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L’Espagne pioche, l’Italie se déride, la Suisse assure
Face à deux équipes scandinaves compactes, l'Espagne (face à la Norvège) et l'Italie (contre la Finlande) ont eu du mal à forcer la décision. Si la Roja a dû s'en remettre à un penalty du capitaine Ramos, la Squadra Azzurra a été libérée par le petit jeune Moise Kean. Dans les autres rencontres, la Suède, la Suisse, la Bosnie ou encore l'Irlande ont fait régner l'ordre.
Groupe F
Espagne 2-1 Norvège
But : Rodrigo (17e) et Ramos (71e, sp) pour l’Espagne // King (65e, sp) pour la Norvège
Pour sa rentrée 2019, la Roja a fait de la Roja. Une énorme possession (67%), des occasions à foison (15 tirs, 9 cadrés), du jeu en une touche, peu de buts et donc des frayeurs. C’est pourtant Rodrigo qui ouvre le score devant son public valencien, d’une reprise à bout portant sur un service de Jordi Alba. Mais à mesure qu’Álvaro Morata vendange ses coups de tête et que le gardien Jarstein multiplie les exploits, les Norvégiens s’offrent quelques occasions, comme celle manquée par Tarik El Younoussi à la demi-heure de jeu, alors que le but était grand ouvert. Ultra-dominateurs, la Norvège n’arrive pas à creuser l’écart, la faute à un criant manque de réalisme (ou un trop-plein de maladresse), comme lorsque Sergio Ramos voit sa volée fuir le cadre (59e). Et ce qui devait arriver arriva : sur corner, Íñigo Martínez accroche Johnsen dans la surface et Joshua King ne se fait pas prier pour égaliser sur penalty. Sonné, les locaux s’en remettent finalement à Morata, aussi malchanceux que pugnace, qui ira obtenir lui aussi un penalty, fauché en pleine course par Jarstein. Le capitaine Sergio Ramos réglera ça d’une panenka. Le fantôme russe a été remisé au placard.
Espagne (4-3-3) : De Gea – Navas, Ramos, Íñigo Martínez, Alba – Ceballos (Canales, 73e), Busquets, Parejo (Rodri, 76e)- Rodrigo, Morata (Mata, 89e), Asensio. Sélectionneur : Luis Enrique. Norvège (4-4-2) : Jarstein – Elabdellaoui, Nordtveit, Ajer, Aleesami – Ødegaard (M. El Younoussi, 56e), Selnæs, Henriksen, Johansen (Kamara, 77e) – T. El Younoussi (Johnsen, 53e), King. Sélectionneur : Lars Lagerbäck.
Malte 2-1 Îles Féroé
But : Nwoko (13e et Borg (77e, sp) pour Malte // Thomsen (90e+8) Pour les Féroé
Dans ce duel entre deux îles opposées, ceux du Sud ont pris le meilleur sur ceux du Nord. La réduction du score tardive des Féroïens n’a pas été suffisante face à la tête smashée de Nwoko et le péno de Borg, alors que les visiteurs pouvaient légitimement bénéficier eux-mêmes d’un penalty sur l’action précédente. Pas de VAR, le retour sera chaud.
Suède 2-1 Roumanie
Buts : Quaison (33e) et Claesson (40e) pour la Suède // Keșerü (58e) pour la Roumanie
Il a le blase et l’allure d’un Brésilien, alors qu’il est l’attaquant suédois de Mayence, d’origine ghanéenne. Pourtant, Robin Quaison a foutu le boxon dans la défense roumaine et mis les Blågult sur la bonne voie. Un contre favorable au premier poteau lui a permis de glisser le ballon sous la carcasse de Tătărușanu, avant que sa frappe contrée ne soit reprise sans hésitation par Viktor Claesson : voilà les Scandinaves bien sur leurs skis. Problème, les Roumains ne sont pas du genre à abdiquer facilement. Au retour des vestiaires, l’immortel Claudiu Keșerü conclut d’une tête plongeante un beau mouvement collectif gardant sous pression jusqu’au bout le quart-de-finaliste de la dernière Coupe du monde.
Groupe J
Italie 2-0 Finlande
But : Barella (7e) et Kean (74e)
À Udine, l’Italie n’a pas pris le temps de tergiverser, face à des Finlandais venus pour tenir, mais qui ont rapidement cédé sur une praline de Nicolò Barella, reprenant un dégagement aléatoire de Väisänen après un coup franc de Verratti. Bien leur en a pris, car la formation nordique ferme ensuite la boutique à double tour. À l’image de Moise Kean, très volontaire pour sa première sélection, mais imprécis, la Squadra Azzurra n’arrive pas à emballer l’affaire. Si bien que Pukki, à l’heure de jeu, est tout proche d’égaliser, mais sa reprise file juste à côté du cadre. Et au moment où les Finlandais s’enhardissent, c’est là que Kean choisit de frapper fort. Le jeune Turinois remporte son face-à-face avec Hrádecký et met l’Italie sur la voie du succès. Seul petit regret : celui de voir le vétéran Quagliarella buter coup sur coup sur le gardien finlandais et la barre transversale. Tant pis, lui comme Kean ont l’avenir devant eux. Prochaine étape, le Liechtenstein.
Italie (4-3-3) : Donnarumma – Piccini, Bonucci, Chiellini, Biraghi – Verratti (Zaniolo, 85e), Jorginho, Barella – Bernardeschi, Immobile (Quagliarella, 80e), Kean. Sélectionneur : Roberto Mancini. Finlande (5-3-2) : Hrádecký – Granlund, Toivio, Arajuuri, Väisänen, Pirinen – Lod, Kamara, Sparv – Pukki (Karjalainen, 83e), Hämäläinen (Lappalainen, 70e). Sélectionneur : Markku Kanerva.
Bosnie-Herzégovine 2-0 Arménie
Buts : Krunić (33e) et Milošević (80e) // Mkhitaryan (90e, sp)
Liechtenstein 0-2 Grèce
Buts : Fortounis (45e) et Donis (80e)
Groupe D
Géorgie 0-2 Suisse
Buts : Zuber (56e) et Zakaria (80e)
En attendant de disputer le Final Four de la Ligue des nations au mois de juin, la Suisse a engrangé cet après-midi des points précieux aux confins de l’Europe. Une Nati privée de Shaqiri et Seferović s’est frottée à une rugueuse équipe géorgienne, qui lui a résisté une bonne mi-temps avant de céder en seconde. Steven Zuber a profité d’une belle ouverture de Schär et du boulot de Breel Embolo pour ouvrir le score, avant que Denis Zakaria ne finisse le travail en reprenant une frappe d’Ajeti repoussée par le gardien Loris. Le challenge sera autrement plus intéressant mardi prochain, lors de la réception du Danemark à Bâle.
Gibraltar 0-1 Irlande
But : Hendrick (49e)
Service minimum pour les Irlandais à Gibraltar, qui l’emportent sur un but du milieu de Burnley, Jeff Hendrick, servi en retrait par McGoldrick. Mieux vaut Gibraltar que jamais.
Par Mathieu Rollinger