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Ligue 1 : Paris Saint-Germain/Lyon, de la suite dans les idées
À l'image des records, les belles séries aussi sont faites pour être brisées. Que ce soit un enchaînement de matchs sans défaite ou une incapacité à venir s'imposer dans un lieu. Quoi qu'il en soit, une des séries sera cassée après ce PSG-Lyon au Parc des Princes. Ne reste plus qu'à savoir laquelle.
À Lyon comme à Paris, le maître-mot est le même avant ce choc de la quatorzième journée de Ligue 1 : CONTINUITÉ. Il faut dire que les voyants sont au vert des deux côtés. Surtout chez les Parisiens, qui viennent de s’enlever une grosse épine du pied en remportant leurs trois derniers matchs de Ligue des champions pour ainsi se qualifier en huitièmes de finale . Avec, en prime, la première place du groupe. Un sourire se retrouvant aussi chez les Lyonnais, qui n’ont plus perdu depuis le 15 septembre et une défaite à Montpellier (2-1). Mieux, les potes de Memphis Depay restent sur six victoires et un match nul à Lille (1-1) lors de leurs sept dernières rencontres de Ligue 1. Au point même de voir Rudi Garcia évoquer le titre de champion en conférence de presse, alors que l’OL n’est qu’à deux petits points du leader parisien au classement : « On a fait ce qu’il fallait pour continuer la série, cela permet d’arriver dans des conditions optimales. On est au tiers du championnat, c’est plus serré en tête du classement. On y va avec beaucoup d’humilité et d’ambition, c’est notre Ligue des champions à nous. Évoquer le titre n’est pas tabou, mais il faut être humble : ce serait manquer d’humilité folle de dire qu’on joue le titre. »
Paris, la tête dans les étoiles
Pourtant, un coup d’œil aux résultats du Paris Saint-Germain en Ligue 1 devrait suffire aux Lyonnais pour réellement croire à l’Hexagoal. Au même titre que Lille et Marseille, d’ailleurs. Car si le PSG semble avoir retrouvé lesmileet vu son infirmerie se vider, il n’en reste pas moins que l’ensemble reste fragile. Et notamment en Ligue 1, où les coéquipiers de Kylian Mbappé font des faux pas (à l’image de leur match nul face à Bordeaux). Pire, en s’inclinant face aux deux concurrents directs qu’ils ont affrontés cette saison – contre Marseille (0-1), et à Monaco (3-2) -, le PSG a prouvé qu’il n’était plus cet ogre dévorant le moindre adversaire éventuellement capable de le bousculer.
En conférence de presse, Thomas Tuchel ne s’est d’ailleurs pas caché pour expliquer le regroupement en tête du championnat : « On a perdu des points bêtement à Monaco et contre Bordeaux, c’est notre faute si les autres clubs comme Lille, l’OL, l’OM et Monaco sont aussi près de nous. C’est à nous de continuer de la même façon dont on a joué les derniers matchs. Pour les points, ça va arriver naturellement. » Mais si c’était si facile, tout le monde le ferait, diraient les Casseurs Flowters.
Lyon, faire mentir l’histoire
Pour comprendre la sérénité parisienne, il faut ouvrir les livres d’histoire. Ceux dans lesquels il est écrit que l’Olympique lyonnais reste sur sept défaites consécutives au Parc des Princes – où ils n’ont plus gagné depuis 2007, en championnat -, toutes compétitions confondues. Avec au moins deux buts encaissés à chaque match, pour une moyenne de 3,3 buts encaissés. Une violence à laquelle s’ajoutent les résultats de Rudi Garcia, qui n’a plus gagné face au PSG depuis 2012 alors qu’il était entraîneur du LOSC. L’ancien coach du Mans n’est d’ailleurs jamais venu s’imposer au Parc des Princes. Partant de ce constat-là, la victoire du Paris Saint-Germain semble indéniable. Et pourtant, l’OL semble plus capable que jamais de venir s’imposer dans la capitale. Déjà car Garcia a prouvé à Lille en novembre dernier (1-1) qu’il pouvait connaître autre chose que la défaite face à un membre du Top 5. Mais surtout car l’OL est devenu une véritable arme offensive – deuxième attaque de France – avec la résurrection de Karl Toko-Ekambi et de Moussa Dembélé, qui a enfin débloqué son compteur cette saison. Sans parler du niveau affiché dans l’entrejeu de Lucas Paquetá. Pourtant, Rudi Garcia pense que son équipe peut être encore plus dangereuse : « On est plus efficace, plus en réussite. On est plus précis. On progresse, tout simplement. On concrétise nos bonnes périodes. On peut encore marquer plus, on doit être plus continu dans nos performances. On n’est que troisièmes du championnat, on aurait pu être deuxièmes avec quelques buts de plus. » Ou avec quelques buts encaissés de moins, c’est selon.
Par Steven Oliveira