Emmené par un Amine Gouiri de gala, l’Olympique de Marseille n’a fait qu’une bouchée de l’AS Saint-Étienne à l’Orange Vélodrome (5-1). Une large victoire qui permet à l’OM de consolider sa place de dauphin du PSG.
Marseille 5-1 Saint-Étienne
Buts : Gouiri (27e et 60e), Greenwood (50e SP), Murillo (58e) et Rabiot (77e) pour l’OM // Stassin (79e) pour l’ASSE
Il existe deux types de joueurs. Ceux qui ont besoin d’un temps d’adaptation lorsqu’ils débarquent dans un nouveau club. Et ceux qui s’adaptent immédiatement. Amine Gouiri fait clairement partie de la seconde catégorie. Auteur de trois passes décisives lors de ses deux premières rencontres avec l’OM, l’attaquant algérien a profité de la passivité défensive de Saint-Étienne pour débloquer son compteur et lancer le festival offensif des Marseillais. Un festin lors duquel il aura été le personnage principal avec un doublé et un penalty provoqué. Il n’y a qu’à voir Luis Henrique célébrer le second but de Gouiri avant même que ce dernier ne frappe pour comprendre la confiance accordée par les joueurs de l’OM à leur nouvel attaquant. Pas sûr que le Brésilien aurait levé les bras en voyant Elye Wahi filer vers le portier adverse.
Arjen Gouiri
Convaincu par ce qu’il a vu à Angers (0-2), Roberto De Zerbi n’a pas changé son onze de départ pour la réception de Saint-Étienne. Les Stéphanois, 16es de Ligue 1, vont mal depuis plusieurs semaines. Et l’OM compte bien en profiter en mettant la pression à une défense qui ne tient qu’à un énorme tacle de Léo Pétrot devant Adrien Rabiot. L’ASSE galère à respirer, et Leonardo Balerdi pense lancer les siens sur un coup de boule, mais la VAR vient annuler le pion de l’Argentin pour une obstruction de Pierre-Emile Højbjerg sur Gautier Larsonneur (14e). Incapables de traverser le rond central, les Stéphanois ne vont pourtant pas passer loin du hold-up, mais Gerónimo Rulli est à la parade sur une frappe de Benjamin Bouchouari. Et ce qui devait arriver arriva : sur une touche pour Sainté, les Marseillais récupèrent le cuir, et Amine Gouiri rentre sur son pied droit avant d’envoyer un amour de frappe enroulée dans la lucarne opposée (1-0, 27e). Son premier but avec l’OM. À la pause, les Verts se disent que tout est encore possible. Spoiler : ils ont tort.
Un festival pour un record d’affluence
L’espoir n’aura duré que trois minutes en seconde période pour Saint-Étienne. Le temps que le centre de l’extérieur du pied de Gouiri soit contré du coude par Nadé et que Mason Greenwood ne transforme un penalty validé par la VAR (2-0, 50e). Touchés, les Verts vont très vite couler. Deux minutes après avoir explosé le poteau de Larsonneur (56e), Amir Murillo est à la conclusion d’une action qui aura vu le portier des Verts repousser des frappes de Gouiri et de Quentin Merlin avant de lâcher les armes sur celle du Panaméen (3-0, 58e). Et le cauchemar n’est pas terminé pour les Stéphanois qui encaissent un troisième but en 10 minutes sur une louche superbe d’Amine Gouiri lancé en profondeur par Højbjerg (4-0, 60e). Sainté a beau se rebeller avec une transversale de Pétrot (63e) ou une frappe de Tardieu qui rase la lucarne (66e), l’OM continue sa marche en avant. Et si Larsonneur s’est illustré à plusieurs reprises, il ne pourra rien sur cette remise d’Amar Dedić pour Adrien Rabiot qui marque dans le but vide (5-0, 77e). En bon perfectionniste, Roberto De Zerbi n’appréciera sûrement pas la réduction du score de Lucas Stassin (5-1, 79e), mais ce but n’empêchera pas les 66 199 supporters du Vélodrome – record d’affluence battu – de faire la fête. Et n’apportera pas la moindre joie aux supporters des Verts qui regardent désormais dans le rétroviseur, eux qui sont pour le moment barragistes.