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L’Europe sera violette

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L’Europe sera violette

Cela fait huit ans que toute une ville attendait ça. Huit longues années à devoir se coltiner des déplacements dans de sombres provinces italiennes contre des équipes de Serie C2, à jouer la montée, à revenir de l'enfer. Le 12 août dernier, la Fiorentina faisait son grand retour sur le devant de la scène européenne. Voici le récit d'une ville qui fonce tout droit en Champions League, tendrement enlancée à son équipe de football.

La ville somnole lorsqu’en début d’après-midi les premiers supporters de la Viola pointent le bout de leurs écharpes. Comme une carte postale en mouvement, lumineuse et éblouissante, Florence se remplit lentement mais sûrement de tous ceux qui ont sacrifié plage, bronzage et vacances pour LE match ; les autres auront préféré repousser leur départ de quelques heures.

Dans les bars du viale Fanti, à deux pas de l’Artemio Franchi et dans la billetterie, les mêmes scènes se répètent : les tifosi entrent d’un pas sûr et se dirigent à grandes enjambées vers le guichet. Ils sortent peu après en agitant fièrement les précieux billets en curva Fiesole ou Ferrovia. La veille du match, tout ou presque était vendu. Le Slavia Prague devra composer avec onze joueurs remontés à bloc et trente mille supporters qui rêvent de revoir leur équipe revenir au premier plan de la scène européenne.

Si les 400 Tchèques ayant fait le déplacement connaissaient l’italien, ils auraient pu lire sur les forums des supporters locaux des messages de bienvenue : « Bienvenue à la boucherie. Ici vous attendent onze lions affamés et 30 000 bonshommes. On ne passe pas contre Florence » .

Autour de 17h00, le quartier du stade est plein de monde et c’est l’incessant va et vient d’hommes, femmes et enfants, d’anciens aussi, jusqu’à former une marée violette. Du violet, partout du violet. Des fenêtres, des bars, des vendeurs ambulants qui vendent ces panini et ces boissons souvent tièdes, sur les scooters insolents qui se dirigent le plus vite possible vers le stade au mépris des règles élémentaires de conduite, sur les affiches de pub aussi, où Mister Prandelli sourit fièrement, poing fermé sous le virage en fête. Prandelli, l’artificier du miracle de la Fiorentina. En violet, toujours en violet. L’air que l’on respire est celui des grandes occasions. Chez les Ultras locaux se répand le désir de montrer à l’Europe qui est la curva Fiesole et d’un œil, on guette le moindre mouvement des 400 Tchèques, par ailleurs solidement escortés.

L’ambiance a des allures de finale et la ville du lys répond présente. « Il est trop important d’être là, la Fiorentina a une occasion unique à ne pas gâcher, ce n’était plus arrivé depuis 2000. On nous a retiré deux champion’s, celle-là, on l’aura, avec nos dents s’il faut ! » explique David Puccini, jeune blond de 22 ans. David a réussi à obtenir un des derniers billets sur le parterre de la Maratona. Pour bien préparer son match, il a passé quelques jours à Amsterdam. Il en est revenu il y a deux jours seulement.

C’est un fait de culture, d’histoire, et d’orgueil. Ici, ville et équipe ne font qu’une. Jamais la Fiorentina ne joue sans ses supporters. Y être, toujours. Pour se sauver d’une relégation à la dernière minute comme pour tenter d’entrer au panthéon du football européen. La même foi, la même fête.

Regards fiers, gorges serrées, les supporters sont tendus lorsqu’ils pénètrent dans leur virage, la Curva Fiesole. Loin, très loin à l’autre bout du stade, dans l’angle que l’on appelle le “Formaggino”, les 400 supporters tchèques sont vêtus de rouge et paraissent minuscules.

Les équipes rentrent sur le terrain, l’hymne de la Fiorentina est chanté par tout le stade. Peu après, Mutu y va de son coup franc et libère toute une ville. Une révérence sous la curva, comme à son habitude, pour faire taire les derniers espoirs romanistes de le voir évoluer avec un maillot giallorosso sur les épaules. Florence est en préparation mais joue mieux et joue bien. Les ultras chantent, encore et encore, comme s’ils étaient sur le terrain. En deuxième mi-temps, Gilardino double la mise.
La nuit est longue est belle. Les étoiles ont des reflets violets. Le 27 août, le match retour aura lieu à Prague.

Par Domenico Mungo à Florence, avec L. Duvernet-Coppola

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