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Ligue 1 : la fiche de Rennes
La saison dernière devait être celle de transition pour le Stade rennais, elle fut plus pénible et crispante que prévu. Conséquences : encore des changements dans l'organigramme du club et de nouvelles arrivées dans l'effectif, qui ressemblent à des paris. Les supporters s'accrochent à la réputation du nouvel entraîneur Philippe Montanier, un diesel censé mettre toujours deux saisons pour carburer.
Le bilan de l’été
Une nouvelle défaite en Coupe de France contre Guingamp. Un budget de 44 millions d’euros, en net recul. Romain Alessandrini qui signe à l’OM, Julien Féret qui part à Caen, Jonathan Pitroipa qui se fait la malle à Abu Dhabi. Sans parler de Foued Kadir, Nelson Oliveira, John Boye et compagnie, tous priés d’aller voir ailleurs. Pour pallier les défections, Rennes a recruté du haut de gamme : l’international macédonien Gjoko Zajkov, le défenseur ajaccien Benjamin André, l’attaquant autrichien Philipp Hosiner et le gardien Olivier Sorin. Les résultats ne se sont pas fait attendre : en match de préparation, Rennes s’est fait manger par Caen (2-0), bouger par Angers (1-1) et taper par le Borussia M’Gladbach (1-0). Jolie gueule de bois. Reste une victoire originelle sur Orléans (2-1) pour se consoler. Le nouveau président René Ruello (déjà en poste dans les années 90) ne s’inquiète pas pour autant et dit vouloir « construire sur le long terme » avec un Philippe Montanier aux responsabilités élargies (de simple entraîneur de l’équipe première à directeur sportif en charge de tout le sportif du club). « J’espère que la saison qui arrive sera une année de consolidation, a-t-il annoncé à la reprise fin juin. Il faut être humble, le premier objectif, c’est le maintien. L’ambition viendra après. On ne peut pas dire à l’avance à quelle place on terminera. » Du côté du ventre mou étant quand même le plus probable.
Le portrait-robot
90% lose10% hermine
Le coefficient de résistance aux nouveaux riches
Les deux derniers déplacements au Parc des princes se sont soldés par deux improbables victoires pour les Bretons. Le 17 novembre 2012, ils l’emportent héroïquement en disputant presque toute la deuxième période à 9 contre 11. Puis le 7 mai dernier, juste après avoir perdu – sans la jouer – la Coupe de France face à Guingamp, ils gâchent la fête du titre des Parisiens en gagnant encore 2-1. Qu’on se le dise : Rennes est un club déroutant, capable parfois de jolis exploits entrecoupés de désillusions lors de matchs à sa portée. Coefficient de résistance estimé à 40%, porté à 60 en cas de présence de Salma Hayek en tribune.
Le joueur à suivre
Son nom ne fait pas (encore) trembler les honnêtes gens mais Philipp Hosiner est sans conteste l’atout charme du mercato breton. Du haut de ses 25 ans et de ses cinq sélections en équipe d’Autriche, l’ancien attaquant de l’Austria de Vienne est un finisseur de standing, qui reste sur 47 buts en 81 matchs toutes compétitions confondues, dont une incroyable saison 2012-2013 à 32 buts et 10 passes décisives. Buteur brillant, son entraîneur Philippe Montanier l’a aussi présenté comme un attaquant « très généreux et combatif dans le harcèlement et le replacement défensif » . Redouté en Autriche, où il a remporté le championnat en 2013 devant le Red Bull Salzbourg, il pourrait former un duo de choc avec Ola Toivonen, si le Suédois venait à rester.
Tribune VIP
Salma Hayek se fait discrète ces temps-ci, mais Mme François-Henri Pinault est sans conteste l’atout charme du SRFC. Elle était présente au Parc des princes lors de l’exploit de novembre 2012 et n’avait pas manqué d’aller fêter la victoire face au PSG avec les supporters ayant fait le déplacement. Les autres fans célèbres et revendiqués du club breton sont Charles Bietry, PPDA, Patrick Le Lay ou encore Alan Stivell. C’est déjà moins glamour.
Pourquoi Rennes peut finir européen
– Parce que son effectif l’est : sa ligne offensive titulaire est composée d’un Autrichien, d’un Suédois, d’un Polonais et d’un Français. On dirait le début d’une blague.- Parce que c’est l’objectif inavoué du club et de l’entraîneur Philippe Montanier.
– Parce que voir le voisin guingampais disputer la Ligue Europa va motiver l’équipe à reprendre le leadership de la Bretagne.- Parce que la galette-saucisse est un plat qui mérite une reconnaissance internationale pour ses vertus nutritives et gustatives à peu de frais.
Si Rennes était un personnage de fiction
« Encore raté » . Si Rennes était un personnage de fiction, il serait Coyote, de « Bip-Bip et Vil Coyote » . En guest-star, dans le rôle de Bip-Bip, la Coupe de France. Mais bon, comme tous les fans du cartoon, on espère bien que la prochaine sera la bonne.
La chanson
Il était une fois – J’ai encore rêvé d’elle
Par Christophe Gleizes et Régis Delanoë