- Allemagne
- Bundesliga
- 17e journée
- Werder Brême/Bayer Leverkusen
Leverkusen chute à Brême
Incapable de trouver la faille face à une équipe bien regroupée, le Bayer s'est fait punir en contre et laisse la possibilité au Bayern de s'envoler un peu plus en tête de la Bundesliga. Bonne opération en revanche pour le Werder, qui s'éloigne de la zone rouge.
Werder Brême – Bayer Leverkusen: 1-0But: Garcia 74e
Cette après-midi sur la pelouse du Werder, le Bayer a expérimenté ce que bon nombre ont déjà vécu en soirée : l’absence de réalisme. Sûrs de leurs forces, les joueurs de ce bon vieux Sami Hyypiä ont passé leur temps à tourner autour du pot sans jamais y aller franchement. Du coup, ils se font piquer le gros lot par ce type un peu nul qui passait par là et qui a osé. En l’occurrence, un but sur une contre-attaque presque foirée et un bon cafouillage des familles. Certains diront que c’est de la chance, d’autres que Leverkusen n’avait qu’à se bouger plus tôt et mérite de rentrer à la maison la queue entre les jambes. Neverkusen pour eux. Quoi qu’il en soit, la lutte pour le titre en Bundesliga est de moins en moins intéressante, tant les rivaux du Bayern ne supportent tout simplement pas la comparaison. Pour référence, les Bavarois avaient écrasé ce même Werder 7-0 il y a deux semaines.
Des têtes et du vide
Kiessling est le premier à se mettre en évidence, mais sa tête passe largement à côté du but de Wolf. Petersen réplique d’une belle frappe à pivot, également à côté. Sur corner, la grande gigue de Leverkusen retente sa chance et trouve cette fois-ci les gants du Loup. Le Werder est acculé dans sa moitié de terrain en ce début de match. En tout cas, les transversales sont de sortie cette après-midi. Les Verts tentent de procéder en contre, mais butent sur une solide charnière Wollscheid-Toprak. Vous l’aurez deviné, Spahić est suspendu, après avoir découpé Lewandowski. Assez peu dangereux dans le jeu finalement, les coéquipiers d’un Bender très vertical s’en remettent aux coups de pied arrêtés, sans grand succès. À la réception d’un centre venu de la droite, Rolfes, esseulé au deuxième poteau, claque une volée que détourne Wolf du genou, pour la première grosse occasion du match. Avertis, les joueurs de Robin Dutt connaissent un léger coup de mieux, allant même jusqu’à toucher l’extérieur du poteau de Leno sur corner. Enfin, ca reste assez timide tout de même, comme un adolescent à sa première boum. En parlant de jeunesse, le repositionnement d’Emre Can en latéral gauche est loin d’être dégueulasse. Et s’il nous faisait une Alaba ? Sinon, Elia se prend un petit sandwich, avec Toprak et Kruse qui prennent la biscotte, ce qui donne un bon coup franc à l’entrée de la surface. Sans conséquence. On retrouve la même situation de l’autre côté, pour le même résultat. Bordel, on veut des buts. Désespéré, l’arbitre renvoie toutes ces mauvaises têtes au vestiaire.
La punition
La rencontre reprend sur les mêmes bases, à savoir absolument pas de frappes. Ou dans le meilleur des cas, elles sont contrées. Honnêtement, on s’ennuie carrément. Pour nous sortir de notre torpeur, Kiessling se fend d’une nouvelle tête, et trouve à nouveau les bras de Wolf. L’heure de jeu est déjà passée quand Sami Hyypiä lance Hegeler à la place de Son. Le Bayer a la ballon, fait tourner autour de la surface, mais les centres ne trouvent jamais que des têtes adverses. Exemple typique de cette absence de solutions : une contre-attaque à 4 contre 1 jouée tellement lentement que les défenseurs ont le temps de revenir. Du côté du Werder, on semble se contenter du nul, d’autant plus que Ignjovski remplace di Santo. Un milieu défensif pour un attaquant donc. Sauf que contre toute attente, ils ouvrent le score sur une action complètement ridicule : Hunt perce plein axe, cherche Elia dans la surface, qui tombe comme un plot, le ballon revient sur Garcia qui n’a plus qu’à la pousser au fond. Le Werder passe même tout près du break, mais Elia bute sur Leno. Hyypiä décide alors de tenter le tout pour le tout, en sortant Toprak et Kruse pour Öztunali et Derdiyok. Mais cela ne donne rien et le Werder s’impose finalement dans la difficulté. Que les supporters parisiens se rassurent, ils devraient voir les quarts.
Par Charles Alf Lafon