- Ligue 1
- J13
- PSG-Nantes (1-1)
Nantes fait blocus au Parc des Princes
Malgré une domination de tous les instants – ou presque –, Paris a réussi à concéder le nul à la maison contre le boulet nantais (1-1).
PSG 1-1 Nantes
Buts : Hakimi (2e) pour le PSG // Abline (38e) pour le FCN
On peut en faire, des choses, avec 84% de possession de balle. Surtout quand on est le Paris Saint-Germain de Luis Enrique. Alors Paris a fait beaucoup de choses, ce samedi au Parc face au FC Nantes, mais il n’a pas gagné, malgré cette statistique digne des plus belles affiches de Coupe de France (et d’ailleurs un record en Ligue 1 depuis au moins dix-huit ans). Quatre jours après une nouvelle défaite en Ligue des champions, face au Bayern (1-0), le PSG avait des choses à se faire pardonner, mais a laissé un point (1-1) à des Canaris qui n’étaient pourtant pas venus avec beaucoup d’ambition – évidemment un euphémisme –, eux qui restaient sur quatre défaites de rang et pointent toujours à la place de barragiste.
84 – Le Paris SG a établi un nouveau record de possession sur un match de Ligue 1 depuis qu’Opta analyse la compétition (soit 2006/07) avec 84.1%. Monopolisation. #PSGFCNA pic.twitter.com/1x6MHVzyhy
— OptaJean (@OptaJean) November 30, 2024
Patrik Carlgren a posé son CV
Comme pour se rabibocher avec son public, Paris a pourtant frappé (très) vite et (très) bien, quand Nuno Mendes a transpercé son couloir gauche, que le revenant Gonçalo Ramos a dévié et qu’Achraf Hakimi a marqué sous les yeux de Patrik Carlgren (1-0, 2e), total inconnu que les supporters nantais ont découvert à la place d’Alban Lafont à l’annonce des compositions, et qui est monté en puissance au fil de ses duels avec les Parisiens. Car par la suite, Paname a travaillé son adversaire – du moins en première – et l’a contourné dès que Hakimi, Bradley Barcola ou Mendes accéléraient.
Mais voilà : Ramos a peu touché de ballons (26, en 97 minutes) au contraire de ses partenaires plus reculés (176 pour Vitinha, 150 pour Hakimi, 132 pour Marquinhos…), l’international suédois (une sélection) arrivé cet été en Bretagne a fait ce qu’il avait à faire (neuf arrêts, notamment devant Vitinha qui avait couché Douglas Augusto à la 10e, ou sur une minasse de Mendes à quelques secondes de l’entracte), Lee a tapé le montant (20e), et João Neves, souvent en bonne position mais beaucoup trop courtois face aux poteaux, a préféré attendre pour inscrire son troisième but en rouge et bleu. Après la pause, le club de la capitale avait la flemme, et puisque Jérémy Stinat n’était pas enclin à lui accorder de penalty lorsqu’il en demandait un, il n’a plus rien proposé, à l’image de l’entrée d’Ousmane Dembélé, qui était dans un de ces jours où il vaut mieux être contre lui qu’avec lui.
Gianluigi Donnarumma a encaissé 5 buts lors des 7 derniers tirs cadrés qu'il a subi avec le @PSG_inside en compétition officielle. #PSGFCN
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Des quelques ballons que les Nantais ont eus entre les guiboles au cours de la partie, il n’y en a qu’un seul qu’ils ont vraiment su exploiter : celui avec lequel Douglas Augusto a envoyé le séduisant Mathis Abline enrhumer Willian Pacho (1-1, 38e). En contre, évidemment, pour faire fructifier le plan minimaliste d’Antoine Kombouaré : un gros 5-3-2 avec les deux flèches Abline-Simon chargées de se démerder devant. Le premier nommé est d’ailleurs passé proche du doublé en coupant un corner du second : cette fois, Gianluigi Donnarumma – qui avait vu Matvey Safonov enfiler les gants à sa place mardi – s’est bien couché (63e). Nantes n’a plus gagné un match de football depuis trois mois tout pile, mais ce nul a certainement un doux goût de victoire. Et dire qu’à cause d’un ubuesque concours de circonstances, seule une petite poignée de ses fidèles ont pu assister au spectacle, esseulés dans la partie sud d’un parcage qui avait presque entièrement été laissé aux locaux.
PSG (4-3-3) : Donnarumma – Hakimi, Marquinhos, Pacho, N. Mendes – J. Neves (Zaïre-Emery, 61e), Vitinha, F. Ruiz – K. Lee (D. Doué, 73e), G. Ramos, Barcola (O. Dembélé, 73e). Entraîneur : Luis Enrique.
FCN (5-3-2) : Carlgren – Centonze (Amian, 46e), Castelletto (Duverne, 73e), Zézé, Pallois, Cozza – Lepenant, Chirivella (Gbamin, 89e), D. Augusto – Abline (Ganago, 82e), M. Simon (B. Guirassy, 82e). Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Par Jérémie Baron, au Parc des Princes