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Ligue 1 : les clés de Olympique de Marseille-Paris Saint-Germain
Marseille sans André Villas-Boas et en mode auto-gestion, le duel Neymar-Álvaro qui devrait encore faire parler, l'absence regrettable d'Arkadiusz Milik, les choix écos de Mauricio Pochettino, les craintes du stade Vélodrome qui réussit beaucoup au Paris Saint-Germain... Que de questions à se poser, pour ce centième Classique !
Dès lors, pourquoi ne pas laisser Steve Mandanda et ses potes corriger eux-mêmes leurs erreurs ? Après tout, le mode auto-gestion a plutôt réussi à Chelsea en 2012 (sacre en C1, après le renvoi… d’AVB) ou à l’équipe de France en 2006 (finale de Coupe du monde, malgré Raymond Domenech). Oui, sauf que… Sauf qu’à la différence des Blues et des Bleus, l’effectif de l’OM ne dispose pas de Didier Drogba ou de Zinédine Zidane. Sans oublier que Florian Thauvin et Dimitri Payet, les deux stars de la team, ne peuvent plus se blairer. Autant compter sur les choix de Larguet, donc. Qui a d’ailleurs eu le nez fin, dans le Nord, en plaçant Álvaro au milieu de terrain.
Au contraire d’Ángel Di María, ayant atteint l’obsolescence programmée sous l’Allemand et qui s’offre une nouvelle vie rayonnante avec l’ancien de Tottenham (cinq titularisations en autant de matchs, un combiné but-passe décisive face à Nîmes) aux côtés des autres ressources d’énergies offensives (Neymar, Kylian Mbappé ou Mauro Icardi). Le onze devrait être remis au propre par le retour de Marco Verratti, bien que légèrement pollué par la présence de Sergio Rico qui cache mal l’absence de Keylor Navas. Dans le jeu, les supporters veulent revoir les mêmes transitions qui avaient fait la réussite des Spurs. Sans que les principaux acteurs ne se dépensent toutefois trop, en vue des importants débats européens à venir. Éco-logique.
Effrayé de la qualité de l’adversaire contre qui il n’a jamais réussi à se montrer décisif (que ce soit avec Naples ou avec l’Ajax Amsterdam) en trois confrontations (deux nuls, une défaite), de celle de ses partenaires qui ont saboté tout le boulot accompli face aux Sang et Or alors qu’ils menaient 2-0 à la mi-temps ou de la météo de son nouveau pays qu’il n’avait pas anticipée. Pendant que son ex-ville affichera presque quinze degrés en soirée, la cité phocéenne claquera des dents sous les dix. Suffisant pour se mettre à tousser soudainement, et pas à cause du coronavirus pour une fois.
je t’aime PSG ❤️? pic.twitter.com/TOUdcIBBCP
— Neymar Jr (@neymarjr) February 4, 2021
À l’époque, le bonhomme n’allait pas bien. Qu’est-ce qui pourrait donc le faire vriller de nouveau, à l’heure de se rendre dans le Sud de l’Hexagone ? Que son Paris s’incline une deuxième fois en Ligue 1 contre son rival, après la défaite à l’aller. Qu’il demeure muet, lui qui a planté à deux reprises et qui a servi deux caviars en l’espace de cinq parties face à l’OM. Que sa gastro-entérite l’empêche de briller, voire de jouer. Qu’il se blesse encore, ce qui lui a fait louper pas moins de trois classiques en l’espace de trois saisons. Pire : qu’Álvaro le blesse, au cours d’un duel qui risque de faire parler à nouveau. Et par ricochet, que le Ney ne puisse pas chambrer.
Mes parents m’ont toujours appris à sortir les poubelles. Allez L’OM toujours? pic.twitter.com/wmJGbHTByQ
— Álvaro González (@AlvaroGonzalez_) January 13, 2021
Et même jusqu’à 364, comme le nombre de jours depuis le dernier clean sheet de l’OM à la maison (le 8 février 2020, 1-0 devant Toulouse). Heureusement que les supporters – tout de même consolés par le succès de la première manche au Parc des Princes – ne peuvent plus venir contempler le désastre, serait-on tenté de dire. « La ville de Marseille mérite de la joie », a pourtant déjà déclaré Jorge Sampaoli. Prochaine leçon de multiplication pour une vente de l’enceinte, en présence du technicien argentin ?
Par Florian Cadu