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L’étoile mystérieuse

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L’étoile mystérieuse

Ce soir à Cabinda, les Black Stars ghanéennes affrontent les Eléphants ivoiriens dans le choc de ce premier tour. Dans un groupe amputé par l'absence du Togo, le Ghana, renforcé par ses jeunes pousses, tentera de se faufiler en quart de finale et plus si affinité. Histoire de mettre fin à un mystère qui dure...

Vingt-huit ans qu’ils n’ont pas gagné la CAN. Abedi Pelé débutait dans la carrière. C’était leur quatrième, un record à l’époque. Depuis, le Cameroun dont le palmarès était vierge en 1982 en a également confisqué quatre. Dix-huit ans aussi que les Black Stars ghanéennes n’ont pas approché une finale de près. C’était au Sénégal en 1992 et les…Ivoiriens s’étaient imposé au bout de la nuit des tirs aux buts (11 à 10). Abedi Pelé traversait son boulevard du crépuscule. La réputation du Ghana remonte à loin, à ses quatre finales consécutives dans les années 60. Depuis lors, hormis le doublé 1978/1982, les Black Stars vivent à crédit, sur un potentiel supposé jamais abouti. Ses équipes de jeunes (deux titres mondiaux chez les moins de 17 ans, un autre, encore tout chaud, chez les moins de 20 à l’automne dernier en Egypte) rivalisent avec les meilleurs de la planète. Arrivés à l’étage au-dessus, ils disparaissent. Comme les jeunes Espagnols de jadis ou les champions du monde juniors français de tennis.

Au contraire du Nigeria et du Cameroun, ses voisins de palier sub-sahariens, le Ghana aura traversé les années 90 comme un fantôme. Une seule demi-finale (96) comme héritage à la période Pelé-Yeboah. Les années 2000 seront à peine meilleures : deux coupes d’Afrique à domicile pour un fiasco (en 2000) et un demi-échec (une 3ème place en 2008, battu en demi-finale par le Cameroun). Seule satisfaction, les Black Stars seront cet été présents à leur deuxième Mondial, après celui de 2006. Presque toujours annoncés comme favoris, les coéquipiers de Mickael Essien peine à franchir la dernière marche. La faute à une irrégularité chronique (cf. ses multiples défaites en éliminatoires, son absence à la phase finale 2004, ses passages éclair en 98 et 06) et au niveau moyen qui ne cesse de monter. En outre, les Ghanéens ont du mal à trouver un successeur à Anthony Yeboah. S’ils produisent des milieux de terrain de grand calibre (Essien, Muntari, Appiah, etc.), ils manquent d’attaquants décisifs qui font basculer le sort des matchs. Ils devraient procéder à un échange avec les Super Eagles nigérians qui présentent les caractéristiques inverses.

La solution arrivera peut-être des pieds de Dominic Adiyiah et des champions du monde de moins de 20 ans en octobre. Contraint par les blessures (Appiah, Annan, Kingson, Paintsil et John Mensah) et les problèmes disciplinaires (Muntari), Milovan Rajevac a retenu huit des Black Satellites. Meilleur joueur et buteur du tournoi en Egypte, Adiyiah a quitté depuis son club norvégien pour signer au Milan et deviendra peut-être le buteur qui manque tant à la sélection. Cette cascade de blessures pourrait finalement constituer un mal pour un bien. La presse pourrait cesser de recenser la diaspora ghanéenne de part le monde et d’arrêter de vouloir que les plus célèbres d’entre eux (Freddy Adu, Balotelli) rejoignent les Black Stars.
Ce soir au Chiazi stadium de Cabinda (19h30), ils affronteront la Côte d’Ivoire pour la neuvième fois fois en phase finale (1). Ce sera le choc de ce premier tour même si l’absence du Togo a amoindri la difficulté de ce groupe de la mort. En cas de défaite, le Ghana aura toujours un oral de rattrapage contre le Burkina-Faso. Dans une option analogue, les Eléphants de Vahid pourraient rentrer chez eux. Malgré leur match nul contre les Eperviers (0/0) de Paulo Duarte, les Ivoiriens seront quand même les favoris de cet affrontement même si l’absence de Romaric (privé de dessert angolais par le démocrate bosniaque pour un retard à une réunion) pèse au milieu de terrain. De la même façon, on peut s’interroger sur l’état de la condition physique d’Essien qui n’a pas joué depuis le 8 décembre et qui n’est arrivé en Angola qu’avant-hier, suite à des problèmes de correspondance d’avion. Une semaine après le mitraillage du bus togolais, Cabinda retrouvera le bruit d’autres balles dans une ambiance des plus étranges comme le confiait Andre Ayew hier à la BBC : « Avec le Togo, nous sommes comme comme deux pays frères. Ona eu mal pour eux. Ici, tout le monde a peur et ne peut pas oublier ce qui est arrivé. On en est à un point où tout le monde pense d’abord à sa sécurité même si quand on sera sur le pré, on se battra à fond pour aller en quart. Une victoire nous suffit… » .

(1) : 5 victoires ghanéennes (dont celle de 2008 pour la petite finale (4/2)), 2 défaites et 1 « nul » (lors de la finale 92, conclue par la victoire aux tirs aux buts des Eléphants).

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