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L’heure de Ronaldinho
Il était le grand absent de cette Coupe des confédérations à domicile. Trois semaines plus tard, Ronaldinho en est devenu le grand perdant. Sans lui, le Brésil a gagné et brillé. Tant pis, le Ballon d'or 2005 se consolera avec la Copa Libertadores ce soir.
Mercredi 26 juin, c’est jour de demi-finale de Coupe des confédérations à Belo Horizonte. Il fait beau, il fait chaud (35°C !), mais le match de la Seleção n’est pas la priorité ici. Si les touristes arrivent en pagaille au petit, mais moderne, Tancredo Neves International Airport pour être de la partie, la ville a d’autres préoccupations. Les manifestations, déjà, et le prochain match de l’Atlético Mineiro, l’une des deux grosses écuries locales (avec Cruzeiro). Niveau palmarès, c’est Cruzeiro et ses deux Libertadores qui l’emportent haut la main, mais l’Atlético Mineiro fait, lui, l’actualité. D’abord parce qu’il a réalisé un grand coup sportif et marketing en recrutant Ronaldinho il y a un an. Que ce soit dans les stands à touristes, les magasins de sport, le dos des supporters ou sur les affiches publicitaires des grandes avenues, le numéro 10 et la tronche de l’ancienne star du Barça sont omniprésentes dans la ville. Ensuite, parce que l’équipe s’apprête à disputer les demi-finales de la Copa Libertadores.
34 buts depuis son retour au Brésil
Ce soir, c’est la première manche à Rosario, à l’Estadio Marcelo Bielsa des Lépreux de Newell’s Old Boys. Un adversaire coriace, tout récent champion d’Argentine, et armé lui aussi d’anciens « Européens » avec Heinze, Maxi Rodríguez ou encore Nacho Scocco. L’enjeu pour Ronnie, qualifier l’Atlético Mineiro pour la première finale de son histoire. Faut dire que depuis son arrivée, le club est en pleine bourre : deux championnats de l’État du Minas Gerais (2012, 2013), et une deuxième place dans le dernier championnat brésilien (derrière Fluminense), synonyme de qualification directe pour la Copa Libertadores. C’est presque carton plein. En tout, Ronaldinho a marqué 11 buts en 35 matchs de championnat sous ses nouvelles couleurs, plus 4 autres en 10 rencontres de Libertadores cette année, dont un petit ballon piqué magnifique face à Arsenal de Sarandi.
Le train raté de la Seleção
Mais non, mais non, Ronaldinho n’est donc pas mort. Lors de son retour au Brésil, à Flamengo, le Ballon d’or 2005 avait déjà été bon et efficace, avec ses 19 pions en un an et demi. De quoi recevoir quelques convocations de la part de Mano Menezes, alors sélectionneur du Brésil. Depuis, ce dernier a été remplacé par un ami de longue date de Ronnie, Luiz Felipe Scolari, avec qui le spécialiste de la passe à l’aveugle avait remporté le Mondial de 2002. Ronaldinho faisait donc partie de la première liste du sélectionneur finaliste de l’Euro 2004. Titulaire face à l’Angleterre, il obtient un pénalty, le frappe et le rate. La Seleção s’incline 2-1. La dernière grande star du football brésilien a laissé passer sa chance. Scolari construit une équipe sans lui, qu’il emmène en Coupe des confédérations, avec le succès que l’on connaît. Jô et Bernard, ses coéquipiers à l’Altético Mineiro, pourront lui raconter comment c’était. À un an du Mondial à domicile, les chances de Ronaldinho de faire partie de l’aventure ont considérablement baissé. Tant pis, le bonhomme a désormais d’autres objectifs : remporter ce qu’il manque à son palmarès. La Copa Libertadores en fait partie.
Par Léo Ruiz