- Ligue 1
- J15
- PSG-OL (3-1)
Pierre Sage, coaching perdant
Si l’OL n’a pas su revenir dans la partie en seconde période, c’est peut-être à cause du coaching de Pierre Sage, peu inspiré lors de la défaite de son équipe à Paris ce dimanche (3-1). D’autant plus que son équipe n’y arrive toujours pas contre les gros du championnat.
Vaincu à Paris ce dimanche (3-1), l’OL a probablement dit adieu à ses espoirs de remontée à une demi-heure de la fin, lorsque Pierre Sage a décidé de sortir son trio offensif Ernest Nuamah – Georges Mikautadze – Rayan Cherki pour faire du poste pour poste avec les entrées de Saïd Benrahma – Alexandre Lacazette – Malick Fofana. Mené au score, l’entraîneur lyonnais, qui s’était présenté au Parc des Princes avec une équipe résolument offensive en avril dernier et qui avait perdu ce pari dans les grandes largeurs, aurait pu vouloir enlever un milieu pour tenter le tout pour le tout sur les trente dernières minutes. D’autant plus que Jordan Veretout n’a pas livré sa meilleure performance et que Cherki embêtait bien la défense parisienne. Sa volonté d’opter pour une certaine constance tactique n’a pas payé, et il a été obligé de tenter quelque chose à dix minutes de la fin en faisant entrer Duje Ćaleta-Car à la place de Veretout et de passer en 3-4-3. Là encore un choix perdant tant le défenseur croate s’est montré à la peine sur ses quelques minutes sur le pré.
Pari forcé, pari raté
« C’est un parti pris, si ça marche on se dit que c’est intéressant, si ça ne marche pas, on se dit que c’est une erreur. Ce soir, c’est peut-être une erreur », a-t-il expliqué en conférence de presse à propos de cet ultime changement. Résumer la défaite lyonnaise à l’erreur de coaching de Pierre Sage est évidemment exagéré, et rien ne dit que s’il avait fait autrement, son équipe serait revenue au score. Souvent loué pour la qualité de ses entrants, et donc ses changements, le technicien français a cette fois raté son coup et n’a pas fait grand-chose pour tenter de déjouer la machinerie siglée Luis Enrique, impeccablement huilée sur sa pelouse.
N’enlevons tout de même pas à César ce que l’OL doit à César, puisque le retour en forme des Gones, et le beau jeu produit depuis quelques semaines, porte le sceau de Pierre Sage, dont le groupe adhère clairement aux idées et au discours. Excellent face à l’Eintracht Francfort ce jeudi en Ligue Europa (3-2), Lyon avait quand même frissonné en fin de partie, avec l’entrée du déchainé Omar Marmoush, mais aussi sûrement déstabilisé par un triple changement à dix minutes du terme de Pierre Sage.
Ce revers met aussi en évidence la difficulté de l’OL à gagner face aux gros du championnat et ses concurrents directs. Les Lyonnais n’ont pris que six points face au top 8, en n’ayant seulement battu l’OGC Nice. Longtemps, les Gones ont été réputés pour faire des coups lors des rendez-vous importants, mais de perdre des points face aux formations plus modestes. Cette saison, c’est tout l’inverse. Y’a-t-il un plafond de verre chez entre Rhône et Saône face aux grosses cylindrées ? L’an dernier, Pierre Sage avait tout de même battu l’OM, le LOSC, Monaco, Brest et Nice, avec les entrées régulièrement tranchantes de Fofana et Cherki. Mais l’élan de cette période, et les scénarios souvent dingues de ces matchs pourraient relativiser ses talents de coaching en cours de partie et la véritable capacité de cet OL de se transcender. Contre l’Entente Feignies-Aulnoye samedi prochain en Coupe de France, il ne faudra pas trembler !
Par Léo Tourbe, au Parc des Princes