Strasbourg a signé le premier gros coup de la 27e journée de Ligue 1 en s’offrant le scalp de l’OL. Grâce à ce succès, les Alsaciens grimpent à la cinquième place, devant leurs adversaires du soir.
Strasbourg 4-2 Lyon
Buts : Santos (55e), Bakwa (60e), Emegha (73e), Amo-Ameyaw (89e) pour le Racing // Tolisso (62e), Mikautadze (SP 90e+7) pour l’OL
L’Olympique lyonnais voulait regarder vers le haut, mais voilà que Strasbourg a douché tous ses espoirs (4-2). Les jeunes Alsaciens ont d’abord fait le dos rond, avant d’éparpiller les Rhodaniens façon puzzle. Une solidité défensive bienvenue, des courses tranchantes, des sourires éclatants et des danses en guise de célébrations, voici la recette pour monter à la cinquième place du classement, avec un point d’avance sur l’OL et seulement un de retard sur les places qualificatives à la Ligue des champions.
Petrović a écœuré l’OL
Arrivés avec la pression du résultat à la Meinau, les joueurs de Paulo Fonseca n’ont pas tardé à montrer leurs ambitions. Dès l’entame de match, Jordan Veretout a obligé Đorđe Petrović à s’employer avec une tentative aussi lointaine que soudaine (1re). Ce dernier restait sur cinq clean sheets lors des six derniers matchs de Ligue 1 et tenait à poursuivre la dynamique. Pour cela, il a signé un petit festival en première période en réalisant six arrêts. Après avoir stoppé une nouvelle frappe de Veretout, le gardien serbe a vu sa barre transversale le sauver sur une reprise quasi parfaite de Georges Mikautadze (9e).
Ça a ensuite été au tour de Rayan Cherki, de plus en plus remuant aux quatre coins de l’attaque, de se mettre en évidence et de chauffer les gants du portier adverse (15e), tout comme Ernest Nuamah (22e). Décidément méconnaissables, les Strasbourgeois voyaient les vagues lyonnaises s’accumuler et pouvaient s’estimer miraculés après un but refusé à l’OL (40e) pour un hors-jeu du Ghanéen sur une passe de l’international français Espoirs.
La folie douce
Au retour des vestiaires, le RCSA a impulsé une énergie bien différente. Après voir vu Petrović briller, Lucas Perri a été, à son tour, bombardé de tous les côtés. Face à Sebastian Nanasi (50e), puis Diego Moreira (54e), le Brésilien a concédé plusieurs corners avant de flancher sur une sortie profifant à Andrey Santos, étrangement seul (1-0, 55e). Sur leur premier temps fort de la rencontre, les Alsaciens se sont montrés plus qu’efficaces, puisque Dilane Bakwa a aussitôt fait le break (2-0, 60e), sans doute bien content de voir les espaces s’ouvrir devant lui dans la défense adverse.
Sonné, l’Olympique lyonnais n’a pas abdiqué pour autant. Sur l’action suivante, Cherki s’enfonçait, et sa frappe en force, encore repoussée par Petrović, a permis à Corentin Tolisso de réduire l’écart d’une tête (2-1, 62e) et de se rattraper d’un début de deuxième acte manqué. Mais ce sursaut n’a pas duré dans le temps, et la jeunesse strasbourgeois a eu raison de l’attentisme rhodanien, avec un nouveau coup de massue signé Emanuel Emegha (3-1, 73e) à la suite d’une longue course en profondeur. Pour son troisième match sous le maillot du Racing, Samuel Amo-Ameyaw a également participé à la fête (4-1, 89e). Le jeune Anglais, Emegha et le reste de leurs coéquipiers ont gratifié les supporters de quelques pas de danse, les quatrièmes de la soirée. Ce n’est pas le penalty de Mikautadze dans le temps additionnel (4-2, 90e+7) qui va les empêcher de sourire pendant une longue semaine. Et plus si affinités ?