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L’expérience football de Tony Meola

Par Gabriel Cnudde
4 minutes
L’expérience football de Tony Meola

Quelques jours après la fin de la Coupe du monde 1994 aux États-Unis, Tony Meola, le gardien titulaire de la Team USA, avait tenté de se mettre à l'autre football avec les New-York Jets. Seulement, une légende à la moustache bien dessinée avait eu raison de sa place de placekicker.

Si vous comptez en mètres et non en yards, si vous êtes plus dégourdis avec vos pieds qu’avec vos mains et si pour vous les termes fumble, sack ou encore touchdown n’évoquent pas grand-chose, c’est sans doute que le football ne vous intéresse pas. Enfin, celui qu’on pratique outre-Atlantique, tout du moins. Car par delà l’océan, le football et le soccer n’ont pas grand-chose à voir. Malgré une popularité grandissante, surtout sur les côtes, le ballon rond a encore beaucoup à envier à son homologue ovale, qui reste aujourd’hui pour de nombreux Américains le seul et unique sport qui mérite de s’appeler football. Dans ce sport essentiellement composé de lancers et de contacts, les pieds ont toutefois un rôle à jouer. Et, en 1994, Tony Meola, gardien de but de la Team USA de soccer, a pensé que grâce à ses pieds habitués à botter des six mètres, il ferait un bon placekicker pour une franchise de la National Football League (NFL). Seulement, frapper dans un ballon rond et réussir un field goal sont deux choses qui n’ont pas grand-chose à voir, comme l’a appris à ses dépens le bon Tony.

Meola chez le Gang Green

En 1994, lorsque les États-Unis organisent et accueillent la Coupe du monde de football, le ballon rond jouit d’un engouement et d’une couverture médiatique exceptionnelle pour une discipline qui peine à passionner les Américains depuis la fin de la belle période de la North American Soccer League, en 1984. Plus jeune capitaine lors de la Coupe du monde 1990, Tony Meola est conforté à sa place de gardien titulaire lors de l’édition 1994. Après un parcours honorable lors des phases de poules, la Team USA ne peut pas rivaliser avec le Brésil de Bebeto en huitièmes de finale. Battu, et donc forcément déçu, Tony Meola annonce à son sélectionneur de l’époque, Bora Milutinović, qu’il met provisoirement un terme à sa carrière de footballeur pour s’adonner à un autre sport, à un autre poste, le football américain. Tout à côté de son New Jersey natal, la franchise des New York Jets se montre intéressée et signe le gardien de but pour le mettre à l’essai pendant la pré-saison. À ce moment précis, Tony Meola n’a jamais tapé dans un ballon ovale de toute sa vie.

Sans Major League Soccer ni aucun autre championnat pour accueillir son talent et son mulet incroyablement soigné, Tony Meola espère bien réussir à devenir un bon Placekicker chez le Green Gang. Seulement, les entraîneurs de l’équipe spéciale, dans laquelle évoluent les kickers, se rendent vite compte que si Tony possède une jambe assez forte pour évoluer à ce poste, son manque de technique risque de lui poser problème bien rapidement. Chargé des coups d’envoi comme tous les autres kickers, l’ancien gardien de but ne parvient par exemple pas à envoyer le ballon assez haut, ne permettant pas à son équipe de se placer assez rapidement pour empêcher une contre-attaque directe – le fameux punt return. Pourtant, lors de sa signature, Meola avait reçu une belle prime de 7 000 dollars, preuve qu’une certaine confiance était tout de même placée en son pied. Seulement, sans technique, il ne parvient pas à se positionner comme un joueur crédible. D’autant qu’à son poste, les Jets recrutent presque en même temps une légende du football américain.

Captain Hook vs Nick the Kick

Lorsque Nick Lowery s’engage avec les New York Jets, Tony Meola est déjà surnommé Captain Hook à cause de ses field goals qui ont une fâcheuse tendance à ne jamais passer entre les poteaux. Lowery, lui, n’a plus rien à prouver à personne. Après avoir fait les beaux jours des New England Patriots et des Kansas City Chiefs, Nick the Kick a déjà établi de nombreux records et participé à trois Pro Bowls (une rencontre de gala réunissant les meilleurs joueurs des deux conférences, ndlr). En 1985 et 1990, Lowery a même été nommé dans l’équipe de la saison. Autant dire que face à cet homme et à sa moustache, Meola n’a que très peu de chances. Pourtant, beaucoup sont ceux qui pensent à l’époque que Nick the Kick, alors âgé de 38 ans, ne parviendra pas à réaliser une saison pleine, expliquant ainsi le besoin d’une doublure. Mais l’homme aux 1771 points en NFL n’a que faire des critiques et ne souhaite faire aucun cadeau à celui qui vient d’un autre football, celui qu’on nomme soccer.

Volontaire mais trop limité techniquement, Tony Meola prend part à trois matchs de préparation lors de la pré-saison. Malheureusement pour lui, le gardien de but est finalement libéré par les Jets avant même que la saison ne commence. Pendant ses quelques rencontres disputées, un seul de ses dégagements atteint la end zone adverse et c’est donc tout logiquement que Captain Hook doit laisser sa place à Nick The Kick. Ce qui n’empêche pas les Jets de réaliser une saison catastrophique, terminant derniers de l’AFC East et manquant les play-offs une nouvelle fois. Comme quoi… De son côté, Tony Meola s’engage avec les Buffalo Blizzard, qui évoluent en Major Indoor Soccer League. Avant de les quitter pour aller s’essayer au théâtre, sur Broadway, dans la pièce Tony and Tina’s Wedding. Malheureusement, et ce, malgré son amour pour le mulet et la queue de cheval, Tony Meola n’a pour l’heure jamais essayé de se reconvertir dans la coiffure.

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