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Monaco, un dauphin masqué
Vainqueur de Montpellier ce dimanche (0-2), Monaco s’est assuré de finir deuxième et donc de disputer la prochaine Ligue des champions. Une belle première année pour Adi Hütter et sa troupe, même si la concurrence n’a pas été féroce.
Qui est-ce qui a une diagonale, et qui fonce tout droit vers la Ligue des champions ? C’est Monaco ! Privé de phase de groupes de la C1 depuis la saison 2018-2019, le club de la Principauté va regoûter à la plus prestigieuse des compétitions européennes l’année prochaine. En battant Montpellier ce dimanche à la Mosson (0-2), les Monégasques ont assuré leur place de dauphin du PSG. Une position qu’ils n’avaient plus occupée depuis cinq ans. Pour sa première saison sur le banc du Rocher, Adi Hütter a donc réussi à replacer Monaco sur le podium, après un exercice compliqué sous la houlette de Philippe Clément, qui n’avait même pas su qualifier son équipe en Coupe d’Europe, lui offrant paradoxalement un calendrier allégé pour lui permettre de retrouver les sommets en championnat.
Un hiver compliqué
Pourtant, l’entraîneur autrichien n’a pas été incontestable cette année. L’hiver n’a pas été doux sur la Côte d’Azur et, pendant un temps, certains médias indiquaient même que les dirigeants du club cherchaient déjà une solution pour remplacer l’ancien technicien de l’Eintracht Francfort. Pendant cette période compliquée, les Monégasques ont enchaîné six matchs sans victoire à Louis-II, entre début décembre et début avril. C’est à la mi-février que la recette Hütter s’est mise à vraiment fonctionner, avec une victoire à Lens (2-3), arrachée par Takumi Minamino dans le temps additionnel. Emmenés par le Japonais, mais aussi par des cadres comme Wissam Ben Yedder et Youssouf Fofana, les Asémistes ne se sont inclinés qu’une seule fois depuis ce succès à Bollaert (contre l’OL fin avril).
Ce match face aux Sang et Or a aussi été celui de l’intronisation de Radosław Majecki dans les buts, en lieu et place de Philipp Köhn. Le choix de Hütter de bouleverser sa hiérarchie a été payant, et le Polonais s’est affirmé comme l’un des meilleurs gardiens du championnat. Dès lors, Monaco a produit du jeu et s’est imposé comme une équipe plaisante, à l’image de Maghnes Akliouche, véritable révélation de la saison sur le Rocher. Le jeune milieu offensif a profité des blessures et de l’irrégularité d’Eliesse Ben Seghir pour gratter du temps de jeu et exploser. « Le coach a une mentalité qui fait que l’on doit prendre des risques et marquer davantage. Il a une philosophie très offensive, qui fait que nous encaissons parfois des buts », résumait Youssouf Fofana, taulier du milieu, fin janvier. Pour l’international français, « peu importe si on doit gagner 9-8, tant qu’il y a les trois points à l’arrivée, nous ne trahissons pas nos principes de jeu ».
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— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) May 12, 2024
Pour se hisser à la deuxième place du classement, l’ASM a également pu compter sur un championnat assez faible, où aucune équipe ne s’est vraiment dégagée derrière le PSG. Même si Brest a longtemps tenu cette position de dauphin, les Ty Zefs ont fini par craquer et payer leur inexpérience à ce niveau. Lens n’a pas été à la hauteur, tout comme Rennes, Marseille, Lyon… Seul Lille a semblé se présenter comme le véritable concurrent des Monégasques, mais les Dogues n’ont pas été assez réguliers sur l’ensemble de la saison pour faire trembler la Principauté. S’ils s’imposent face à Nantes dimanche, Minamino et ses copains finiront la saison à 67 unités, soit 1,97 point par match. Une des moyennes les plus faibles pour un dauphin durant ces dix dernières années. Depuis 2014, seuls l’OM en 2021-2022 et l’OL en 2015-2016 ont fini deuxièmes avec un rythme plus faible. Vivement la saison prochaine, alors.
Les notes de Marseille-MonacoPar Léo Tourbe