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- 17e journée
Leverkusen, l’autre champion d’automne
Grâce à un Stefan Kießling de gala, le Bayer Leverkusen s’impose sans faire de détails face à Hambourg, et est assuré de finir deuxième de la phase aller. Le Bayern est toujours largement devant, même s’il a peiné face à Gladbach. Francfort finit bien l’année, Mayence et Düsseldorf s’imposent, et Fürth et Augsburg se tirent une balle dans le pied à défaut de la mettre dans les filets.
Youpi, le Bayer Vizekusen est champion d’automne ! Enfin, il est assuré de finir deuxième à l’issue de cette phase aller de la Bundesliga, quoi. Face à Hambourg, les mecs de la banlieue de Cologne ont été sans pitié, et ce, malgré le retour de l’un des siens, René Adler. Le portier du HSV a passé une après-midi de merde, une après-midi où il s’est senti impuissant. La faute à un certain Stefan Kießling. Galvanisé en ce moment, le longiligne attaquant s’est fait plaisir pour son dernier match à la BayArena : deux buts, une passe décisive. Et pan, je reprends une déviation de mon poto Gonzalo Castro sur un centre d’André Schürrle. Et tac, je m’amuse et transmets à Schürrle qui finit tranquillement le taf. Et bim, je me joue du défenseur sur un dégagement de mon portier Bernd Leno et lobe tranquillement mon pote René Adler. Et bisque bisque rage, je finis meilleur marqueur de l’année 2012 en Bundesliga. Et, à moins que Robert Lewandowski ne mette un triplé (voire un quadruplé) face à Hoffenheim, je suis assuré de finir l’année en tête du classement des buteurs de l’exercice 12/13.
Le Bayern se fait un peu peur, Francfort finit bien
Au final, Stefan Kießling aura surtout permis à son équipe de grappiller quelques points à l’incontestable leader qu’est le Bayern Munich. Un Bayern qui semble avoir du mal ces dernières années avec le concept de « Borussia » . Quand ce n’est pas Dortmund qui lui vole ses titres, c’est Mönchengladbach qui l’embête. On se souvient des deux défaites des Bavarois la saison dernière, dans l’un des « classiques » de cette Bundesliga, défaites illustrées par les bourdes de Neuer. Cette saison, on a failli de nouveau assister à une nouvelle contre-performance, surtout après le but de Thorben Marx. Mais s’il y en a un qui ne se considère pas encore en vacances, c’est bien Xherdan Shaqiri. La petite bombe suisse a de l’énergie à revendre et compte bien avoir un jour l’impact d’un Ribéry en Bavière. Alors il bosse, fait des heures supp’, et permet à son équipe de prendre le point du match nul et de garder une avance confortable sur les poursuivants : neuf points sur le Bayer, douze sur Francfort.
Un Eintracht Francfort qui finit cette année de championnat magnifiquement bien. On pensait que les hommes d’Armin Veh allaient s’écrouler aux premières difficultés venues. Que nenni. Le groupe comporte de nombreux joueurs d’expérience, des joueurs qui ont réussi à maintenir le bateau Eintracht à flot. Le premier à mettre en avant est évidemment le plus grand, Alex Meier. Le solide gaillard (1,96m, 84kg) a une fois de plus ouvert la marque, une fois de plus de la tête, suite à un coup franc de son capitaine Pirmin Schwegler. Cette mauvaise entame de match va tourner au cauchemar pour Wolfsburg. Cinq minutes après avoir concédé le but, les Loups perdent Josué, expulsé pour une semelle sur le Canadien Olivier Occéan. Sur le coup franc qui suit, Takashi Inui double la mise sur une remise instantanée d’Aigner. Klaus Allofs gesticule dans tous les sens, les supporters du Werder doivent sûrement se marrer. Il y a du ménage à faire à Wolfsburg, cette équipe qui compte 36 pros sous contrat. Le mercato d’hiver va être rigolo à suivre du côté de la Basse-Saxe. Quant à l’Eintracht, il continue à faire son petit bonhomme de chemin. Pas mal pour un promu.
Le Rhin casse des reins
Autre équipe qui a connu la montée cet été et qui se fait plaisir, le Fortuna Düsseldorf. Sauf que sur les bords du Rhin, c’est un autre délire. On ne joue pas, on laisse venir l’adversaire, et puis à un moment, on attaque et, tant qu’à faire, on est effectif. Sur sa première véritable offensive, le Fortuna ouvre le score d’une jolie tête de Dani Schahin. Hanovre ne lâche pas le steak et continue à pousser. L’autre HSV finira même par être récompensé à l’heure de jeu, Schmiedebach délivrant une jolie passe pour Mame Biram Diouf, qui enchaîne contrôle poitrine et frappe instantanée. Superbe. Malheureusement pour le Sénégalais et ses potes, la fortune est du côté de Düsseldorf, et Kim Ilsö donnera la victoire aux siens d’un superbe coup franc sur lequel Ron-Robert Zieler ne peut absolument rien. Düsseldorf est bien éloigné de la zone de relégation, le coach Norbert Meier peut jubiler.
En remontant le Rhin, on trouve une autre équipe qui a passé un samedi agréable : Mayence. De la confrontation face au VfB Stuttgart, beaucoup attendaient le duel de buteurs entre Ádám Szalai et Vedad Ibišević. C’est finalement Nicolai Müller qui grillera le Hongrois et le Bosnien. Après l’ouverture du score de Martin Harnik, le milieu du « Null-Fünf » place une frappe chelou qui trompe Ulreich, avant de lober le gardien du VfB quelques secondes plus tard et de finir le taf de la tête pour donner l’avantage aux siens. Mais s’il y en a un qui doit être particulièrement heureux, c’est bien Elkin Soto. Jamais Mayence n’avait remporté le moindre match avec le Colombien comme capitaine. Soto a donc décidé de briser le sortilège à sa façon, en plaçant une praline de dingue pour corser l’addition. Grâce à sa victoire, le FSV Mayence 05 est… cinquième.
Le Troyes-Nancy allemand
Enfin, dans le duel des bas-fonds de la Bundesliga, le Greuther Fürth et le FC Augsburg n’ont pu faire mieux que de se partager les points. Dans l’équivalent de Troyes-Nancy en Ligue 1, c’est Sascha Mölders qui a ouvert la marque pour le FCA. En seconde période, Fürth s’est traîné et a même réussi à égaliser. Mais décidément, la tension était trop forte pour ces deux équipes : de l’engagement, un carton rouge d’un côté comme de l’autre. 1 partout, score final. Un match nul qui a un goût amer pour les deux équipes, celui de la défaite.
Par Ali Farhat