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Levante en plein rêve

Par Léo Ruiz
Levante en plein rêve

En étriquant Malaga (3-0), Levante prolonge son rêve et rejoint le Barca en tête de la Liga. Trajectoire inverse pour la Real Sociedad, qui s’incline pour la troisième fois consécutivement, à Saragosse (0-2). L’Espanyol l’emporte logiquement à Vallecas (1-0), et le FC Séville remonte à la 4ème place grâce à sa victoire sur Gijon (2-1).

Levante 3-0 MalagaButs : Barkero (14è), Juanlu (31è) et Koné (41è) pour Levante

C’était le choc de la 8ème journée. Malaga, en l’emportant, pouvait rejoindre le Real et le Barca sur le podium, et s’affirmer comme un candidat sérieux à la lutte pour la Ligue des champions. Sauf que les Andalous sont tombés sur une équipe à qui tout souri. Invaincu, meilleur défense du championnat, Levante marche sur l’eau en ce début de saison. Et la première mi-temps en est la démonstration parfaite. D’abord avec cette ouverture du score rapide sur une frappe contrée de Barkero, ensuite lors de cette 30ème minute décisive : Caballero, le portier de Malaga, voit rouge pour une main en-dehors de sa surface. Le coup-franc qui suit est dévié par le mur mais revient miraculeusement dans les pieds de Juanlu qui double la mise. Koné plie l’affaire avant la mi-temps, profitant d’une hésitation de Ruben Martinez, le second gardien malagueño. A dix, privé de Julio Baptista, et avec un Van Nistelrooy toujours aussi peu tranchant devant, Malaga ne reviendra jamais dans le match. Levante a déjà pris plus de points que dans l’ensemble des matchs allers de la saison dernière, et rejoint le Barca en tête de la Liga. Malaga n’a pas préparé au mieux la réception du Real Madrid, la semaine prochaine.
Rayo Vallecano 0-1 Espanyol BarceloneBut : Romaric (55è) pour l’Espanyol

Movilla, le poumon du Rayo Vallecano, l’avait annoncé : c’est à Vallecas que le promu jouera son maintien dans l’élite. Il faudra proposer un jeu plus varié que celui de cet après-midi pour espérer quoi que ce soit. Trop prévisible, les banlieusards madrilènes ont très peu mis en danger une équipe de l’Espanyol Barcelone bien en place, mieux organisée, et plus dangereuse, notamment par un Sergio Garcia très inspiré. C’est l’ancien Manceau Ndri Romaric, esseulé dans la surface de réparation, qui a concrétisé la supériorité catalane. Son premier but sous ses nouvelles couleurs. Avec cette victoire, la bande à Pochettino remonte dans la première partie de tableau. Le Rayo, lui, se rapproche de la zone rouge.
Real Saragosse 2-0 Real SociedadButs : Postiga (10è, 48è) pour Saragosse
La Real Sociedad n’a pas gagné à La Romerada depuis 1996. Montanier comptait sur ce déplacement pour inverser la tendance, et relancer la machine basque, déréglée depuis son nul héroïque contre le Barca à Anoeta. Griezmann, recadré cette semaine par ses capitaines pour ses déclarations sur ses envies de départ, est sur le banc au coup d’envoi. La Real Sociedad va se prendre deux coups d’Helder Postiga au début de chaque mi-temps, lui qui n’avait pas encore marqué depuis le début de saison, butant systématiquement sur les poteaux. Le premier est sympa, une bicyclette depuis le point de pénalty. Le deuxième est plein de sang froid, un face-à-face avec Bravo. Geoffroy-Guichard n’a jamais eu la chance de voir ça. Les Basques enchainent leur troisième défaite consécutive, et se font dépasser au classement par leurs adversaires du jour.
FC Séville 2-1 Sporting GijonButs : Manu Del Moral (25è) et Caceres (57è) pour Séville ; Barral (64è) pour Gijon

En recevant le dernier du championnat, le FC Séville comptait s’accrocher au wagon de tête. Privé de Negredo, son meilleur buteur, Garcia Toral lance un 4-2-3-1 avec Kanouté seul en pointe. Escudé, en défense centrale, et Trochowski, à la récupération, font leur retour dans le onze de départ après avoir purgé leur match de suspension face à l’Atlético. Manu del Moral débloque rapidement la situation d’une superbe frappe en plein lucarne. Le match est lancé, et Gijon n’abdique pas. Barral, Castro et Trejo ont l’opportunité d’égaliser, mais n’en profitent pas. Le match est très ouvert, et Caceres vient doubler la mise peu avant l’heure de jeu. On pense l’affaire pliée mais Barral récompense les efforts de la lanterne rouge en réduisant la marque dans la foulée. Le troisième but seulement du Sporting cette saison, à qui il manquera du jus pour arracher le point du match nul. Séville ne convainc pas, mais Séville est bien là.

Real Madrid 4-1 Bétis SévilleButs : Higuain (46è, 70è, 73è) et Kaka (59è) pour le Real; Jorge Molina (69è) pour le Bétis

Le Real n’a pas manqué l’occasion de clarifier la hiérarchie dans les hauteurs de la Liga. Huitième journée, et un seul point d’avance pour les Merengues sur le promu sévillan, auteur d’un début de saison canon il est vrai. La dernière fois que ces deux équipes se sont affrontées à Bernabeu, le Real en avait passé six en une demi-heure. C’était en 2009, et Raul et Huntelaar avaient mis un doublé chacun. Les recruteurs de Schalke s’en souviennent bien. Cette fois-ci, le Real s’est contenté de quatre pions. Et le buteur, c’est Higuain, auteur de son deuxième triplé d’affilée en Liga. Les Madrilènes ont eu besoin d’une mi-temps pour se mettre en route, et d’une accélération de Cristiano Ronaldo dès le retour des vestiaires, pour l’ouverture du score de l’Argentin. Le Portugais offre le deuxième à Kaka, bel et bien de retour au plus haut niveau, avant de laisser le rôle du passeur à Di Maria, qui par deux fois envoie au but son compère de la sélection albiceleste. Le quatrième but, Higuain le dédicace à Raul, l’inscrivant d’une balle piquée chère à l’ancien numéro 7 de la maison. Entre-temps, Jorge Molina avait redonné l’espoir aux siens, l’espace d’une minute. Lyon est prévenu, l’attaque du Real tourne à plein régime. Le Bétis, lui, enchaine sa troisième défaite consécutive.

FC Barcelone 3-0 Racing SantanderButs : Messi (11è, 67è) et Xavi (27è) pour Barcelone

Hector Cúper, le coach de Santander, avait prévenu : « Personne n’a la formule pour battre le Barca » . Et certainement pas le faiblard Racing Santander, inoffensif ce soir au Camp Nou. Jusque-là, le Barca à domicile, c’était deux manitas et un 8-0. Avec les trois buts de ce soir, ça fait 21-0 en quatre matchs. Toujours privé de Fabregas et d’Alexis Sanchez, Guardiola peut en revanche compter sur les retours d’Iniesta, aligné d’entrée, et de sa défense centrale type, Puyol-Piqué. Manque de pot, Piqué, peut-être encore sous le coup de sa rupture avec Shakira, sort sur blessure après à peine dix minutes de jeu. Le Barca est plus offensif que jamais, avec un milieu de terrain composé uniquement de petits joueurs techniques, Thiago-Iniesta-Xavi. Messi entame son récital en effaçant trois défenseurs en une auto-passe, avant de dribler le gardien d’un crochet supersonique. Xavi double la mise de la tête, pour varier, sur un bon service de Pedro. Et c’est encore l’Argentin qui inscrit le troisième but, son dixième de la saison, après un festival d’Iniesta cette fois, qui a inventé ce soir le double contact aérien. Abidal a voulu participer au festival technique, osant la retournée acrobatique, sans succès. Messi aurait dû obtenir un penalty, mais à ce niveau-là, c’est anecdotique. Après Higuain et Di Maria avec le Real, les Argentins ont montré qu’ils avaient bien digéré la défaite face au Venezuela. Et qu’ils étaient beaucoup plus à l’aise en club qu’en sélection.
Real Majorque 1-1 FC ValenceButs : Hemed (90è, sp) pour Majorque ; Rami (39è) pour Valence

Joaquin Caparros, le nouvel entraineur de Majorque, s’est lancé dans un défi compliqué. Il récupère une équipe qui en un mois va jouer Valence, l’Atlético, le Barca et le FC Séville. Heureusement, il y a Gijon intercalé au milieu de tout ce beau monde. L’idée est donc de commencer par une victoire sur son île, où les Majorquins ont glané six de leurs sept petits points cette saison. En face, Unai Emery doit faire sans Banega, trop fraichement revenu d’Amérique du Sud, et sans Tino Costa, blessé. C’est donc le jeune Parejo prend la place au côté d’Albelda au milieu. La première mi-temps est marquée par l’omniprésence de ce carnivore d’Adil Rami. Peu séduisant dans le jeu, Valence s’en remet aux coups de pied arrêtés, et à ce jeu là, c’est la puissance de Rami qui gagne. Une déviation d’entrée pour Piatti au second poteau, qui n’en profite pas, une tête sortie de justesse par Ouate, puis l’ouverture du score peu avant la mi-temps, une balle poussée au fond après une reprise de Victor Ruiz, toujours sur corner. Le Français pensait offrir les trois points à son équipe, mais Hemed, le Majorquin le plus dangereux, égalise dans les arrêts de jeu sur un pénalty discutable. Caparros ne commence pas si mal.

Getafe 0-0 Villarreal

Depuis le début de saison, aucune des deux équipes n’a présenté deux fois le même onze de départ. Avec les absences de Pedro Leon, Moyá, Masilela, Gavilán, Rafa, Abdel et Lacen côté Getafe, et de Nilmar, Marco Ruben, Ángel et Musacchio côté Villarreal, on comprend que ça ne sera pas pour aujourd’hui. Garrido, le coach de Villarreal, laisse tomber son 4-4-2 pour un 4-2-3-1 avec Rossi seul en pointe, soutenu par Guzman, Cani et Valero. La première période est pour les locaux, mais Guiza, transfert le plus cher de l’histoire de Getafe, est incapable d’en mettre un au fond. L’ancien international espagnol n’a toujours pas trouvé le chemin des filets depuis son retour au pays. Le sous-marin jaune réagit en deuxième mi-temps, sans se montrer plus efficace. Rossi ne battra pas le record de but de Forlan avec le maillot jaune, et les deux équipes continuent à stagner dans la deuxième partie de tableau.

Grenade 0-0 Atlético Madrid

La dernière fois que ce match a eu lieu en Liga, c’était lors de la saison 1975-1976, et l’Atlético l’avait emporté 4-3. On en est loin ce soir, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. En quête de points, les deux équipes se sont livrées à fond, chacune dans leur style : l’Atlético avec plus de maîtrise, et Grenade avec plus de folie. Cinq minutes de jeu, et Uche trouve déjà le poteau côté andalou. C’est ensuite Mainz, sur corner, qui est tout près d’ouvrir le score pour Grenade. Peu à peu, l’Atlético se met en marche, et il faut un grand Roberto pour empêcher Reyes d’ouvrir son compteur cette saison. Le match est très rythmé, l’Atlético pousse et Grenade joue le coup en contre. Mollo rentre pour Grenade, met des coups, perd tous ses ballons, tire mal les coups de pied arrêtés, fait rire les commentateurs espagnols avec sa crête. C’est bon, c’est toujours le même. En face, Diego joue juste, toujours dans le bon tempo. Jusqu’au bout, l’Atlético a tout tenté, sans jamais trouver la faille. Les Colchoneros n’ont toujours pas marqué à l’extérieur cette saison. Il va falloir résoudre ce problème pour viser plus haut.

Dans cet article :
La lettre à Olise
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