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L’Espagne en Ritalie

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L’Espagne en Ritalie

Le Paraguay a été fidèle à sa réputation. L'Espagne passe à l'arrache en demi-finale. Elle est parvenue à se dépêtrer des sud-américains grâce à un génie et un ou deux miracles. Un ¼ de finale de coupe du monde, quoi. Compte-rendu de la soirée.

« Je veux remercier Pepe (Reina, ndrl), qui est un type incroyable, c’est lui qui m’a dit comment Cardozo allait frapper le pénalty » . Casillas est un Saint parce qu’il n’est que l’instrument d’un destin beaucoup plus grand que lui. C’est Pepe Reina –dans le corps de Casillas– qui a stoppé le péno. « Je connais Cardozo depuis un match contre Benfica » explique le goalkeaper de Liverpool : « A l’époque, il me l’avait tiré côté gauche. Comme j’ai vu qu’il avait changé contre le Japon, je me suis dit qu’il reviendrait à tirer comme il le fait d’habitude » . Facile ? Les gardiens sont des types étranges. Le temps qu’ils ne passent pas à courir, ils le passent à penser. « Casillas a été immense, c’est lui qui nous qualifie pour les demi-finales » encense Busquets. La vérité sort de la bouche des enfants.

L’Espagne a mis une bonne heure avant de se mettre en marche. A part une reprise stratosphérique de Xavi, rien ne se passe côté espagnol en première mi-temps. Les Rouges (en bleu nuit) sont pressés très haut par des Sud-Américains sûrs de leur force. L’équipe de Martino avait un plan et il a (presque) fonctionné. La veille du match, l’entraîneur paraguayen avait promené tout le monde : « C’est impossible de prendre la balle aux Espagnols. On restera donc derrière à attendre » . C’est exactement le contraire qui s’est passé. Comme des affamés, les Paraguayens se sont rués au pressing très haut. Tous les intervalles occupés, les couteaux bien aiguisés et un arbitrage à la sauce CONCAAF, voilà la spéciale réservée aux gamins de Del Bosque. Le hold-up allait presque fonctionner.

Le problème Torres ?

El Niño est « bien physiquement » assure Del Bosque a la fin du match. Le problème est donc ailleurs. À aucun moment, The Kid n’a pesé sur la défense. Attendu en pivot face aux buts, il a passé son heure de jeu sur l’aile droite. Pourtant, c’est pour lui que Del Bosque avait renoncé au 4-5-1 pour un 4-4-2. Le match d’hier soir vient de condamner Torres à soigner son âme de buteur sans but dans le placard à jokers. Car lorsque Fabregas le remplace à la 55ème, quelque chose se passe. Le match devient fou. Après trois pénos tirés et un autre sur Cesc non sifflé, le score est toujours à 0-0. Les clients de l’Altrobar, dans le centre de Madrid, se demandent s’il faut rire, pleureur, hurler ou embrasser sa voisine. Ou tout à la fois.

Hier soir, il n’y avait que le meilleur attaquant du Mondial/Monde pour faire plier les Paraguayens. Mais même pour l’ouvre-boîte asturien, il aura fallu frapper trois fois de suite sur les bois avant que Jabulani ne se décide à passer la ligne de but. Putain de nouveau ballon. Il reste dix minutes à se manger les doigts, à s’accrocher au comptoir et s’intoxiquer les poumons. San Iker commet un nouveau miracle sur un mauvais renvoi dans les pieds de Santacruz. L’Espagne est en demi et on se rappelle de 98 et du but en or de Blanc. Une victoire à l’arrache qui forge les minots et rend les vieux immortels.

Ce que veulent les dieux

Car gagner un match après 35 fautes sifflées (et au moins autant non sifflées), 3 pénos manqués, 2 miracles et 1 double-poteau rentrant, c’est un signe du Ciel. Le plus beau foot du monde (d’Espagne) gagne ses matchs comme des Italiens. « Gagner comme ça, c’est aussi agréable » glisse Iniesta. Andrés sait bien qu’il y a deux ans, il aurait perdu ce match. Il sait aussi que la force des Espagnols, c’est sans doute cette baraka qui semble les rendre insubmersibles. Les gamins se sont déniaisés. « Aujourd’hui (hier) nous n’avons pas bien joué c’est vrai, mais nous avons les ressources pour nous mesurer à n’importe qui, l’Allemagne y compris » . La moustache en a encore sous la pédale.

L’Espagne ne joue plus à la baballe car elle a appris la souplesse et l’adaptation. Pour la première fois depuis deux ans, l’Espagne ne sera pas favorite contre l’Allemagne, ce qui devrait être reposant pour les Rouges. Ce sera aux gamins de Löw de donner le change et de prendre leur revanche de la finale de l’Euro. Certes les Ibères semblent plus fragiles que les Teutons mais les dieux sont espagnols. Et hier soir, ils ont parlé : rendez-vous le 11 juillet. A l’Altrobar, Madrid DF.

Thibaud Leplat, à Madrid

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