- Ligue 1
- 2e journée
L’heure de la confirmation
La première journée de Ligue 1 est souvent fourre-tout. On n'y apprend pas grand chose sur les forces en présence. Mais pour deuxième, il s'agit de ne pas se rater et de poser les bases d'une saison.
Caen – Lyon
Caen, c’est la bonne surprise de la première journée. 16 joueurs valides sur la feuille de match, au mieux, mais des morts de faim, à l’image d’El-Arabi monstrueux contre l’OM. Sauf que le promu se coltine un nouveau gros morceau avec la venue de Lyon. L’OL, toujours en pilote automatique, espère lancer sa saison par un succès, avec ou sans la manière, on s’en tamponne au final. Mais Puel devra faire sans Ederson (revenu gravement blessé de sélection) et toujours sans Lisandro. Jimmy Briand aimerait marquer son premier but avec sa nouvelle liquette.
Valenciennes – Marseille
Que vaut Valenciennes ? Pas grand-chose si on en juge ses cinq derniers matches (4 défaites en amical et un nul sans but à Nice en championnat). Si en plus, on se tape la réception d’un OM en plein bordel (affaire(s) Niang, Ben Arfa, Fabiano, Cheyrou etc.), ça sent le match bien tendu. Les champions de France n’ont plus le droit de se rater après le couac du premier match (défaite au Vélodrome contre Caen). Sauf qu’en face, VA veut lancer sa saison après un premier match bidon à Nice. De toute façon, un OM-VA, ce n’est jamais une rencontre comme les autres. Marseille se déplace sans Mbia ni Ben Arfa. Reste les Ayew brothers pour la touche de folie. C’est peu.
Lorient – Nice
Du synthétique sous les pieds. Qui dit synthé, dit jeu rapide, qui dit jeu rapide, dit jeu à une touche de balle, qui dit jeu à une touche dit 3-0 pour Lorient avec un Amalfitano des grands jours, lui qui est convoité par… Nice. Il n’y a plus de respect. Au pire, les Niçois pourront se boire un bol de cidre avec Manau.
Nancy – Rennes
Synthétique bis. Même cause, même effet qu’à Lorient ? Oui mais non, car les rouge et noir ne viennent plus de Nice mais de Rennes et ça change tout. Auréolé du titre de « plus gros recruteur » de l’été, la bande de Frédéric Antonetti débarque dans l’Est avec la grosse armada : Dalmat, Montano et le nouvel international M’Vila. Si Rennes veut – enfin – faire une grosse saison, ça passe par un départ réussi et donc une victoire impérative. A moins que la première de Vahirua à Marcel-Picot ne change la donne.
Bordeaux – Toulouse
Derby de la Garonne sans André-Pierre Gignac blessé. Le seul intérêt du match résidait dans la présence de l’attaquant dans le onze toulousain. Sans lui, l’affiche devient de suite moins bandante. Ok, il y aura le beau Yoann G. Mais bon, l’idole de Têtu ne semble pas encore dans le bon rythme. Surtout, Bordeaux devra montrer un autre visage que celui affiché à Montpellier dimanche dernier : mou, lent et sans génie. A l’image de Cavenaghi en somme. Tigana aimerait fêter dignement son retour à Lescure. Bordeaux reste sur 5 victoires contre le TFC à la maison. Une série qu’il serait intelligent de poursuivre.
Arles-Avignon – Lens
Le match des extrêmes géographiques. D’un côté l’ACA et ses 45 nouveaux joueurs (dont Meriem), de l’autre le RC Lens et son effectif inchangé depuis 2008. Ça promet une rencontre… bah on ne sait pas trop en fait. C’est surtout l’occasion pour les promus de se dépuceler en Ligue 1 à la maison. Une forteresse quasiment imprenable en Ligue 2 l’an dernier (une seule défaite). Mais bon, les contes de fées, ça va un moment. Que Lens fasse le boulot et qu’on en parle plus.
Monaco – Montpellier
Monaco a plutôt laissé une bonne impression de son passage en terre lyonnaise samedi dernier (0-0). A la maison, dans le silence contrôlé de Louis-II, il faudra se frotter à la rugueuse équipe de Montpellier et son nouveau Tino Costa en la personne du Chilien Estrada. Mais Guy Lacombe et son recrutement bien senti (Hansson, Niculae et Puygrenier) veulent franchir un palier cette saison. On se souvient que l’an dernier, l’ASM avait giflé la bande à René Girard (4-0). Le prince Albert en redemande.
Lille – Paris-SG
La dernière fois que le PSG s’est imposé dans le Nord, Jimmy Algérino jouait encore au football. C’était le siècle dernier. Autant dire que le challenge qui attend les Franciliens est colossal. Malgré un statut de leader – qui relève plus de la masturbation intellectuelle que de l’hégémonie sportive – le PSG s’attend à prendre une claque à Lille. Un peu comme la saison dernière (3-1). Il faut dire qu’entre les dribbles d’Eden Hazard et la défense de Zoumana Camara, c’est le choc des civilisations garanti. Quoi qu’il en soit, il devrait y avoir des buts.
Saint-Etienne – Sochaux
Saint-Étienne à la maison, clairement, c’est une purge (13 caramels l’an dernier, personne n’a fait pire). Sochaux à l’extérieur, c’est une purge. A fortiori, on part pour s’ennuyer dans le Chaudron. A moins que les choses aient changé et que le match de merde de l’an dernier (0-0) soit oublié. Car après tout : Batlles, Rivière, Payet, Sanogo, Sako, sur le papier, ça a de la gueule. De la théorie à la pratique…
Brest – Auxerre
En janvier 1991, Auxerre repartait du Finistère avec les deux points (sic) en poche. Une victoire 3-1 et rien à y redire. Sauf que pour leur première dans l’élite à la maison depuis 19 ans, Brest ne veut pas rechuter lourdement. Pour ce faire, il faudra montrer plus d’envie qu’à Toulouse la semaine dernière. L’AJA, lui, devra s’économiser. Mercredi c’est le Zénith Saint-Petersbourg qui arrive. C’est moche de vivre au-dessus de ses moyens en temps de crise.
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