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Lettre à la Coupe de la Ligue

Par Maxime Brigand
4 minutes
Lettre à la Coupe de la Ligue

Au fond, je te détestais depuis le premier jour. Chaque année, le même refrain : des affiches pourries, une ambiance moisie et une cérémonie sans couleur. Puis, tu as eu 23 piges et tu as décidé de sécher nos certitudes. Oui, aujourd’hui, on veut te le dire : merci.

Chère Coupe de la Ligue,

En 1995, j’étais un gosse, trop jeune pour voir Alain Roche, au Parc des Princes, te soulever avec un visage un peu gêné, aux côtés de Noël Le Graët qui t’avait fait naître, histoire de pouvoir proposer plus de matchs à des diffuseurs déjà assoiffés. Au fond, tu as toujours eu une place un peu vague : fabriquée pour boucher les calendriers, gonfler les palmarès et emmerder un peu tout le monde. Oui, personne ne t’a jamais vraiment aimé, c’est comme ça, mais c’est souvent le lot des compétitions artificielles qui n’ont pas vraiment de rapport avec la tradition. Demande à ta cousine, la League Cup, ce que les mecs qui la soulèvent en pensent, tu verras. J’avais plutôt entendu parler de la Coupe de France, un truc mythique, imbibé dans les familles de province et qui a toujours été habité par ce que l’on appelle encore aujourd’hui « la magie de la Coupe« . Toi, tu n’as jamais vraiment eu de magie. Il paraît qu’il ne faut pas juger sur le physique, mais ce que Frédéric Thiriez a fait de toi en 2002 est tout sauf un cadeau. Quel gosse a un jour rêvé de soulever une coupe de glace sur le podium d’un stade ? Personne, même Olivier Sorin, j’en suis sûr.

Puis, parce qu’une finale est toujours un truc qu’on regarde, même si pour toi, c’était souvent du coin de l’œil ou parce que Félindra n’était pas là pour tourner une tête de tigre, je m’invitais à tes anniversaires. Tu m’as donné du Strasbourg, les corons au Stade de France, Sylvain Distin et Richard Trivino dans les bras d’Alex Dupont, Mickaël Landreau qui fait le pitre en survêt devant Teddy Richert, Cédric Sabin, Jérôme Lebouc, Laurent Hervé, Moncef Zerka en VIP ou encore Moustache pour foutre le bordel. Mieux, tu t’arrangeais toujours pour organiser des fêtes gênantes avec des parachutistes pour te faire descendre du ciel et des confettis impossibles à nettoyer. Avec toi, on se sentait plus proche de la kermesse de l’école des Abatilles d’Arcachon que d’un Superbowl. Tu n’y étais pas pour grand-chose et beaucoup commençaient à vouloir te supprimer. La raison était simple : faire souffler tout le monde et éviter de nous briser un samedi soir. Je crois que je t’ai détesté depuis ta naissance, mais voilà, je me suis planté. Aujourd’hui, je t’aime.

Je t’aime, car à vingt-trois piges, tu viens de devenir enfin romantique. Tu es devenue romantique sans le vouloir, mais parce que la France a décidé de l’être enfin un peu plus que lors des dernières années. Pour la première fois de ta vie, tu as quitté Paris et personne n’oubliera vraiment ton dépucelage lyonnais. Un stade rempli, une ambiance digne d’un bon concert de Mylène Farmer et surtout deux prétendants musclés comme jamais. Le PSG d’un côté, l’AS Monaco de l’autre. Pour un anniversaire, tu voulais quoi de plus ? Ah, tu voulais du spectacle, eh bien tu as été servie, ma belle. Car voilà ce qu’on a vu : de la justice et de l’injustice, un open mic maîtrisé parfaitement par le DJ Frank Schneider, des buts de folie, des gestes somptueux, de la douceur et de la colère. Une nouvelle fois, Marco Verratti avait décidé de regarder les gens de haut avec dix centimètres de moins que tout le monde, mais c’était pour ajouter un peu plus de beauté au cadre. Et, sur la piste, on a vu Edinson Cavani jouer tous les postes et passer par toutes les nuances de rage ; Ángel Di María redevenir ce qu’il était hier, soit un artiste confirmé ; Thiago Motta jouer comme lorsqu’il avait trente balais ; ou, encore, Bernardo Silva montrer encore un peu plus de gestes qu’on ne devrait bientôt plus voir chaque week-end sur notre territoire. La France va bien et elle l’a confirmé à ton anniversaire. Ce soir, je t’ai aimé et j’espère que je t’aimerai l’an prochain. On a trop attendu pour s’apprécier. Ce serait con que tout s’arrête si tôt.

Ne me remercie pas, c’est moi qui te remercie.

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