2 parée au décollage...

Ils viennent de descendre et sont déjà motivés à remonter : ETG, Metz, Lens

18e de la L1 2014/15, l’ETG a fini par redescendre en L2 au printemps, un niveau que le club haut-savoyard n’a finalement connu qu’une seule saison. C’était en 2010/2011, à l’époque une simple étape express dans la folle progression de l’ex-Croix de Savoie, passé du CFA en 2008 à la découverte de l’élite à partir de 2011. Évian caresse un doux rêve, c’est évident : revenir parmi les grands du football français dès la fin de cette saison, et tant pis pour les mécréants qui ont toujours eu un peu de mal à encadrer cette équipe à maillot rose qui porte le nom de trois villes, mais joue dans une quatrième. Si l’effectif a un peu maigri, forcément, il reste incontestablement assez d’éléments pour jouer la montée. Avec un nouvel entraîneur, ce bon vieux Safet Sušić ayant remplacé un Pascal Dupraz en fin de règne. Révolution. Côté Metz aussi on a changé d’entraîneur, Albert Cartier ayant cédé sa place au Belge, José Riga, ancien du Standard. Nouveau coach, mais aussi nouveau directeur sportif et un recrutement très audacieux à forte consonance lusophone et hispanophone. C’est excitant comme projet, mais la L2 est un championnat rugueux, besogneux presque, et il va falloir que les petits nouveaux s’y habituent vite… À Lens, débuter une nouvelle saison est un soulagement, tant la dernière a été pénible, avec une inéluctable relégation un an seulement après avoir obtenu la promotion. Les ennuis financiers, Mammadov introuvable, Gervais Martel qui trempe sa chemise, les supporters qui boudent, Bollaert en travaux… Il était temps de tourner la page et c’est bien ce que le RCL compte faire, avec toujours Kombouaré aux manettes, ce qui est positif, et un effectif calibré L2. Montée ou pas au printemps prochain, l’essentiel sera d’abord de retrouver la joie de vivre.

Ils ont manqué la promotion, mais sont loin d’être découragés : Dijon, Nancy, Brest, Sochaux

Le favori des parieurs pour la première place, c’est le Stade brestois. Déjà la saison dernière, les Finistériens figuraient parmi les prétendants et ont longtemps cru pouvoir accrocher le podium avant de se manquer à partir de l’hiver. Dommage pour la deuxième meilleure défense de L2, qui a semblé parfois manquer un peu d’ambition et d’envie. Il devrait néanmoins encore y avoir moyen de jouer les premières places avec quelques petites retouches opérées d’ici la fin du mercato. Nancy aussi veut retrouver l’élite, avec désormais un style de jeu loin des clichés d’avant et un statut de deuxième meilleure attaque du championnat la saison dernière à assumer. Parmi les nouvelles têtes, on trouve Brice Samba, le retour de Michaël Chrétien et peut-être Benoît Pedretti. Avec Youssouf Hadji toujours là, l’ASNL se la joue old school. Dijon, qui a terminé la saison passée à la place du couillon, la quatrième, devrait encore jouer le haut de tableau. Pas mal de recrues sont arrivées, dont certaines débarquent comme d’habitude des championnats inférieurs. À noter aussi deux ex-Auxerrois : Samarritano et Jullien. Les p’tits voleurs… Si le FC Sochaux n’a fini que 10e la saison dernière, c’est en raison d’une fin de parcours très sale qui ne doit pas faire oublier les débuts encourageants dans un championnat que les Doubistes n’avaient plus fréquenté depuis longtemps. Avec la puissance financière du nouvel actionnaire chinois et le très bon Olivier Echouafni sur le banc, il y a matière à espérer retrouver l’élite d’ici peu.

Ils ont déjà connu la L1 et aimeraient ne pas tarder à la retrouver aussi : Le Havre, Auxerre, Valenciennes, Ajaccio

Il y a encore peu, ne plus voir Auxerre en L1 faisait tout drôle. Aujourd’hui, on s’y est presque habitués, et c’est bien dommage. L’AJA doit enfin retrouver de l’ambition et se dire que son déclin n’est pas écrit. La saison passée a été plutôt positive au final et l’effectif monté par Vannuchi a plutôt belle gueule. Attention tout de même, car les matchs de préparation n’ont pas été très emballants… Du côté du Havre, ça commence à faire un bail aussi qu’on n’a plus connu l’élite et on a plutôt donné dans la gaudriole médiatique ces derniers temps. Rapport à la difficile reprise du club et à l’affaire Maillol. A priori tout ça est derrière désormais et le club est prêt à vivre une saison normale. Jouer la montée s’annonce néanmoins difficile avec la perte de Le Marchand et celle probable de Le Bihan. Côté Valenciennes également, on aimerait retrouver une certaine forme de sérénité, après une longue période d’angoisse due à une situation financière précaire. Ça semble aller mieux de ce côté. Le nouveau président Eddy Zdziech, conscient qu’il ne faut pas trop s’enflammer quand même, vise une remontée dans l’élite d’ici trois ans… L’AC Ajaccio sort d’une saison très pénible, achevée aux portes de la relégation en National. Si le maintien a finalement été acquis, le club n’est désormais plus que le deuxième de la ville et le troisième de Corse, ce qui est un peu vexant… Tandis qu’Orsoni s’énerve ces jours-ci concernant la réforme de la LFP, un bon petit recrutement a été effectué (Nourri, Frikeche, Lippini…). De quoi viser la première moitié de tableau ?

Ils ont le bon profil pour jouer les poils à gratter : Tours, Clermont, Red Star, Paris FC

Tours FC peut-il se mêler à la bagarre du haut de tableau ? Il l’a déjà fait en 2013/2014 (8e en fin de saison) et commence à bien connaître cette Ligue 2. Et puis avec Marco Simone aux manettes et Bryan Bergougnoux en capitaine de route, tout est possible… Le constat est le même avec Clermont : bonne expérience du championnat, un bon petit groupe de qualité et une Corinne Diacre très ambitieuse qui vise clairement un top 10. Avec dans son effectif les prénoms les plus classes de la L2 : Cyriaque, Marc-Aurèle, Wesley, Famara… Chez les promus, on surveillera aussi le retour du Red Star, le nouveau club préféré des hipsters parisiens. Le Sankt Pauli francilien a réussi une belle intersaison, avec un recrutement solide et de bons matchs de préparation. Reste à voir comment sera vécue cette saison en exil, du côté de Beauvais, comme un vulgaire vol low cost sur Ryan Air. Autre promu francilien, le Paris FC a une très bonne gueule de club surprise qui pourrait vouloir imiter le Gazélec de la saison dernière. Moins médiatisé que le Red Star, le PFC travaille intelligemment sur la formation des jeunes talents locaux, encadrés par quelques joueurs d’expérience (Socrier, Thébaux, Libohy, Ech-Chergui…). Sur le papier, c’est plutôt très malin.

Ils vont déjà essayer d’assurer le maintien : Laval, Niort, Créteil, Nîmes, Bourg-Péronnas

Laval aurait presque mérité de figurer dans la rubrique au-dessus, au sortir d’une très belle saison 2014/2015, mais va déjà vouloir pérenniser son avenir en L2, avec toujours quelques beaux paris (prêts d’Habran du PSG et d’Alioui de Guingamp). Niort va également vouloir honorer sa quatrième saison de suite à ce niveau avant, pourquoi pas, d’essayer de viser plus haut. C’est en tout cas le souhait de l’entraîneur Régis Brouard, qui aimerait voir son équipe atteindre le premier tiers du classement. Un objectif audacieux… Créteil, avec l’effectif le plus âgé de la L2, devrait faire comme à son habitude : évoluer dans l’ombre, mais plutôt efficacement, encore mieux camouflé derrière les petits nouveaux de la région que sont le Red Star et Paris FC. Ça lui va très bien. À Nîmes, la saison s’annonce franchement délicate avec un handicap de huit points qu’il faudra combler dès le départ. Une tâche d’autant plus ardue que l’équipe pourrait devoir composer sans ce cher Toifilou Maoulida, actuellement convoité par Tours et l’AC Ajaccio. Enfin, le troisième promu, Bourg-Péronnas. Soit le parfait profil du petit poucet qui n’a rien à perdre. On rappellera que c’était le cas du Gazélec la saison passée…
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