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- Espagne-Allemagne (6-0)
L’Espagne ridiculise l’Allemagne
Hégémonique dans tous les secteurs de jeu, l'Espagne a ridiculisé une Allemagne consternante de médiocrité ce mardi, à Séville (6-0). Voilà qui devrait faire sérieusement cogiter Joachim Löw, quand la Roja décroche avec panache son ticket pour la phase finale de la Ligue des nations.
Espagne 6-0 Allemagne
But : Morata (17e), F.Torres (33e, 55e, 72e), Rodri (38e), Oyarzabal (88e) pour l’Espagne
C’est à se demander si cette équipe-là a encore envie de défendre. Après avoir encaissé trois pions contre la Suisse mi-octobre, concédé un nombre copieux d’occasions face à l’Ukraine samedi 14 novembre, l’Allemagne a implosé, ce mardi, à Séville. Atomisée, destructurée, déchiquetée par une Espagne chatoyante, constamment joueuse, qui punissait avec fracas les insuffisances d’une équipe affligeante de passivité. La Roja, elle, décroche son ticket pour le final fourde la Ligue des nations.
La fièvre espagnole, l’apathie allemande
Rajeunie par la politique sportive de Luis Enrique, l’Espagne a néanmoins toujours deux points cardinaux pour savoir dans quelle direction naviguer : à l’ouest, Sergio Ramos permet à une défense un peu larguée sur les alignements de ne pas perdre le nord, quand à l’est, Morata magnétise à lui seul ou presque tous les ballons de la Roja. Impérial en première période, l’attaquant de la Selección enchaîne les roulettes, déviations et dribbles inspirés et entraîne dans son sillage ses partenaires, qui font démonstration d’une belle maîtrise au milieu de terrain. Finalement, Fabián Ruiz vient déposer sur corner une galette sur la tête de l’avant-centre de la Juventus, qui ouvre le score d’un coup de crâne parfaitement placé. L’Allemagne, positionnée en bloc médian, est flippante de passivité et l’Espagne peut dérouler son football sans se fatiguer.
Morata se voit ainsi refuser un but à la suite de son 437e hors-jeu de la saison, quand Torres, à la conclusion d’un joli mouvement collectif, est contrarié par Neuer dans la surface. Ce n’est néanmoins que partie remise pour l’ailier de Manchester City : ce dernier double la marque d’une frappe limpide à la demi-heure de jeu, à la retombée d’une tête d’Olmo qui venait de s’écraser sur la barre adverse. Complétement hors sujet, l’Allemagne rétrécit à vue d’œil. Et finit par carrément se liquéfier quand Rodri, d’un superbe coup de boule croisé, ajoute un troisième pion à l’ardoise de la soirée.
Suite et fin d’un naufrage
Face au mur, l’Allemagne ne peut gère plus que se déshabiller derrière pour gagner en poids devant. Mais le pari, risqué, prend tout de suite des airs de mauvaise mise, tant la Mannschaft est inoffensive. Pire, elle est désormais totalement désarmée face aux contres espagnols. Ferran Torres y va alors de son doublé avant l’heure de jeu, avant de signer sa troisième réalisation personnelle, d’un plat du pied droit. Oyarzabal, esseulé dans la surface, vient même ajouter un sixième pion en fin de match. La tête dans la cuvette, les Aigles ne peuvent plus que regarder le temps passer, en attendant que l’arbitre ne mette fin au calvaire. Ils ne verront pas, au contraire de l’Espagne, le dernier carré de la Ligue des nations, même s’il ne s’agira pas du problème prioritaire de Joachim Löw dans les mois à venir. Le grand manitou allemand va d’abord devoir s’attacher à remettre son groupe en ordre de marche, s’il veut que son équipe évite de se prendre une autre manita en mondovision, lors du prochain Euro.
Espagne (4-3-3) : Unai Simón – Sergi Roberto, Ramos (E.Garcia, 43e), Pau Torres, Gayá – Rodri, Canales (Fabián Ruiz, 12e), Koke – Dani Olmo (Moreno, 73e), Ferrán Torres (Asensio, 73e), Morata (Oyarzabal, 73e). Sélectionneur: Luis Enrique.
Allemagne (4-3-3) : Neuer – Ginter, Süle (Tah, 46e), Koch, Max – Goretzka (Neuhaus, 61e), Gündoğan, Kroos – Sané (Waldschmidt, 61e), Gnabry, Werner (Henrichs, 76e. Sélectionneur : Joachim Löw.
Résultats et classement de la Ligue des nations A
Par Adrien Candau