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L’Espagne maîtrise, Cristiano en patron
À trois mois de la Coupe du monde, on peut déjà faire un premier tour d'horizon pour les équipes européennes qui feront le voyage au Brésil. L'occasion de se dire que les équipes ne sont pas toutes prêtes pour le grand événement. Et comme d'habitude, les Grecs sont en retard.
Les caïds du Vieux Continent
Espagne – Italie : 1-0
Au stade Vicente Calderón, on a eu droit au remake de la finale du dernier Euro. Sans être aussi efficace, la Roja a globalement dominée une équipe qui, il faut le dire, avait été largement remaniée par Cesare Prandelli. Les Italiens n’ont pas été inoffensifs cependant, avec un poteau en début de match et une frappe dangereuse du controversé Osvaldo. Pour son premier match avec la Selección, Diego Costa n’a pas eu l’occasion de briller pendant les 90 minutes passées sur la pelouse. En réalité, ce sont les joueurs du Barça qui se sont montrés les plus dangereux : deux frappes non cadrées de Cesc Fàbregas (42e, 60e) et Pedro sur un face-à-face raté avec Buffon. Finalement, c’est bien le lutin catalan qui trouve l’ouverture dans un forêt de jambes italiennes (63e). Pas de surprise : à moins de trois mois de la Coupe du monde, les Espagnols montrent qu’ils seront bien chauds pour soulever le trophée le 13 juillet prochain au Maracanã.
Russie – Arménie : 2-0
Si les Russes ont poussé le Portugal aux barrages, on se rend compte que ce n’est vraiment pas pour rien. Alors oui, en face, c’était l’Arménie, Mkhitaryan et rien d’autre. Cependant, l’équipe façonnée par Fabio Capello dégage une très belle sérénité. Propres tout au long de la rencontre, les copains de Vladimir Poutine ont parfaitement gérés la rencontre au Kuban de Krasnodar. Aleksandr Kokirin et Dmitri Kombarov sur penalty mettent les leurs à l’abri dès le premier acte. Ça ne vaut peut-être pas un prix Nobel de la paix, mais c’est quand même costaud.
Portugal – Cameroun : 5-1
À domicile, le Portugal a d’abord eu peur de devoir concéder le nul face au Cameroun d’Aboubakar, auteur du but égalisateur. Mais Cristiano est un patron en sélection cette saison. Auteur d’un doublé et d’une passe décisive, le Madrilène a usé les Camerounais et s’est même offert le luxe de dépasser Pauleta, devenant ainsi le meilleur buteur de l’histoire du Portugal, avec 49 unités. Bref, le Portugal s’est fait plaisir et a repris confiance face aux Eto’o Boys. Ah oui, et l’altercation Song-Coentrão a bien fait marrer les nostalgiques des Clásicos énervés.
Ils ont été trop faciles
Suisse – Croatie : 2-2
À défaut de vainqueurs, il y a eu du spectacle à Saint-Gall. Un match particulier pour le milieu de terrain de Nuremberg, Josip Drmić, puisque ces deux parents sont issus du pays de l’Est. Et d’après sa performance, on peut dire que le gamin de 21 ans était motivé. Deux buts, avec une frappe croisée du gauche en première mi-temps qui trompe Subašić (33e) et une autre du droit après avoir pris de vitesse la défense adverse (41e). Un danger potentiel pour les Bleus le 20 juin prochain. Oui mais voilà, il y avait également un autre homme en forme : Ivica Olić. Plutôt en forme en Bundesliga et à 34 balais, l’attaquant croate en a encore sous la semelle. En égalisant par deux fois sur corner (39e), puis en partant dans le dos de la défense (54e), Olić a démontré à Didier Deschamps que les Helvètes ne sont pas invincibles.
Belgique – Côte d’Ivoire : 2-2
La Belgique peut avoir des regrets. Le Plat Pays avait son match en main, et menait tranquillement 2-0 à la 60e grâce au revenant Fellaini, qui avait placé son afro sur corner et un but du néo-Romain Radja Nainggolan. Mais c’était sans compter sur l’éternel Drogba et sur le Stéphanois Max Gradel, qui ramènent les deux équipes à égalité dans le dernier quart d’heure, profitant des cafouillages dans la défense belge. Pour leur défense, les Diables rouges avaient procédé à 6 changements au moment de l’égalisation. L’équipe type est impressionnante, mais au Brésil, les sautes de concentration ne pardonneront pas.
Angleterre – Danemark : 1-0
Devant 68 000 personnes, les Anglais ont fait le taf. Dominateurs mais brouillons dans le dernier geste, avec un poteau de Sterling et une énorme occasion de Rooney où celui-ci dribble le gardien, mais frappe de peu à côté, les Three Lions ont pu compter sur Sturridge, qui a marqué son 12e but sur ses douze derniers matchs. L’attaquant des Reds pourrait être la bonne surprise du Mondial, mais l’Angleterre devra hausser son niveau de jeu pour sortir du groupe de la mort. En clair, on attend plus de réalisme.
On ne mettrait pas une pièce dessus
Grèce – Corée du Sud : 0-2 (A)
On le sait, les Grecs n’ont jamais été des foudres de guerre quand il s’agit de jouer. Et lorsqu’on leur met des petits Sud-Coréens bien vivaces dans les pattes, ils sont rapidement débordés. Déjà opposés à la Corée lors du dernier Mondial en phase de poules, la formation hellène a pris la même sentence qu’il y a quatre ans. D’une frappe croisée, Cho Yung-Park ajuste Panagiotis Glykos et met les Tigres d’Asie, tandis que Son Heung-Min prouve qu’il porte bien son nom d’une mine sous la barre. Placé dans le groupe C du Mondial 2014 avec la Colombie, la Côte d’Ivoire et le Japon, la crinière de Georgios Samaras devra être mieux servie pour espérer sortir de la phase de poules.
Bosnie/Herzégovine – Égypte : 0-2
En Autriche, où le match avait lieu, la Bosnie de Miralem Pjanić s’est fait surprendre par l’Égypte. On a assisté à une partie plutôt équilibrée, mais la dernière recrue des Blues Mohamed Salah a fait basculer la rencontre du côté des Pharaons en offrant une passe décisive, puis en inscrivant le deuxième but des siens, de près. La Bosnie a du pain sur la planche.
Par Paul Piquard et Antoine Donnarieix