- Ligue 1
- J12
- PSG-Toulouse (3-0)
En deux temps, le PSG éteint Toulouse
Dans un match d’une grande pauvreté technique, le PSG s’en est remis à un superbe but de João Neves et une fin de match de feu pour assurer un succès poussif avant la Ligue des champions et le Bayern Munich (3-0).
PSG 3-0 Toulouse
Buts : Neves (35e), Beraldo (85e) et Vitinha (90e) pour les Rouge et Bleu
La trêve internationale a semble-t-il cassé les pattes des Parisiens. Dans un Parc des Princes aux gradins clairsemés, et où la tribune Auteuil était partiellement fermée à cause des chants homophobes entonnés contre Strasbourg en octobre dernier, les hommes de Luis Enrique ont eu un mal fou à dérouler leur jeu contre une équipe de Toulouse venue invaincue depuis quatre rencontres en championnat et sur trois succès de rang. Dernière écurie à avoir fait tomber Paris en Ligue 1, au Parc qui plus est, le Téfécé est arrivé avec un plan de jeu bien défini, à savoir un bloc bas et un trio Aboukhlal-King-Gboho pour jouer en contre-attaque. Finalement, Paris s’en est sorti (3-0), grâce à un bijou de João Neves en fin de première période et des dernières minutes parfaitement gérées, mais Paris n’a pas rassuré à quatre jours d’un déplacement importantissime sur la pelouse du Bayern en Ligue des champions.
Panne de réveil
Si l’avant-match est marqué par l’absence de Djibril Sidibé, malade, sur la feuille de match, les 22 acteurs ont le plaisir d’entrer sur le terrain sous des trombes d’eau. Un caprice météo que les joueurs n’avaient vraisemblablement pas anticipé, en témoignent les multiples glissades qui ont émaillé les 45 premières minutes. Toujours est-il que le début de match est des plus brouillons et que Paris ne rentre pas dans sa rencontre. Passes pour personne, appels sans conviction, incompréhensions, les leaders du championnat collectionnent les approximations, et ça fait les affaires de Toulouse, qui se contente de gérer son bloc défensif. Guillaume Restes est d’ailleurs seulement obligé d’intervenir d’une parade réflexe devant Lucas Beraldo sur corner (7e), sur un centre dangereux d’Ousmane Dembélé (22e) ou sur une frappe lointaine de Warren Zaïre-Emery (23e) quand celle de Bradley Barcola manque de gouache (34e).
Finalement, la situation la plus chaude est peut-être à mettre au crédit de Yann Gboho, devancé de quelques centimètres par Matvey Safonov, de nouveau titulaire, après une touche vite jouée aux abords de la surface parisienne (19e) alors que Beraldo sauve quelques coups comme devant Joshua King (29e). Maître du ballon (76% de possession en première période), le PSG s’en sort tant bien que mal grâce à ses individualités. Capitaine fraîchement prolongé, Achraf Hakimi délivre un centre délicieux pour João Neves à l’entrée de la surface, que le Portugais reprend sans réfléchir et à ras du sol pour tromper le portier toulousain, qui s’incline pour la première fois depuis le 20 octobre (1-0, 35e). Paris mène à la pause et semble avoir fait le plus dur.
Dur, dur la rentrée
Dès le retour des vestiaires, Paris est un peu plus fringuant et cela correspond à l’entrée de Vitinha à la place de Yoram Zague, en difficulté dans le défi physique. Le milieu tente sa chance et fait jouer ses partenaires, qui mettent plus d’envie dans leur football. Si tout reste relativement brouillon, ils ne sont pas loin de doubler la mise grâce à Zaïre-Emery, mais Marco Asensio, encore inquiétant ce soir, était hors jeu au moment de rater sa frappe seul face au but (55e). L’attaquant espagnol n’est pas le seul à avoir déçu, loin de là, alors que Désiré Doué, sorti à l’heure de jeu, a traversé la rencontre comme un fantôme. Zaïre-Emery lui, confirme son regain de forme, avec notamment un retour salvateur dans les pieds de Zakaria Aboukhlal, sur le point d’égaliser (70e), même si sa bévue sur une passe trop molle, dans la foulée, inexplicablement vendangée par Shavy Babicka, aurait largement pu ternir sa copie (70e).
Paris semble s’éteindre progressivement, et c’est Safonov qui doit sauver les trois points devant Frank Magri, mis en échec par deux fois par le gardien russe (80e). Si le Téfécé ose y croire, Beraldo, en reprenant de volée un corner mal dégagé (2-0, 85e), puis Vitinha, bien servi par Randal Kolo Muani (3-0, 90e), enterrent ses espoirs et assurent le succès parisien, conclu dans un stade déserté par ses fans. Il faudra en faire beaucoup plus en Bavière mardi prochain, mais Paris a toujours ses six points d’avance sur Monaco.
Paris (4-3-3) : Safonov – Hakimi, Škriniar, Beraldo, Zague (Vitinha, 46e) – Neves, Doué (Lee, 60e), Zaïre Emery – Dembélé (Ruiz, 73e), Asensio, Barcola (Kolo Muani, 80e). Entraîneur : Luis Enrique.
Toulouse (3-4-3) : Restes – McKenzie, Cresswell, Akdag (Canvot, 89e) – Kamanzi (Suazo, 64e), Casseres Jr (Schmidt, 78e), Sierro, Donnum – Aboukhlal, King (Magri, 78e), Gboho (Babicka, 65e). Entraîneur : Carles Martínez Novell.
Par Julien Faure, au Parc des Princes