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- Italie-Espagne (1-2)
L’Espagne surclasse l’Italie et fonce en finale
Dominée techniquement par une Espagne tout en maîtrise, l'Italie a coulé peu avant la pause, à la suite de l'expulsion de Leonardo Bonucci. Techniquement brillante, la Roja a mis fin à la série de 37 matchs sans défaite des Azzurri et pointe désormais en finale de la Ligue des nations.
Italie 1-2 Espagne
Buts : Pellegrini (83e) pour l’Italie // Torres (17e, 45e+1) pour l’Espagne
La dernière fois que les deux nations s’étaient croisées, c’était en demi-finales de l’Euro. Mais le remake est toujours un art difficile. Quand on devine la fin d’un thriller après 40 minutes de pellicule, on a souvent tendance à vouloir écourter la séance. Celle de Leonardo Bonucci, expulsé à la 41e minute de jeu, n’aura même pas duré une mi-temps. L’Italie, déjà menée, n’a pas su inventer un twist final pour relancer le suspense. La faute à une Roja impériale de bout en bout, qui met fin à la série de 37 matchs sans défaite des Azzurri et file en finale de la Ligue des nations.
Faux neuf, vrai spectacle
Privée de Belotti et Immobile, l’Italie compose sans avant-centre de métier, dans un système qui fait miroir à celui de la Roja, habituée à se priver d’attaquant de pointe pour apporter le surnombre au milieu. C’est dans l’entrejeu, justement, que ce match va se délier, alors que les deux formations multiplient les combinaisons. Hyper relevé techniquement, le début de rencontre fait dans le très haut de gamme, dans la lignée d’une Italie pilotée par les sorties de balle millimétrées de Jorginho et les courses énervées de Chiesa.
L’Espagne n’est pas en reste, alors qu’Alonso et Oyarzabal enfoncent la tête sous l’eau à Di Lorenzo sur son côté droit. Trop souvent largué, le Napolitain ne peut pas empêcher Oyarzabal de centrer pour Ferran Torres, qui conclut d’une volée intérieur du pied parfaitement placée. De quoi encore hausser d’un cran l’intensité du match, alors que les deux équipes se bouffent respectivement le nez, en dégainant un pressing de tous les instants. Servi par Emerson, Insigne a tout le loisir d’égaliser au point de penalty, mais banane complètement son tir en première intention.
L’Italie au tapis
Une énorme foirade, qui en appelle malheureusement une autre. Peu avant la pause, Bonucci joue maladroitement du coude avec Busquets, et se chope un second jaune synonyme de rouge. La Nazionale ne s’en remettra pas. À la conclusion d’une sublime action collective, Ferran Torres aligne une seconde fois Donnarumma, d’un coup de casque ajusté. Déjà dominatrice, l’Espagne peut dès lors monopoliser le cuir, alors que le second acte vire à une démonstration impressionnante de possession. À la suite d’une grossière erreur de la défense ibérique, Chiesa a tout de même l’occasion de mettre les gaz en contre puis de servir Pellegrini, qui finit le boulot de près. Un pion pour l’honneur seulement : c’est bien l’Espagne qui décroche sa place pour la finale. Forcément alléchant : hégémonique ce mercredi, la Roja a démontré qu’elle avait clairement les armes pour remporter cette seconde édition de la Ligue des nations.
Italie (4-3-3) : Donnarumma – Di Lorenzo, Bonucci, Bastoni, Emerson – Barella (Calabria, 72e), Jorginho (Pellegrini, 64e), Verratti (Locatelli, 58e) – Chiesa, Bernardeschi (Chiellini, 46e), Insigne (Kean, 58e). Entraîneur : Roberto Mancini.
Espagne (4-3-3) : Unai Simon – Azpilicueta, Laporte, Pau Torres, Marcos Alonso – Koke (Merino, 75e), Busquets, Gavi – Oyarzabal, Ferran Torres (Pino, 49e), Sarabia (Bryan Gil, 75e). Entraîneur : Luis Enrique.
Par Adrien Candau