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«L’habitude des grands rendez-vous»

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«L’habitude des grands rendez-vous»

Il a passé l'été en Afrique du Sud, il traine souvent sa carcasse sur les terrains européens et dimanche soir, il sera le long de la ligne de touche du Parc des Princes. Laurent Ugo est un arbitre international. Et pour lui aussi, PSG/OM, ça se savoure.

Comment prépare-t-on un clasico quand on est arbitre ?

Je commence à avoir l’habitude des grands rendez-vous et ce n’est pas mon premier clasico. Mais j’ai hâte d’y être car ça promet un grand match, les deux clubs sont dans des spirales positives, ça joue bien. On est loin des années précédentes avec des matches hachés et sans suspense. On espère que ça va mieux jouer, car forcément, cela nous facilitera le travail. C’est fini le temps où les joueurs allaient au contact comme Eric Di Meco par exemple. On est très vigilants sur les semelles et les contacts. A partir de là, le match devrait être indécis et pour nous, c’est très excitant.

Quels souvenirs avez-vous de votre premier PSG/OM ?

Un super souvenir. C’était déjà au Parc des Princes. Ça reste un événement hors norme quoi qu’on en dise. On sent, dans le stade, que la marmite est prête à exploser. C’est une sensation positive. Comme il s’agit d’une enceinte fermée, l’ambiance est décuplée. Et puis ça reste une fierté d’arbitrer dans la capitale. Car c’est la capitale contre la province finalement. Et c’est quelque chose d’énorme.

Vous faites attention au climat autour du match ?

Non, on arrive à en faire abstraction avec le temps. Ce qui se dit avant le match ne nous concerne pas tellement. La seule différence, c’est dimanche matin car nous aurons une réunion exceptionnelle sur la sécurité. Mais sinon, c’est un match ordinaire dans la préparation. Au coup d’envoi, on sera dans notre match. C’est comme une bulle. Ce qui se passe autour disparait car je suis investi à 100% dans mon boulot.

Vous serez quand même très scruté pendant et après le match sur votre arbitrage.

C’est le métier en même temps. Il faut rester concentré, on est trois sur le terrain à tenter d’arbitrer et l’intérêt commun est que tout aille pour le mieux. On sait qu’on va être regardés, il y a une pression supplémentaire c’est vrai, mais elle va vite disparaître. On a une centaine de situations de jeu à gérer dans un match, mais on doit prendre quarante décisions par match et il faut qu’on soit le plus irréprochables possible parce que derrière, on ne nous fera pas de cadeaux.

Vous faites attention aux critiques sur l’arbitrage ?

Je n’ai pas spécialement l’impression que l’arbitrage soit très critiqué. On est humains, alors oui il y a des faits de jeu contestés et contestables. Mais on est habitués. Il y a des fautes d’arbitrage car on prend en compte le facteur humain. Le risque zéro n’existe pas. Même avec la vidéo ou cinq arbitres. Les médias ont un rôle important à jouer aussi. Je regardais PSG-Dortmund jeudi soir pour me familiariser avec les Parisiens. Et je vois que sur deux actions litigieuses dans la surface, Thierry Roland crie au scandale sur celle de l’Allemand et pas sur celle du Francilien. Comme quoi le chauvinisme joue aussi dans la notion d’arbitrage…

Vous revenez d’Afrique du Sud, comment on se remotive derrière ?

La Ligue 1, c’est mon pain quotidien. Si je suis bon en France, je me mets dans les meilleures conditions pour le niveau international. Depuis le début de saison, j’ai fait des matches de Ligue Europa et de Ligue des Champions. Je suis encore jeune (37 ans) alors j’ai des objectifs à court terme : l’Euro 2012, la C1. Le but de l’arbitrage français est quand même de former des arbitres internationaux.

Vous étiez supporter d’une des deux équipes plus jeune ?

Non pas du tout. En devenant arbitre, on apprend surtout à prendre de la hauteur. On perd ce côté supporter. Sauf pour l’équipe de France et encore… Je vis les matches comme un travail. Je ne me rends pas compte durant le match de qui joue contre qui. Pour moi, c’est deux équipes neutres et basta. Avec le temps, j’ai appris à regarder le football pour ce qu’il est : un sport. Je n’ai plus cette notion d’affectivité envers un club.

Comment gère-t-on Antoine Kombouaré, qui a la réputation d’être plutôt gueulard sur un banc de touche ?

Il s’est calmé depuis qu’il est à Paris. C’est vrai qu’il avait cette réputation d’être exubérant quand il était à Valenciennes. Mais là, il a compris le jeu et tout se passe toujours très bien avec lui. Comme avec Didier Deschamps d’ailleurs. Après on comprend que les entraîneurs puissent parfois pousser des gueulantes sur certaines situations. Mais il faut que ça reste correct. Mais pour dimanche, je ne suis pas inquiet, je serai sur la ligne de touche opposée à celle des entraineurs (rires).

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