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- OL-Brest (4-3)
L’OL, machine à renversements
En retournant Brest ce dimanche dans un match fou à Décines-Charpieu (4-3), l’OL a arraché la victoire après avoir été mené, et ce pour la cinquième fois en 2024. Cette capacité à changer le récit d’une rencontre était inespérée il y a quatre mois.
Seize points. Non, ce n’est pas l’écart entre l’Olympique lyonnais et la zone rouge (quinze). C’est bien le nombre d’unités récoltées par Pierre Sage après avoir été mené cette saison. Ce dimanche encore, dans la rencontre qui opposait les deux équipes françaises les plus en forme de 2024, l’OL a su renverser Brest (4-3), au terme d’un match fou qui restera dans les mémoires des fans du championnat de France. Un scénario dément, qui a vu les locaux ouvrir le score, puis couler et prendre trois buts en sept minutes, avant de revenir et de passer devant à la 90e+16. « Je n’avais jamais vu, ni joué, un match comme ça auparavant. L’ambiance était phénoménale », en souriait encore au micro de Prime Video Ainsley Maitland-Niles, l’homme qui a transformé le penalty de la victoire, et désormais recordman du but le plus tardif de l’histoire de la Ligue 1 (105 minutes et 17 secondes).
105 – Le but inscrit sur penalty par Ainsley Maitland-Niles après 105 minutes et 17 secondes est le plus tardif marqué en Ligue 1 depuis qu’Opta analyse la compétition (2006/07). Irrespirable.#OLSB29 pic.twitter.com/u4ODESivr7
— OptaJean (@OptaJean) April 14, 2024
Une résolution tenue
C’est sans doute la rencontre de la saison que l’Anglais a pliée, une rencontre qui pourrait même concurrencer, au-delà de nos frontières, un certain Real Madrid-Manchester City. Ces seize points moissonnés après avoir été mené, sous le mandat de Pierre Sage (Nice en compte zéro, par exemple), traduisent l’incroyable propension des Rhodaniens à renverser les matchs depuis l’arrivée de l’inexpérimenté entraîneur sur le banc. Cette capacité à se relancer en étant derrière au tableau d’affichage a été vue une première fois à Montpellier (1-2) en février, puis à Metz (1-2) deux journées plus tard, puis à Toulouse (2-3) mi-mars, puis à Nantes (1-3), le week-end passé. Ce dimanche soir, c’est donc la première fois devant son public que l’OL massacre son adversaire après avoir été amoché.
Mais aussi qu’il comble un écart aussi important : « C’est la première fois qu’on le fait avec deux buts de retard. Donc c’est exceptionnel, extraordinaire. J’espère simplement que ça nous donnera de l’énergie pour les matchs suivants et que ça nous montre que rien n’est impossible. On est capables de tout, à tout moment », a jubilé le coach lyonnais, toujours chez Prime Video. En 2024, Lyon n’est jamais vraiment mort. Alors qu’en 2023, prendre un but était synonyme de défaite quasi assurée pour l’OL. Un changement de mentalité clairement dû aux méthodes de Sage, mais aussi à l’assainissement du club en interne. Même Jean-Michel Aulas est de nouveau le bienvenu dans son formidable outil, et a pu nous partager sa mauvaise foi qui nous avait presque manqué, en comparant la sortie de Marco Bizot à celle d’Harald Schumacher sur Patrick Battiston, en 1982.
Cette fin de match de zinzin 🤯🤯🤯
La force tranquille d'Ainsley pour transformer ce penalty et libérer tout le stade ! 🔥🔴🔵#OLSB29 pic.twitter.com/aIPFdsWJ5F
— Olympique Lyonnais (@OL) April 14, 2024
« Cette équipe a de la ressource. Quand je vois la joie de ceux qui n’ont pas joué et des remplaçants, je me dis que le groupe est fort », a analysé le technicien de l’OL, fier de ses hommes, mais qui n’a pas laissé l’euphorie lui faire oublier les lacunes que son équipe a montrées, avouant notamment ne pas être « très content de (leur) match ». Si les locaux ont fait preuve de caractère, ils n’ont pas été menés pour rien, se faisant transpercer à l’heure de jeu par d’efficaces Brestois. Et si l’arbitre avait sifflé penalty pour la main évidente de Jake O’Brien, et évité de donner un carton rouge incompréhensible à Pierre Lees-Melou, peut-être que les Lyonnais ne devanceraient pas aujourd’hui Marseille et Rennes, quatre mois après avoir occupé la dernière place. Mais voilà : les Gones, qui se déplaceront au Parc des Princes dimanche prochain, ne sont plus qu’à deux longueurs de Lens, et peuvent continuer à renverser leur saison comme ils renversent leurs matchs.
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Par Léo Tourbe