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Ligue 2 : 10 journées, 6 places en jeu
Il reste 10 journées tout pile à disputer cette saison en Ligue 2, avec la quête du podium pour les huit de devant, la lutte pour le maintien pour les neuf derniers, en excluant trois équipes formant le petit ventre mou et a priori pas concernées par ces deux bagarres des extrêmes. État de forme des combattants.
Lutte pour la montée : grosse bagarre… pour la troisième place
Dijon
Ça sent très bon les matchs du samedi soir pour Dijon, désormais détaché seul en tête du classement avec 6 points d’avance sur son dauphin Nancy et surtout 11 points de plus que le quatrième provisoire, Le Havre. À 10 journées de la fin, un tel écart paraît suffisant, d’autant que les Bourguignons gardent une dynamique largement positive avec une invincibilité conservée depuis le début de la phase retour et quelques solides performances, comme au Havre début février (2-0) ou face à Tours vendredi dernier (3-0). La meilleure attaque du championnat a de la marge et peut compter sur des éléments forts comme Sammaritano et Jullien pour retrouver une élite que le club n’a connu qu’une saison de toute son histoire, en 2011/2012.
Nancy
Son dauphin Nancy semble également bien parti pour remonter à l’étage au-dessus, même si sa défaite lors du dernier match vendredi dernier face à Ajaccio (1-2) a jeté un léger doute. C’est le deuxième revers des Lorrains depuis début 2016. Leur grand souci actuel, c’est qu’ils prennent trop de buts : un seul clean sheet réussi sur les sept derniers matchs et huit pions encaissés lors des quatre dernières journées. « Sur les derniers matchs, on n’a pas le même état d’esprit que lors de la phase aller » , reconnaît le capitaine Clément Lenglet. Le match de ce week-end à domicile face au Red Star peut s’avérer décisif pour chasser l’inquiétude ou au contraire s’enfoncer dans une mauvaise spirale.
Red Star et Le Havre
Le Red Star, justement, continue de surprendre son monde en occupant seul et avec une avance confortable la troisième place du podium. Les Franciliens, meilleure défense de L2, n’ont perdu qu’un match en 2016, le premier de la phase aller face à Lens. Depuis, tout va bien de nouveau pour Sliti, Danilson, Bouazza and co. Ils sont sur une belle dynamique et n’ont vraiment rien à perdre dans cette course à la montée à laquelle ils n’étaient vraiment pas invités à la base. C’est également intéressant de voir la progression de Havrais qu’on n’attendait pas forcément si haut au classement non plus, eux qui semblaient plutôt partis cet automne pour lutter pour le maintien. Ils ont joliment retrouvé de l’ambition à mesure que les points se sont accumulés et même les deux défaites de suite début février face au Red Star et Dijon n’ont pas été jugées inquiétantes puisque suivies de deux victoires, dont une en déplacement à Metz. En revanche, ça continue de gagner à l’arrache pour la bande à Bob Bradley, avec un seul succès par plus d’un but d’écart depuis août !
Metz et Clermont
La dynamique est différente pour les Messins, qui paraissent vivre actuellement sous la pression de manquer cette remontée directe qu’ils ont longtemps pu croire acquise lors d’une phase aller globalement bien maîtrisée, hormis sur la fin. Résultat : pas mal de fébrilité et une grande irrégularité dans les performances avec un championnat qui ressemble désormais à des montagnes russes. Le mois de décembre a été suivi d’un mois de janvier réussi, avant une rechute en février… Clermont suit juste derrière et continue de pouvoir croire à une montée historique, même si le meilleur buteur Famara Diédhiou n’a plus marqué depuis fin janvier. Relancés par deux récentes victoires faisant suite à quatre matchs avec 1 point seulement de glané, les hommes de Corinne Diacre ont un calendrier bien costaud à se farcir puisqu’ils affrontent Metz, Lens, le Red Star et Dijon lors des cinq prochaines journées. Lens aussi peut rêver de retrouver la Ligue 1 dès cette fin de saison. En s’imposant 1-0 lundi à Bollaert en match décalé de la 28e journée, les Sang et Or ont en effet recollé au peloton des prétendants au podium, même si le reste de la semaine a été plus compliqué avec le procès au tribunal correctionnel d’Arras de Gervais Martel, au cours duquel on a appris que l’intéressé aimait bien le PMU, entre autres… Le potentiel repreneur du club, le Belge Grégory Maquet, a quant à lui annoncé qu’il lâchait l’affaire, conséquence de son impossibilité à entrer en contact avec l’actionnaire Mammadov. Bref, l’avenir à moyen terme du club s’annonce encore délicat, ce qui devrait forcément perturber le quotidien des joueurs…
Auxerre ?
Enfin, on peut tout de même citer Auxerre parmi les prétendants potentiels à la montée, même si imaginer le champion de France 1996 réussir à se hisser sur le podium d’ici la fin de saison paraît assez improbable : l’AJA n’a jamais été plus haut que sixième et compte actuellement 8 points de retard sur le troisième.
Le classement : 1. Dijon 58 pts // 2. Nancy 52 pts // 3. Red Star 49 pts // 4. Le Havre 45 pts // 5. Metz 44 pts // 6. Clermont 44 pts // 7. Lens 44 pts // 8. Auxerre 41 pts.
Lutte pour le maintien : pari manqué pour le Paris FC, réussi pour Nîmes ?
Laval et Bourg-Péronnas
En bas de tableau, en excluant une sorte de petit ventre mou constitué de Brest, d’Ajaccio et de Tours (trous trois situés à plus de dix points à la fois du podium et de la zone rouge), les premiers encore concernés par le maintien sont les Lavallois, à la peine depuis le début de la phase retour. Ils n’ont gagné qu’une fois en 2016, mais possèdent un calendrier assez favorable désormais. Bourg-Péronnas arrive juste derrière et n’a également connu le succès qu’une fois depuis la reprise de janvier. Inquiétude pour les promus qui, eux, ont un calendrier bien hardcore avec des matchs à venir face à Nancy, Metz, le Red Star, Lens ou encore Le Havre, soit quasi toutes les équipes de haut de tableau…
Les anciens de L1 en galère : Valenciennes et l’ETG
RAS pour Valenciennes, coincé aux alentours de cette quatorzième place actuelle depuis un bon moment déjà et qui se contente du minimum pour ne pas tomber plus bas encore (pas un seul enchaînement à deux succès de suite depuis le début de saison). Une vraie belle galère, cet exercice 2015/2016. Galère aussi pour ETG, battu lundi à Lens et qui ne parvient plus à s’éloigner de la zone rouge. Les Roses pourraient même s’en approcher encore un peu plus ce week-end avec la réception du puissant leader Dijon. L’ancien club cher à Pascal Dupraz n’a que 4 points d’avance sur l’actuel dix-huitième Sochaux.
Crocos, Chamois et Lionceaux
Pour Nîmes en revanche, la dynamique reste encourageante et l’opération maintien en bonne voie. Pour rappel, les Crocos ont débuté la saison avec 8 points de pénalité, des points qui leur permettraient virtuellement de rejoindre Ajaccio et Tours dans le ventre mou. Au lieu de ça, il faut encore cravacher pour ne pas descendre et continuer de grappiller des points, notamment à domicile où ils restent sur cinq succès. Du côté de Niort, malgré les performances de son gardien Paul Delecroix, une seule victoire à signaler en 2016. Les Chamois ont débarqué Régis Brouard et n’ont que 2 points d’avance sur une zone rouge qu’ils ont occupée en début de saison. L’état de forme est pire encore pour Sochaux, englué dans le bas de tableau et qui n’a toujours pas remporté le moindre match de toute la phase retour. Les trois derniers résultats nuls ne permettent toujours pas de s’extirper de cette place de relégable. Et dire qu’à l’été 2014, les Lionceaux auraient pu rester en L1 si Lens s’était vu refuser l’accès, comme ça aurait dû être le cas selon le tribunal administratif…
L’Île-de-France en déprime
Mais il y a un club encore plus en déprime : Créteil, 5 points pris seulement depuis le début de la phase retour, une dernière victoire qui remonte à octobre et un bilan défensif calamiteux de 47 buts encaissés. Difficile d’imaginer les Cristoliens ne pas retomber en National en fin de saison. Un autre club francilien devrait également repasser par la case National : le Paris FC qui, malgré son projet ambitieux, son effectif pléthorique et son changement d’entraîneur, ne parvient pas à trouver le rythme de la L2 et n’a pris qu’une seule fois les 3 points, en août dernier. C’est trop peu pour rêver de quitter une zone rouge squattée depuis début novembre.
Le classement : 12. Laval 33 pts // 13. Bourg-Péronnas 33 pts // 14. Valenciennes 30 pts // 15. ETG 29 pts // 16. Nîmes 28 pts // 17. Niort 27 pts // 18. Sochaux 25 pts // 19. Créteil 25 pts // 20. Paris FC 19 pts.
Résultats et classement de Ligue 2Par Régis Delanoë